Maillardville : une communauté francophone en Colombie-Britannique

par Lapointe, Geneviève

Tour d'horloge de Maillardville, 2007

La présence francophone en Colombie-Britannique remonte à plus de deux siècles. Plusieurs membres des expéditions des explorateurs Mackenzie et Fraser traversent d’abord les Rocheuses et atteignent le Pacifique, puis des « voyageurs » francophones de la traite des fourrures s’établissent dans diverses régions de la province au cours du XIXe siècle. À compter de 1909, la communauté de Maillardville constitue un autre exemple du rôle joué par les Canadiens français dans le développement de cette province. Quelques centaines de Canadiens français arrivent alors en Colombie-Britannique, recrutés pour travailler dans une scierie située sur les rives de la rivière Fraser, à l’est de Vancouver. À cette époque, Fraser Mills n’est qu’une petite « ville d’entreprise » entourée d’une forêt. Quelques années plus tard, un village comprenant une église, un couvent, une école, un bureau de poste, un poste de police et de pompiers ainsi que quelques commerces a remplacé la dense forêt au nord de la scierie. Le village francophone de Maillardville était né et allait connaître, au fil des décennies, de multiples évolutions.  

 

Article available in English : Maillardville, a francophone community in British Columbia

 

Maillardville aujourd’hui

Enfant devant une murale à l'occasion du Festival du Bois, Maillardville, 2008

De nos jours, même si les francophones ne représentent plus que 2,3 % de la population de cette région urbaine, Maillardville existe encore bel et bien : il ne fait aucun doute que le patrimoine culturel et historique des premiers francophones est toujours présent. Que ce soit à travers les noms des rues, les activités culturelles, les associations communautaires, le Festival du Bois, les deux églises ou les projets de revitalisation, la communauté francophone de Maillardville continue d'être bien active et dynamique.

 

Les origines de Maillardville

Porte de la Canadian Western Lumber

L’histoire de Maillardville est intimement liée au développement de l’industrie forestière. En 1909, la Fraser River Lumber Company (qui deviendra la Canadian Western Lumber Company l’année suivante) décide de recruter de la main-d’œuvre canadienne-française, réputée pour son expertise dans l’industrie forestière. La décision d’embaucher des ouvriers en provenance du Québec et de l’Ontario francophone fait alors partie d’une stratégie de la compagnie visant à remplacer ses travailleurs d’origine chinoise, japonaise et sud-asiatique. Dans le contexte du racisme systémique et anti-asiatique de l’époque (NOTE 1), la compagnie désire avoir une main-d’œuvre uniquement blanche.

Pour inciter les familles canadiennes-françaises à venir s’installer en Colombie-Britannique, la Fraser River Lumber Company promet de fournir le bois nécessaire à la construction des maisons, d’une école et d’une église. La compagnie assure aussi le déplacement en train jusqu’en Colombie-Britannique. Le premier contingent de Canadiens français, composé de 110 ouvriers et de leurs familles, arrive le 27 septembre 1909 à Fraser Mills (NOTE 2). Huit mois plus tard, en mai 1910, un autre contingent de Canadiens français vient grossir les rangs de ce qui va devenir la plus grande communauté francophone à l’ouest des Rocheuses.

Le père Maillard

Bien qu’ils travaillent en moyenne six jours sur sept et 10 heures par jour, les nouveaux arrivants francophones parviennent à bâtir des maisons, une école de langue française et une église catholique au nord de Fraser Mills. L’église, dédiée à Notre-Dame de Lourdes, est construite juste à temps pour qu’y soit célébrée la messe de Noël de 1910. En 1913, le petit village francophone est en pleine croissance : il compte plus de 500 habitants (NOTE 3) et obtient son premier bureau de poste. Le village est alors nommé Maillardville, en l’honneur du père Edmond Maillard, o.m.i., premier prêtre de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes.

Malgré le désir exprimé par ses résidents, Maillardville n’est jamais devenue une municipalité indépendante et restera un quartier du district et, plus tard, de la ville de Coquitlam. Ce petit quartier canadien-français devient d’ailleurs rapidement un élément central de la jeune municipalité. En effet, les premiers bureaux de l’hôtel de ville sont temporairement installés dans la maison d’Émeri Paré père, un résident francophone de Maillardville qui, de 1913 à 1927, sera le premier chef de police et des pompiers de la municipalité de Coquitlam.

Dès les premières années d’existence du petit village francophone, les Canadiens français forment une communauté qui joue un rôle de premier plan dans le développement de la région. Contrairement à la main-d’œuvre chinoise, japonaise et indienne, considérée comme temporaire et composée majoritairement d’hommes célibataires ou dont les familles étaient demeurées dans leur pays d’origine, les Canadiens français qui viennent travailler à Fraser Mills peuvent amener avec eux femmes et enfants et sont ainsi en mesure de bâtir la première paroisse francophone de la province sur les berges de la rivière Fraser.

 

La grève de 1931 à Fraser Mills

Durant la Grande Dépression, les conditions de travail se détériorent grandement à Fraser Mills. Les travailleurs se font congédier lorsqu’ils refusent de faire des heures supplémentaires et, à partir de 1930, les salaires commencent à diminuer de façon fulgurante. Entre janvier 1930 et septembre 1931, la compagnie impose cinq importantes réductions salariales. Soutenus par la Lumber Workers’ Industrial Union (LWIU), les ouvriers votent pour la grève le 16 septembre 1931. Les Canadiens français sont très impliqués dans le conflit : alors qu’ils ne représentent que 18 % de la main-d’œuvre, ils comptent pour la moitié des membres des comités de grève (NOTE 4).

Bâtiment du 1133, rue Cartier, à Maillardville, construit dans les années 1930. Il s'agit de l'un des rares exemples de bâtiment commercial ayant survécu dans ce secteur. Il a successivement abrité une cordonnerie, un nettoyage à sec, un ébéniste et une é

En fait, la grève révèle toute la cohésion sociale et la solidarité qui caractérisent la communauté francophone de Maillardville. À cette époque, le petit village francophone est encore relativement isolé géographiquement. De plus, la plupart des résidents travaillent pour la même compagnie et appartiennent à la même classe sociale. Les divers liens de parenté qui unissent les francophones au sein de la communauté sont aussi très importants (NOTE 5) et les activités culturelles, sociales et familiales sont surtout concentrées autour de la paroisse catholique, de l’église et de l’école. Une grande solidarité unit par conséquent les gens de Maillardville et toute la communauté appuie les grévistes pendant le conflit. À cet égard, les femmes mettent sur pied une cuisine communautaire, organisent des pétitions pour soutenir les travailleurs arrêtés et participent au piquet de grève avec leurs enfants. La grève dure deux mois et demi. Si les travailleurs ne réalisent pas de gains substantiels et que leur syndicat n’est toujours pas reconnu par l’employeur, ce dernier met néanmoins fin à la baisse continuelle des salaires (NOTE 6). Pour plusieurs familles de Maillardville, l’après-grève est difficile. Des ouvriers francophones se retrouvent sur une liste noire, ce qui les empêche de se trouver par la suite un emploi à Fraser Mills et dans les environs.

 

Une vague migratoire des Prairies

Bénédiction de l'École Haute, Maillardville

Dans les années 1930, plusieurs Canadiens français des Prairies viennent s’installer à Maillardville. La Grande Dépression pousse en effet plusieurs d’entre eux à rechercher de meilleures conditions de vie dans l’ouest du pays. Avec le boum économique suscité par la Deuxième Guerre mondiale, la vague migratoire se poursuit jusque dans les années 1940. En provenance de communautés canadiennes-françaises comme celles de Willow Bunch en Saskatchewan ou de Saint-Boniface au Manitoba, ce nouvel afflux de population vient grossir les rangs de la communauté francophone de la Colombie-Britannique.

Dans les faits, il s’agit d’une véritable explosion démographique qui entraîne la mise sur pied d’une seconde paroisse catholique afin d’accueillir et de desservir les nouveaux arrivants. La paroisse Notre-Dame-de-Fatima (qui comprendra une église et une école) est ainsi établie en 1946. Au cours de cette même année est fondée la Caisse populaire de Maillardville, une institution essentielle pour le développement socioéconomique de la communauté francophone.

 

La grève scolaire de 1951

Malgré la reprise économique dans les années d’après-guerre, plusieurs parents francophones de Maillardville éprouvent des difficultés croissantes à payer les frais supplémentaires associés au système d’écoles séparées. En effet, ils doivent non seulement assumer les taxes scolaires pour les institutions publiques de langue anglaise, mais également subventionner en totalité leurs propres écoles catholiques et francophones. De plus, contrairement à ce qui existe dans les écoles publiques anglophones, les parents francophones n’ont pas accès au transport gratuit des élèves et doivent acquitter eux-mêmes le coût des manuels scolaires et des services médicaux.

École Fatima à Maillardville, vers 1953

Pour protester contre cette situation, les écoles catholiques de Maillardville déclenchent une grève le 2 avril 1951. Les dirigeants religieux et les parents des écoles Notre-Dame-de-Lourdes et Notre-Dame-de-Fatima décident alors d’envoyer leurs 840 élèves dans les écoles publiques de Coquitlam, dans le but d’exercer des pressions sur le gouvernement provincial afin qu’il accepte de financer les écoles francophones de Maillardville. La grève créera beaucoup d’émoi partout au pays et les francophones des autres provinces soutiendront les grévistes moralement et financièrement.

À cette époque, l’école est toujours au cœur de la vie sociale, communautaire et religieuse des francophones de Maillardville. Grande gardienne de la langue, de la foi et de la culture, elle revêt un rôle fondamental pour les parents désireux de transmettre leurs valeurs et leurs coutumes canadiennes-françaises. Rappelons d’ailleurs que c’est avec la promesse d’obtenir une école francophone que le premier contingent de Canadiens français avait accepté de venir s’installer en Colombie-Britannique en 1909. Il n’est donc pas surprenant que les francophones de Maillardville optent pour une mesure comme la grève pour protéger leur système d’écoles indépendantes.

La grève de 1951, qui durera un an, ne donne que des résultats mitigés. Bien que le gouvernement accepte de financer les services médicaux et d’offrir des subventions pour l’acquisition des manuels scolaires, les Sœurs de l’Enfant-Jésus, qui assurent l’enseignement en français depuis plus de 40 ans, sont contraintes de quitter leur fonction et le programme secondaire de Maillardville est aboli. La grève aura aussi exposé toute une génération de francophones au système d’éducation de la majorité anglophone et certains élèves demeurent dans les écoles de langue anglaise après la résolution du conflit.

 

Passé, présent et avenir du français à Maillardville

Maison du 1120 avenue Brunette à Maillardville, construite en 1908 à titre de résidence du gérant des Fraser River Sawmills, qui abrite à présent la Place des Arts

Dans le dernier tiers du XXe siècle, la population francophone de Maillardville a considérablement diminué (NOTE 7). La situation s’explique par toutes sortes de raisons : les mariages ou unions de fait entre les francophones et les non-francophones, le fait que plusieurs descendants des premiers francophones ont dû quitter Maillardville dans les années 1960 et 1970 parce qu’ils n’y trouvaient pas de maisons à prix abordable, l’arrivée massive de résidents non francophones dans le quartier et la réduction progressive des emplois disponibles à Fraser Mills… jusqu’à la fermeture définitive de la scierie en 2001. Cette décroissance démographique a eu pour conséquence que le français est actuellement beaucoup moins parlé qu’auparavant à Maillardville. En 2001, l’école publique du quartier a même été contrainte de mettre un terme à un programme-cadre qui permettait aux enfants francophones de recevoir une éducation en français, car elle ne disposait plus des ressources matérielles nécessaires pour répondre à la demande croissante. Désormais, ce programme est offert à l’école des Pionniers de Maillardville, située dans la ville voisine de Port-Coquitlam.

 

Préserver l’héritage francophone

Bien que les francophones ne représentent plus qu’un faible pourcentage de la population de Coquitlam (soit 2,3 % en 2006), le patrimoine culturel et historique de Maillardville est toujours bien présent. Plusieurs institutions francophones, fondées au cours des dernières décennies, ont permis de garder bien vivantes la culture et les traditions au sein de cette communauté.

Kiosque des Scouts francophones de Maillardville, lors du Marché franc?ais 2011

Depuis 1955, l’Association des Scouts francophones de Maillardville offre des activités en français pour les jeunes de la région. Le foyer Maillard, un centre pour personnes âgées créé en 1969, fournit encore aujourd’hui des services bilingues à ses résidents. De nombreuses initiatives ont également été mises de l’avant dans les domaines artistique et communautaire, dont la chorale Les Échos du Pacifique (fondée en 1973) et le Festival du Bois, un événement annuel qui célèbre l’histoire et le patrimoine des Maillardvillois. En 2008, plus de 17 000 visiteurs ont assisté à cette manifestation unique en Colombie-Britannique, qui offre notamment des spectacles de musique francophone et des mets traditionnels canadiens-français. Organisé par la Société francophone de Maillardville, dont la mission est de « promouvoir, représenter et défendre les droits et les intérêts des francophones de Maillardville et de ses environs et [d’]y maintenir la langue et la culture canadienne-française (NOTE 8) », le Festival du Bois continue d’être un événement rassembleur pour les francophones de Maillardville et d’autres régions, ainsi que pour les francophiles.

Afin de préserver le patrimoine matériel de l’ancien village de Maillardville, différents projets ont été réalisés ces dernières années. Le « carré Héritage » constitue certainement le site patrimonial le plus visible. Inauguré en 1999, ce site historique comprend un musée (la maison Mackin), un centre artistique et culturel (la Place des Arts), l’ancienne gare de Fraser Mills transformée en musée ferroviaire, des jardins, des trottoirs et des objets historiques extérieurs.

Plaque commémorant les pionniers canadiens-français de Maillardville, arrivés en 1909-1910

Le musée de la maison Mackin, situé dans l’ancienne résidence du directeur commercial de Fraser Mills, Henry J. Mackin, offre une exposition permanente consacrée à l’histoire de Maillardville et de Fraser Mills. Renfermant une collection de plus de 700 photographies historiques, cette exposition présente la vie quotidienne à Maillardville entre 1909 et 1960. Ces archives ont été rassemblées par Antonio G. Paré, petit-fils de l’ancien chef de police Émeri Paré père. Différents panneaux d’interprétation bilingues ont aussi été installés un peu partout dans le quartier afin d’identifier des lieux ou de rappeler des moments significatifs de l’histoire de la communauté. De plus, la brochure intitulée Maillardville toujours propose un circuit touristique qui permet de découvrir des maisons patrimoniales construites par les premiers Maillardvillois ainsi que l’église historique Notre-Dame-de-Lourdes.

En plus de ces initiatives, la Ville de Coquitlam a récemment entrepris un projet de revitalisation de la zone commerciale francophone de l’ancien village de Maillardville (NOTE 9). En partenariat avec les trois paliers de gouvernement, des groupes communautaires francophones et des entreprises privées, et surtout en misant sur le patrimoine canadien-français de Maillardville et la riche histoire de cette communauté, la Ville espère attirer de nombreux commerces francophones. Des pâtisseries, des boulangeries, des cafés-terrasses, des clubs de jazz et des boutiques pourraient ainsi s’établir dans l’ancien centre-ville, en faisant un pôle urbain dynamique et interactif.

Maillardville, qui s’est développée au fil des vagues successives de migrations francophones, souhaite encore attirer les francophones de partout au pays et de l’étranger. Entre-temps, les résidents de Maillardville, qu’ils soient francophones, non francophones ou simplement francophiles, continuent de travailler ensemble pour promouvoir le français et préserver, partager et célébrer le riche patrimoine francophone de cette communauté unique en Colombie-Britannique.

 

Geneviève Lapointe
Doctorante en histoire
Université Laval

 

NOTES

1. Au sujet du racisme systémique, mentionnons, par exemple, la taxe d’entrée au Canada imposée aux immigrants chinois et la loi sur le « passage sans escale » empêchant les immigrants d’entrer au pays à moins qu’ils n’aient fait un voyage ininterrompu depuis leur pays d’origine. Adoptée en 1908, la loi sur le passage sans escale visait principalement à empêcher l’immigration en provenance de l’Inde.

2. John Ray Stewart, French Canadian Settlements in British Columbia, mémoire de maîtrise, University of British Columbia, Vancouver, 1956, f. 46.

3. « Maillardville Shows Remarkable Growth », Coquitlam Star, 1er octobre 1913, cité dans Alain J. Boire, « Maillardville-100 Years, 1909-2009 », Maillardville Residents' Association [en ligne], http://www.maillardvilleresidents.ca/1909-3.htm, consulté le 18 juin 2011.

4. M. Jeanne Meyers Williams, Ethnicity and Class Conflict at Maillardville/Fraser Mills : The Strike of 1931, mémoire de maîtrise, Simon Fraser University, Burnaby (C.-B.), 1982, f. 42.

5. Par exemple, une famille de Maillardville était liée à 27 autres par mariage (ibid.).

6. Ibid., f. 112.

7. Le recensement indique qu’il y avait 3 330 personnes de langue maternelle française à Coquitlam en 1971. En 1976, elles n’étaient plus que 2 515 et en 2006, 1 895 (Statistique Canada, recensements de la population de 1971, de 1976 et de 2006).

8. Société francophone de Maillardville, « Mission », Organisme [en ligne], http://www.maillardville.com/index.php?option=com_content&view=article&id=49&Itemid=54&lang=fr, consulté le 18 juin 2011.

9. City of Coquitlam, « Maillardville Revitalization : Rebuilding BC’s Historic French Village », Flaunt Your Frenchness! [en ligne], http://www.coquitlam.ca/_Flaunt+Your+Frenchness/Maillardville+Revitalization.htm, consulté le 17 juin 2011.

 

Bibliographie

Frenette, Yves, Brève histoire des Canadiens français, Montréal, Boréal, 1998, 209 p.

Paré, Antonio G., My Grandad the Policeman, Coquitlam (C.-B.), A. G. Paré, 1994.

Paré, Antonio G., My Memoirs of Le Vieux Maillardville : Its Founding People, Their Families, and Where They Live, Coquitlam (C.-B.), A. G. Paré, 1996.

Stewart, John Ray, French Canadian Settlements in British Columbia, mémoire de maîtrise, University of British Columbia, Vancouver, 1956, 163 f.

Villeneuve, Paul Yvon, « Maillardville : à l’ouest rien de nouveau », Cahiers de géographie du Québec, vol. 23, no 58, 1979, p. 157-164.

Williams, M. Jeanne Meyers, Ethnicity and Class Conflict at Maillardville/Fraser Mills : The Strike of 1931, mémoire de maîtrise, Simon Fraser University, Burnaby (C.-B.), 1982, 127 f.

Young, Andrew, Nadia Carvalho et Aleksandra Brzozowski, Heritage Inventory : Maillardville [en ligne], Coquitlam (C.-B.), City of Coquitlam, Community Planning Division, 2007, 85 p., http://www.coquitlam.ca/NR/rdonlyres/B8C93AF6-62EF-43CE-81C8-A2E05C1568FE/69778/MaillardvilleHeritageInventoryRevised2007x1.pdf.

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos
PDF

Ailleurs sur le web

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada