Le Collège universitaire de Saint-Boniface est la plus ancienne institution d'éducation postsecondaire de l'Ouest canadien et occupe aujourd'hui le cœur de la francophonie manitobaine. Le Collège accueille près de mille étudiants par année, dont les étudiants francophones du Manitoba, du Québec et des provinces de l'Ouest, des étudiants anglophones en immersion et d'autres provenant de la francophonie mondiale (pays d'Afrique de l'Ouest, France et Territoires d'Outre-mer). Le dôme de l'édifice principal est un repère culturel et un symbole de la longue lutte pour l'éducation en français au Manitoba. Cet article présente l'histoire de cet établissement en mettant l'accent sur les principales étapes qui ont marqué son développement depuis ses humbles origines en 1818.
Né au Manitoba, l’architecte Étienne Gaboury a conçu de nombreux projets qui ont transformé le paysage des Prairies et contribué à la réputation de l’architecture canadienne sur le plan international. Innovatrice, son œuvre s’étend des années 1960 à 2000 et se caractérise par une profonde préoccupation pour la lumière, la présence humaine, la spiritualité, la beauté artistique ainsi que l’environnement naturel et physique. Maintes fois récompensés par d’importantes distinctions, comme l’Ordre du Canada soulignant l’ensemble de son oeuvre, les lieux de culte et les grands projets urbains qui portent sa signature témoignent du rôle central de l’architecte dans l’élaboration du patrimoine bâti.
Selon le recensement de 2006, la population de langue maternelle française du Manitoba représente un peu moins de 4 % de la population totale de la province. L’histoire du fait français dans cette province, faite d’opiniâtreté et d’engagement pour la sauvegarde de ses spécificités culturelles et linguistiques, est toutefois empreinte de la richesse des héritages d’origines diverses qui la constituent. Les variétés de français en usage au sein de la communauté francophone témoignent encore aujourd’hui des traces linguistiques héritées des parlers importés par les colons venus du Québec, ou encore de l’Europe francophone aux alentours des années 1900.
La lutte pour l'implantation d'une radio francophone au Manitoba et la victoire qui s'en est suivie sont des événements dont l'importance, sur le plan de la préservation de culture francophone au Manitoba, a été très peu relevée. La radio francophone au Manitoba a pourtant été un jalon essentiel dans la défense, le développement et l'affirmation de l'identité franco-manitobaine. Grâce à elle en partie, les francophones du Manitoba ont pu conserver leur patrimoine culturel et artistique contre les coups de butoir portés à leur culture par l'usage de l'Anglais à la radio.
La Société historique de Saint-Boniface voit le jour dans l’enthousiasme en 1902, lorsque Mgr Langevin, évêque du diocèse de Saint-Boniface, accompagné d’une dizaine de compagnons, croit découvrir les restes du fort Saint-Charles construit par l’explorateur Pierre Gauthier de la Vérendrye. L’objectif initial de la Société est de démontrer l’antériorité et l’importance de la présence française dans l’Ouest, par le biais de recherches archéologiques et historiques. Rapidement, cette société devient l’un des centres de la vie intellectuelle franco-manitobaine. Elle constitue des collections d’objets, rassemble des archives textuelles et publie des livres ou des fascicules d’histoire. Plus tard, elle s’engage également dans la protection du patrimoine francophone et métis menacé. À compter des années 1970, une nouvelle période d’intenses activités mène à la création du Centre du patrimoine où sont aujourd’hui conservées les archives francophones et métisses du Manitoba. À plusieurs titres, la Société historique de Saint-Boniface a donc exercé un rôle déterminant dans la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine franco-manitobain.
Les écrits d'Alexis de Tocqueville comptent de multiples pages consacrées à la population, à la destinée historique et à la situation politique et culturelle du Bas-Canada dans l’Empire britannique. Ces pages proposent de sagaces observations et des analyses lucides sur ces sujets. Alexis de Tocqueville (1805-1859) est particulièrement réputé pour son chef-d’œuvre De la démocratie en Amérique (1835), qui présente une brillante analyse de l’irrésistible avènement de la société démocratique des jeunes États-Unis d’Amérique. Dans cet ouvrage, Tocqueville examine de façon perspicace une civilisation caractérisée par le désir de l’égalité, l’individualisme parfois forcené et la tyrannie toujours possible de la majorité. L’ouvrage repose sur des observations méthodiques, engrangées au cours d’un périple de neuf mois dans tout le pays (du 9 mai 1831 au 20 février 1832) avec un collègue magistrat, Gustave de Beaumont. On sait moins que les deux voyageurs ont aussi séjourné au Bas-Canada du 23 août au 2 septembre 1831, parce que ce séjour n’a pas inspiré à Tocqueville un ouvrage spécifique.
Un astrolabe ayant vraisemblablement appartenu à l’explorateur Samuel de Champlain a été découvert en 1867 près de la rivière des Outaouais. Plus d’un siècle plus tard, cet instrument de précision connu sous le nom d’« astrolabe de Champlain » est devenu l’un des objets patrimoniaux les plus valorisés au Canada. Il fait aujourd’hui partie de l’exposition permanente que le Musée canadien des civilisations consacre à l’histoire du pays. Le parcours singulier de cet objet-icône de l’histoire canadienne ressemble à un conte dont Champlain et l’astrolabe sont tour à tour les héros. Nous vous proposons de découvrir comment cet instrument de navigation du XVIIe siècle a pu acquérir un tel statut patrimonial.
La bière est la boisson alcoolique la plus consommée au Canada et au Québec. Boire de la bière est une tradition qui a pris racine au temps de la Nouvelle-France; le métier de brasseur est donc l'un des plus anciens pratiqués sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Les conditions d'exercice de ce métier, ainsi que la popularité de la bière, se transforment cependant sous l'impulsion britannique, quand l'industrie de la bière prend véritablement son envol avec la fondation de la première grande brasserie de l'ère moderne, la brasserie Molson. À la faveur de la Révolution industrielle, la bière devient un produit de consommation de masse, fabriqué et emballé en usine, puis distribué au moyen de réseaux de plus en plus sophistiqués. De nos jours, les microbrasseries revalorisent les pratiques de brassage artisanal, tandis que plusieurs festivals font découvrir et apprécier les variétés de cette boisson très ancienne.
Vers la fin du XVIIIe siècle, les femmes métisses de la région des Grands lacs et de la rivière Rouge, au Manitoba, confectionnaient des mocassins, des sacs à tabac, des selles, des gants et des habits décorés de perles et de soies de couleurs vives qui retenaient l'attention des visiteurs de passage. Grâce au fruit de leur inspiration, elles développent un style distinct de motifs floraux qui deviendra la norme tout au long du XIXe siècle. C'est ce style qui leur valu l'appellation amérindienne de « peuple de broderies de perles à motifs floraux ». Les femmes métisses ont laissé au Canada un patrimoine culturel unique par le style qu'elles ont développé au fil du temps. Bien que cet art ait été oublié et qu'il soit, encore aujourd'hui, largement méconnu du grand public, il existe quelques collections muséales qui mettent en valeur certains de ces objets, notamment celle de James Carnegie (9e Earl of Southesk), exposée au Royal Alberta Museum à Edmonton. En outre, comme par le passé, les femmes métisses continuent de produire et de vendre des vêtements et des objets qui leur permettent d'acquérir une plus grande indépendance économique au sein de leur famille et de leur communauté.
Témoins de la présence française et catholique dans l’Ouest canadien, six églises se sont succédé depuis 1818 à Saint-Boniface, une ville aujourd’hui annexée à Winnipeg (Manitoba), au bord de la rivière Rouge. La mission de Saint-Boniface a connu un extraordinaire développement en une cinquantaine d’années, passant d’une simple mission au siège d’un vaste archidiocèse couvrant presque tout l’Ouest canadien. Cette expansion a entraîné la construction de cinq cathédrales successives. La plus grande et la plus prestigieuse de celles-ci, œuvre du deuxième archevêque, Adélard Langevin, a été inaugurée en 1908. Au grand désarroi de la population francophone, qui voyait en elle le symbole de sa vitalité, un violent incendie la dévaste en 1968. Aujourd’hui, au cœur des ruines de cet édifice exceptionnel, l’actuelle cathédrale de Saint-Boniface, consacrée en 1972, perpétue la valeur patrimoniale de ce lieu hautement symbolique de la présence francophone dans l’Ouest.
La ceinture fléchée est un symbole vestimentaire fort de la culture francophone d'Amérique. Cet objet a connu un usage quasi généralisé pendant environ un siècle, soit de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe, avant de subir un déclin lié à celui du commerce des fourrures. Par la suite, ce « chef-d'œuvre de l'industrie domestique au Canada », comme l'écrivait E.-Z. Massicotte, a toujours été associé aux cultures traditionnelles canadiennes-françaises et métisses. Aujourd'hui, des passionnés se sont investis dans la sauvegarde de cette pratique. Grâce à des artisanes et des artisans qui continuent à tisser des ceintures selon la tradition, cette technique exclusive reste vivante.
Les négociants canadiens-français et les Métis ont établi un vaste réseau de routes commerciales à travers les Prairies en se servant des sentiers indiens qui, souvent, suivaient les pistes empruntées par les bisons. Les artisans métis des colonies de la rivière Rouge ont créé une charrette unique qui a joué un rôle crucial dans l’expansion de ces routes commerciales : la charrette de la rivière Rouge, l'un des symboles les plus connus de la culture métisse. Elle symbolise l’ingéniosité des Métis, leur mode de vie nomade et leur habileté commerciale qui ont contribué au développement de l’économie des Prairies. Le Red River Metis Heritage Group fabrique encore cette charrette aujourd’hui à St. Norbert, au Manitoba.
À l’angle de la rue Kathleen et de l’avenue Notre-Dame, à Sudbury, une plaque de la Fiducie du patrimoine ontarien marque l’emplacement du Collège du Sacré-Cœur. Des milliers d’élèves ont franchi le seuil de cette institution d’enseignement dont les finissants ont occupé d’importants rôles de leadership dans la communauté franco-ontarienne et ailleurs dans le monde. La plaque commémorative se lit comme suit : « Fondé par les jésuites en 1913 et devenu exclusivement francophone en 1916, le Collège du Sacré-Cœur fut le centre d'éducation des jeunes Franco-Ontariens pendant plusieurs dizaines d'années. En 1957, il deviendra l'Université de Sudbury qui, quelques années plus tard, forme la section catholique de l'Université Laurentienne. » Le Collège du Sacré-Cœur a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’identité et de la mémoire franco-ontarienne. C’est d’ailleurs en ses murs que la Société historique du Nouvel-Ontario (SHNO) a vu le jour en 1942. Cet organisme revêt une importance particulière dans le domaine du patrimoine : il a pour but de faire connaître l’histoire régionale par l’entremise de ses collections d’archives, de conférences et de publications.
Près de 3 000 croix de chemin sont aujourd’hui érigées le long des routes du Québec. Elles constituent un précieux héritage patrimonial. Les premières croix sont élevées par Jacques Cartier en signe de prise de possession du territoire. Plus tard, les pionniers font de même pour souligner la fondation d’un village, ainsi que l’habitant lorsqu’il prend possession de son lopin de terre. Plusieurs raisons amènent les Canadiens français à élever une croix de chemin : les cultivateurs en installent près de leurs champs pour invoquer une protection divine; le curé, pour indiquer l’emplacement d’une future église; les paroissiens en placent à mi-chemin du rang et s’y réunissent pour la prière du soir. Si les croix de chemin sont d’abord des objets religieux, leur caractère patrimonial s’affirme peu à peu en imprimant d’un cachet particulier les campagnes québécoises, puis en devenant des objets culturels témoignant du passé de foi de nos ancêtres.
En Ontario français, particulièrement dans sa partie septentrionale dont l'occupation date d'à peine un siècle, se perpétue avec une vitalité inégalée un rituel du mariage qui sanctionne l'aîné célibataire le jour des noces de son cadet. Parmi toutes les désignations dont on l'affuble, selon les époques et les régions, la « danse sur les bas » ou la « danse dans l'auge » sont les plus courantes. Curieusement, cette pratique, connue dans toute l'Amérique française, n'a été étudiée que récemment et à partir de terrains périphériques, car les populations anciennes qui en forment le cœur l'ont généralement rejetée, comme la France qui en aurait été la courroie de transmission.
« La semence a levé » (Matthieu 13), dit la bannière que la paroisse Saint-Joachim a préparée pour marquer le 125e anniversaire de l’établissement du diocèse d’Edmonton, en 1996. Cette parole extraite de l’Évangile s’applique aussi bien à la paroisse qu’à l’église Saint-Joachim de la ville d’Edmonton. Déclarée monument historique par le gouvernement de la province de l’Alberta, l’église représente bien cette paroisse qui, depuis son établissement au milieu du XIXe siècle et le début du développement de l’Ouest canadien, n’a pas cessé de rayonner et d’enrichir la vie des francophones de la province de l’Alberta. En effet, depuis sa construction en 1854, le premier bâtiment modeste baptisé « Mission Saint-Joachim » a continuellement pris de l’ampleur. En 1899, avec la construction de l’église Saint Joachim actuelle, c’est une véritable institution qui est établie et qui subsiste encore aujourd’hui.
Célébrée le 1er juillet, la fête du Canada (ou fête du Dominion telle qu’elle fut officiellement connue jusqu’en 1982) commémore la confédération canadienne de 1867. En 1958, le gouvernement fédéral de John Diefenbaker instaura la tradition de tenir des célébrations officielles à Ottawa, en y associant des éléments à caractère officiel et festif, afin de souligner la date de fondation du pays. La nature des célébrations tenues dans la région de la Capitale nationale s’est transformée au fil des ans afin de refléter de nouvelles conceptions en matière d’identité nationale au Canada. Regroupant des artistes de la scène de partout au pays, ces célébrations, dans l’ensemble, présentent une évolution des concepts liés au patrimoine linguistique et culturel du Canada.
French Prairie, située dans la vallée de la Willamette dans l’État d’Oregon, tire son nom des familles biculturelles canadiennes-françaises et indiennes qui ont colonisé la région au cours des années 1820 et 1830. Ces colons franco-indiens ont été d’importants acteurs historiques dans la colonisation euro-américaine de la région qui a débuté dès les années 1810 avec le commerce des fourrures par voie terrestre. À l’origine, French Prairie était le domaine des Ahantchuyuk Kalapuyan, peuple autochtone dont la population a abruptement chuté au cours des années 1830 et 1840, à cause de la maladie et de l’émigration euro-américaine. Plus tard, la vallée de la Willamette est devenue une des principales destinations des colons américains empruntant la piste de l’Oregon pendant les années 1840. Après l’assimilation éventuelle des familles franco-indiennes et l’ascension politique des Anglo-Américains, le rôle historique des francophones a souvent été négligé dans les textes traditionnels de l’histoire de l’Oregon. Malgré tout, l’histoire et le patrimoine des colons francophones ont survécu dans la mémoire de leurs descendants. Aujourd’hui, les touristes du XXIe siècle qui visitent le Champoeg State Heritage Area ont l’occasion de découvrir les colons franco-indiens de French Prairie.
La nation métisse d'Amérique du Nord naquit de la rencontre entre les mondes amérindiens et européens entre le XVIIe et le XIXe siècle. Gabriel Dumont, figure emblématique de ce peuple aux côtés de son ami Louis Riel, en défendit les droits par les armes non seulement à Batoche en 1885, mais aussi en paroles en Nouvelle-Angleterre et au Québec, où il tenta à partir de 1888 de présenter les Métis canadiens-français comme civilisateurs des Prairies. Ses capacités d'organisateur, sa loyauté, son esprit de décision et son obstination hors du commun inspirent toujours les multiples organismes métis à travers le Canada et les États-Unis. Les gestes posés par Gabriel Dumont inscrivent en toute légitimité la nation métisse au cœur du patrimoine de l'Amérique française.
Prise globalement, la minorité francophone du Canada a survécu et se développe grâce à un investissement constant dans ce qu’on pourrait appeler la gouvernance communautaire, c’est-à-dire les formes d’organisation qu’elle s’est données afin de se constituer en collectivité et d’influer sur les pouvoirs publics. Aujourd’hui tissée de long en large à travers le pays, la gouvernance minoritaire francophone s’est progressivement instituée contre les assauts d’une majorité souvent malveillante. Par sa persistance et son ressort, cette gouvernance est riche en enseignements et s’inscrit dans le patrimoine culturel de l’Amérique française.
Personnage aux multiples facettes, Henri-Gustave Joly de Lotbinière a été un politicien intègre, homme d'affaires sagace, sylviculteur passionné et figure de marque de la dualité linguistique canadienne au XIXe siècle. Né et éduqué en France, descendant d'une grande famille de la Nouvelle-France, il laisse sa marque dans le paysage politique du Québec, de la Colombie-Britannique et du Canada. Sa passion de l'horticulture et des arbres l'amène à promouvoir la conservation des forêts et à aménager dans le domaine familial un immense parc-jardin romantique, récemment mis en valeur et toujours réputé pour sa beauté et ses espèces rares. Il a laissé le souvenir d'un homme affable à la probité irréprochable, d'un champion de la tolérance et d'un visionnaire dans le domaine du progrès agricole et de la conservation forestière.
Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, la traite des fourrures dans les « Pays d’en haut » voit naître deux communautés distinctes issues d’unions entre femmes autochtones et hommes blancs : les Métis francophones et les Métis anglophones (les « Halfbreeds »). Avec le temps, le français ou l’anglais que les enfants métis avaient appris de leur père a évolué de manière particulière et a donné naissance à deux variétés locales : le français mitchif et le bungee -- une forme vernaculaire de l’anglais. Mais ces enfants métis avaient également appris la ou les langues de la mère et une nouvelle langue est apparue, le mitchif, étonnante fusion d’éléments français et d’éléments cris et ojibwés. Tout ce patrimoine linguistique est aujourd’hui en voie d’extinction.
L’accueil fait aux chansons de Félix Leclerc en France, à compter de 1952, a donné le coup d’envoi au développement et à l’émancipation de la chanson québécoise. L’œuvre et la personnalité de ce poète chantant ont par la suite exercé une influence considérable sur plus d’une génération d’artistes qui continuent d’interpréter ses chansons et de saluer l’importance de sa contribution culturelle. Aujourd’hui, des prix et des trophées perpétuent sa mémoire et les traces les plus diverses soulignent l’affection et l’estime que suscite toujours Félix Leclerc dans la population. L’homme et l’œuvre occupent indéniablement le cœur du patrimoine culturel des Canadiens français devenus des Québécois, en plus de rayonner largement dans la francophonie.
L'adoption de la loi accordant aux femmes le droit de vote et d'éligibilité modifiera à jamais la démocratie représentative au Québec. Une fois ce droit acquis, les femmes l'exerceront de façon massive et régulière, faisant ainsi mentir ceux qui s'y opposaient, à commencer par les prétentions de l'ancien premier ministre Louis-Alexandre Taschereau selon lesquelles les femmes n'en voulaient pas. Ainsi, la lutte des femmes suffragettes aura permis beaucoup plus que la reconnaissance de ce droit, notamment la possibilité de faire dorénavant valoir le point de vue des femmes dans l'espace public au plus haut niveau, soit au Parlement, et de sortir du rôle traditionnel auquel elles étaient confinées depuis longtemps. Résultat : en 1961, Claire Kirkland-Casgrain deviendra la première femme de l'histoire du Québec élue députée à l'Assemblée nationale, pavant ainsi la voie au changement des mentalités en démocratie.
La Vérendrye fait partie des explorateurs marquants de l’histoire de la Nouvelle-France. Il reste une des grandes figures emblématiques de l'Ouest canadien du fait qu'il est le premier voyageur à atteindre la région de Winnipeg. Il est particulièrement célébré au Manitoba par des fêtes commémoratives, des événements culturels et par les arts : ces manifestations soulignent que le fait français dans les Prairies remonte aux initiatives du découvreur. Aux yeux de plusieurs, La Vérendrye se présente comme l'archétype du voyageur idéal. Il symbolise le courage et l’esprit d'aventure, des qualités bien ancrées dans la mentalité des voyageurs francophones, métis et anglophones qui ont peuplé progressivement cet espace géographique de l'Amérique du Nord.
Le 24 juillet 1991, Douglas Crosby, président de la Conférence oblate du Canada, choisissait le site sacré du lac Sainte-Anne pour présenter, au nom de 1 200 Oblats, des excuses aux Premières nations du Canada pour « certains effets négatifs » que les pensionnats ont eus sur les autochtones. Le choix de ce lieu n'est pas anodin : le lac Sainte-Anne revêt en effet une grande importance dans la spiritualité traditionnelle, mais aussi dans l'histoire des relations franco-amérindiennes de l'Ouest. Situé à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest d'Edmonton, en plein cœur de la province de l'Alberta, le lac Sainte-Anne était un lieu de rassemblement ancestral. Depuis 1889, les autochtones (Cris, Dénés, Pieds‑noirs et Métis) viennent y célébrer la fête de sainte Anne. Chaque année, en juillet, le site reçoit de 35 000 à 40 000 pèlerins provenant du Canada et des Etats-Unis. Le 19 juillet 2007, Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada y dévoilaient une plaque commémorant l'importance historique nationale de ce lieu de pèlerinage.
Depuis 1925, le Cercle Molière présente sans interruption du théâtre en français à Winnipeg, au Manitoba. Le Cercle Molière est reconnu comme la plus ancienne troupe de théâtre au Canada, toutes langues confondues, et représente un des plus beaux fleurons de la culture française enracinée dans l’Ouest canadien. Animée depuis ses origines par des amateurs passionnés de théâtre, la troupe du Cercle Molière est aujourd’hui devenue professionnelle. Elle offre une programmation pour les adultes et pour les jeunes, et donne aussi des sessions de formation en art dramatique. Le Cercle Molière constitue un monument incontournable du patrimoine local; il occupe une place de choix sur la scène des arts et de la culture au Manitoba français. Il a toujours su rallier les énergies de la communauté franco-manitobaine et celle-ci l’a souvent aidé à surmonter les nombreux obstacles qui ont jalonné son parcours.
En 2005, au moment où la Communauté métisse du Domaine du Roi et de la Seigneurie de Mingan émerge en tant qu’organisation politique au Québec, elle se crée un logo afin de signaler sa présence et de se rendre visible comme communauté métisse contemporaine. La Communauté réunit des individus s’identifiant comme Métis et cherchant à se faire reconnaître comme tels devant les tribunaux, alors qu’aucune communauté métisse n’est officiellement reconnue au Québec en 2010. Cette reconnaissance implique l’octroie de droits protégeant leurs activités de subsistance telles que la chasse, la pêche et la cueillette. Les composants de ce logo représentent différents référents culturels illustrant une riche histoire, en même temps que des emprunts et des réappropriations que les membres de la Communauté mettent en valeur dans leurs stratégies politiques de reconnaissance. Ce logo est devenu l’emblème de la Communauté et témoigne de la façon dont les Métis cherchent à s’ancrer, comme groupe distinct, dans l’héritage de l’Amérique française.
Louis Riel, figure emblématique des Métis, est un personnage central mais controversé de l'histoire du Canada : héros et patriote pour les uns, traître et meurtrier pour les autres. Il a pris la tête de deux mouvements de résistance afin de s’opposer à la politique colonialiste de son temps, d’abord à la rivière Rouge (futur Manitoba) en 1869-1870, puis à Batoche (Saskatchewan) en 1885. Ce visionnaire, « prophète du Nouveau Monde » et père fondateur de la province du Manitoba (1870) a toujours soutenu la cause des Métis. Il a payé de sa vie, le 16 novembre 1885, son rêve d'établir une société autochtone et multiculturelle au sein de laquelle tous les Canadiens auraient vécu en bonne harmonie. Peu d’hommes publics de son temps sont encore aussi largement connus que lui.
La présence francophone en Colombie-Britannique remonte à plus de deux siècles. Plusieurs membres des expéditions des explorateurs Mackenzie et Fraser traversent d’abord les Rocheuses et atteignent le Pacifique, puis des « voyageurs » francophones de la traite des fourrures s’établissent dans diverses régions de la province au cours du XIXe siècle. À compter de 1909, la communauté de Maillardville constitue un autre exemple du rôle joué par les Canadiens français dans le développement de cette province. Quelques centaines de Canadiens français arrivent alors en Colombie-Britannique, recrutés pour travailler dans une scierie située sur les rives de la rivière Fraser, à l’est de Vancouver. À cette époque, Fraser Mills n’est qu’une petite « ville d’entreprise » entourée d’une forêt. Quelques années plus tard, un village comprenant une église, un couvent, une école, un bureau de poste, un poste de police et de pompiers ainsi que quelques commerces a remplacé la dense forêt au nord de la scierie. Le village francophone de Maillardville était né et allait connaître, au fil des décennies, de multiples évolutions.
Le 23 novembre 2001, la maison natale de Gabrielle Roy à Saint-Boniface, dans laquelle elle a vécu de 1909 à 1937, a été désignée « Maison historique » par l'Assemblée législative du Manitoba. Gabrielle Roy, la plus célèbre écrivaine du Manitoba français, dont l’œuvre a été traduite et publiée en plus de quatorze langues, fait partie de l'élite des écrivains francophones du monde entier. En 1947, elle a été la première auteure canadienne à recevoir le prix Femina, décerné en France, pour son roman Bonheur d'occasion. L'ouverture publique de sa maison natale restaurée a eu lieu le 19 juin 2003, après de longues et patientes démarches pour la préserver et la mettre en valeur. Cette maison est depuis un musée qui abrite un centre d'exposition et d'interprétation sur la vie de Gabrielle Roy et de sa famille.
Fondé en 1939 le Musée de Saint-Boniface loge depuis 1967 dans le bâtiment le plus ancien de Winnipeg : l’ancien couvent des Sœurs Grises, reconnu lieu historique national exceptionnel par le gouvernement du Canada, désigné par le gouvernement du Manitoba en 1991 et la ville de Winnipeg en 1995. L’édifice constitue d’ailleurs le plus important artéfact du Musée qui a pour mission de le préserver et de le mettre en valeur. Cette institution a également pour mission de faire connaître l’histoire et la culture matérielle des Canadiens français et des Métis de l’Ouest canadien, particulièrement ceux qui sont originaires du Manitoba. Avec sa collection de plus de 25 000 objets, incluant le plus important fonds d’objets se rapportant à Louis Riel au Canada, le Musée de Saint-Boniface joue un rôle culturel majeur au sein de la francophonie manitobaine et de la province du Manitoba.
Les peuples métis, de descendance mixte française et autochtone, sont aussi issus d’autres cultures, notamment la culture écossaise. C’est dans les Prairies canadiennes au cours des années 1800 que le mot métis connut un usage courant pour désigner les enfants nés de marchands canadiens-français et de femmes des Premières Nations, principalement Crie et Ojibwé. Ces intermariages donnèrent lieu à une culture syncrétique et à la création de langues distinctes, appelées Mitchif ou Métchif, de vêtements, de nourriture et de musique également. Au cœur de la culture musicale métisse, à la fois passée et présente, existe une tradition liée au violon et à la danse qui se veut le reflet des racines écossaise, française et autochtone, ainsi que d’autres influences. La musique de violoneux a été à ce point associée à la culture métisse que les joueurs de Turtle Mountain déclarent : « Un Métchif sans violon, ça n’existe pas. La danse, le violon et le Métchif ne font qu’un »(NOTE 1).
En 2006, à l'occasion du 100e anniversaire de la fondation de la Ville de Gravelbourg, le groupe musical a cappella Octopus lança son premier disque compact... après 43 ans d'existence ! Créé en 1963 au Collège Mathieu par le père Fernand Binette, o.m.i., cette formation fransaskoise allait connaître bien du succès et de nombreuses mutations. Sa longue vie, étroitement associée au Collège Mathieu de Gravelbourg, s'inscrit dans l'histoire de la chanson française en Saskatchewan. Celle-ci a toujours joué un rôle important dans la vie culturelle des Fransaskois, comme forme d'expression, occasion de rassemblement et source d'identité. Au cours du XXe siècle, elle se manifeste sous forme de chants patriotiques, de festivals et de boîtes à chansons, de chant choral et de vedettes nationales comme Hart Rouge. De nos jours, malgré des difficultés économiques certaines, la musique en français demeure bien vivante dans la communauté fransaskoise.
Souvent décrit comme un arbre majestueux aux dimensions extraordinaires, le pin blanc a fasciné et inspiré les naturalistes et les artistes de plusieurs générations. Avec plus de 40 m de hauteur et un diamètre à la souche dépassant souvent les 100 cm, c'est le géant des forêts du nord-est de l'Amérique. Dans de bonnes conditions, le pin blanc bénéficie d'une croissance rapide et d'une longévité surprenante. Certains arbres, toujours vivants, ont été témoins de l'arrivée des explorateurs européens du début du XVIIe siècle. Des millions d'hectares de pinèdes qui couvraient l'est de l'Amérique du Nord il y a à peine 400 ans, il ne reste que des miettes, entre 0.25 et 5 % selon les auteurs. Ces forêts morcelées, transformées et affaiblies sont aujourd'hui tributaires des bons soins que les propriétaires terriens et les gouvernements qui en ont la charge voudront bien leur prodiguer. Que fait-on pour assurer la survie de ce précieux héritage naturel?
Le 17 février 1997, une plaque était dévoilée à la législature albertaine à Edmonton. Simultanément, on commémorait le même événement à l'hôtel Fort Garry, à Winnipeg. En ce jour de célébration étaient réunis des membres de la Nation métisse de l'Alberta et du Manitoba ainsi que des représentants du ministère du Patrimoine canadien et d'associations historiques locales. On n'inaugurait aucun monument, on ne rendait hommage à aucune personne. En fait, les représentants des différents organismes présents soulignaient l'importance historique nationale d'une route de transport qui a marqué le Nord-Ouest au cours du XIXe siècle : la piste Carlton.
La reconstitution historique est une forme de loisir assez récente qui permet de plonger plus ou moins profondément dans une époque donnée, afin d’en expérimenter les habitudes de vie : alimentation, vêtements, techniques artisanales et autres éléments propres à la vie quotidienne de la période ou de l’évènement historique choisi. Il est difficile d’imaginer une forme plus intime de contact avec l’histoire et le patrimoine, car la reconstitution historique met en jeu les connaissances, les sensations et les émotions des personnes qui s’adonnent à ce loisir. Ici comme en Europe, on cherche à définir plus précisément la reconstitution historique. Voici une proposition en ce sens.
Personnage attachant, hors du commun et guidé par ses passions, le peintre René Richard (1895-1982) a vécu la première moitié de sa vie dans des conditions extrêmes de survie en forêt, à la recherche de lui-même. Fils d'immigrant suisse venu s'installer en Alberta, il choisit de vivre avec les Indiens Cris et les Inuits du Nord du Canada et c'est dans la solitude des grands espaces qu'il devient artiste. En 1927, il décide d'aller étudier la peinture à Paris et y rencontre le peintre canadien Clarence Gagnon. Revenu au pays en 1930, il reprend sa vie de trappeur au Manitoba et c'est finalement à Baie St-Paul, en 1938, qu'il trouve son port d'attache. Jusqu'à la fin de sa vie, il y peint ses paysages lumineux et colorés, à cheval entre la figuration et l'expressionnisme qui émergent au Québec à partir des années 1950. Son œuvre, importante, fait partie du patrimoine artistique du Canada et illustre maints aspects de son patrimoine naturel et humain.
À chaque printemps au Québec, depuis les origines de l’établissement français en Amérique du Nord, a lieu la traditionnelle récolte de l’eau d’érable en vue de fabriquer le célèbre sirop d’érable. Autrefois artisanale, la récolte de l’eau d’érable se fait aujourd’hui grâce à des procédés industriels. Au-delà de l’image folklorique qui lui est souvent rattachée, il s’impose maintenant comme un produit commercial reconnu et fort apprécié tant à l’échelle nationale qu’internationale. Avec 74% de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec domine le marché international où se retrouvent également des producteurs de l’Ontario, des maritimes et des États-Unis, tout particulièrement de la région de la Nouvelle-Angleterre. Néanmoins, les traditions anciennes sont toujours de mise et le repas à la cabane à sucre fait partie des événements coutumiers encore fort populaires dès l’arrivée du printemps au Québec.
À compter de 1948, le père jésuite Germain Lemieux recueille des milliers de chansons et des centaines de contes auprès d’informateurs francophones du nord de l’Ontario. L’exceptionnelle collection qu’il constitue alors, en une trentaine d’années d’enquête, est conservée au Centre franco-ontarien de folklore qui a comme mission de préserver et de mettre en valeur ce patrimoine oral. C’est dans ce but que le Centre s’est associé à l’auteure Rachel Desaulniers et aux Productions Roches Brûlées pour créer et présenter dans plusieurs régions de l’Ontario français la pièce de théâtre Ti-Jean et le nénuphar de la destinée, basée sur les contes traditionnels recueillis par le père Lemieux.
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C Reel - Hyacinth Mckay, Pine Creek Manitoba. Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba
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Interprète : Emile Spence, Eddystone, Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 1 minute 14 secondes
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Interprète : Fred Mckay, Pine Creek, Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 1 minute 41 secondes
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Interprète : Walter Flett, Bacon Ridge, Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 1 minute 57 secondes
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Interprète : Albert Beaulieu, Ebb and Flow, Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 1 minute 14 secondes
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Interprète : Willie Mousseau, Ebb and Flow, Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 3 minutes 45 secondes
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Interprète : Grandy Fagnan, Camperville Manitoba. De l'album Old Native And Metis Fiddling In Western Manitoba Durée : 3 minutes 35 secondes
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© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.