Origine du drapeau et de la fête nationale des Acadiens : les conventions de Memramcook et de Miscouche

par Bourque, Denis

Écoliers posant fièrement devant un drapeau acadien géant

Les dix conventions nationales acadiennes qui eurent lieu entre 1881 et 1937 revêtent encore de nos jours une grande importance pour quiconque s'intéresse à l'identité acadienne, ainsi qu'à l'histoire et au patrimoine culturel des Acadiens. Ces conventions constituent, dans une très large mesure, le fondement même de ce qui est devenu l'Acadie moderne. Les deux premières présentent un intérêt particulier puisque c'est à Memramcook en 1881, puis à Miscouche en 1884, que les Acadiens s'affirment comme peuple distinct des Canadiens français et se dotent de symboles qui incarneront leur identité spécifique : une patronne, une fête, un drapeau et un hymne nationaux. L'élite acadienne de l'époque espère créer autour de ces symboles l'unité collective des Acadiens et rallier les forces vives de cette nation dans la lutte qu'elle doit mener pour la reconnaissance de ses droits fondamentaux, autant linguistiques et culturels que politiques et sociaux. L'identité acadienne contemporaine puise donc largement sa source dans ces conventions historiques.

 

Article available in English : The Origins of the Acadian Flag and National Holiday: the Memramcook and Miscouche Conventions

Les origines du nationalisme acadien

Délégués acadiens à la deuxième convention nationale des Canadiens français à Québec en 1880

Il est bon de rappeler que l'histoire des conventions nationales acadiennes remonte à la deuxième grande convention nationale des Canadiens français organisée par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1880, à Québec (NOTE 1). Pascal Poirier, dans son introduction au volume Conventions nationales des Acadiens, souligne qu'une centaine de représentants furent désignés « de toutes parts, dans chaque paroisse, dans chaque bourg de l'Acadie » pour assister à cette convention où la septième Commission leur avait été réservée (NOTE 2). Pour la première fois, les Acadiens qui se retrouvaient dispersés dans les diverses provinces ont pu se rencontrer et « s'émoyer les uns des autres » (NOTE 3). « Disjointe avant la réunion de Québec, écrit Pascal Poirier, l'Acadie en repartit unie, l'espoir dans l'âme et le cœur fortifié. » Les délégués acadiens rassemblés à Québec décidèrent donc d'organiser une semblable convention en Acadie l'année suivante afin de « s'occuper des intérêts généraux des Acadiens » (NOTE 4).

Précisons qu'un discours sociopolitique acadien avait déjà commencé à prendre naissance avant cette convention de Québec, comme le souligne l'historien Léon Thériault qui fait remonter ce mouvement de prise de conscience collective à la fondation du collège Saint-Joseph de Memramcook en 1864 et à la création du premier journal acadien, Le Moniteur acadien, en 1867 (NOTE 5).

En fait, la réflexion sur la société acadienne s'était d'abord nourrie de l'ouvrage historique de Rameau de Saint-Père, La France aux colonies (1859) et au poème Évangéline de l'américain Henry Wadsworth Longfellow (1847).  Dans son ouvrage, Rameau affirme qu'une renaissance acadienne est possible et trace déjà ce qui deviendra le programme des premières conventions : « Il faut créer de nouvelles paroisses à l'intérieur des terres, répandre davantage l'instruction [...] fonder un journal [...], établir une société analogue à celle de la Saint-Jean Baptiste, au Canada [...], se choisir un patron, une fête nationale » (NOTE 6). Quant à Longfellow, l'impact qu'a pu avoir son poème sur les Acadiens est bien visible dans les discours des orateurs des conventions qui s'y référent fréquemment. En réalité, tous les nationalistes acadiens de la première heure semblent y porter un grand attachement et il ne fait aucun doute que le poème Évangéline de Longfellow ait été pour eux une importante source d'inspiration.

 

La première convention nationale de Memramcook et le choix d'une fête nationale

Monseigneur Marcel-François Richard

L'élément qui semble dominer dans le regard que portent les orateurs de la première convention sur le peuple acadien est son état de dépossession, de marginalisation et d'infériorité, sa dispersion sur un vaste territoire, son manque d'unité et de cohésion, et surtout le sérieux retard qu'il accuse sur les plans de la représentation politique, de l'économie et de l'éducation par rapport aux sociétés qui l'entourent. Si les membres de l'élite acadienne ont convoqué des délégués de tous les coins de l'Acadie des Maritimes à Memramcook, en 1881, c'est justement pour trouver des solutions à ces problèmes pressants car, disent-ils, sans action concrète et rapide, les Acadiens - comme peuple - risquent de disparaître.

La première et principale question qui sera débattue les 20 et 21 juillet 1881 au Collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, porte sur le choix d'une patronne ou d'un patron national. Le débat se transforme rapidement en une polémique sur la nature et l'orientation du nationalisme acadien lui-même et oppose deux factions antagonistes.

Pierre-Amand Landry

D'un côté, il y les partisans de la Saint-Jean Baptiste (24 juin), fête nationale des Canadiens français, qui veulent, par leur choix, resserrer les liens fraternels d'origine, de race, de langue et de religion qui les unissent, afin de faire progresser leurs intérêts communs. De l'autre, il y a les partisans de l'Assomption de la Vierge Marie (15 août) qui veulent à tout prix affirmer et maintenir la spécificité du peuple acadien par rapport au peuple canadien. Peu à peu, le débat s'échauffe. Les orateurs se succèdent à la tribune, lançant parfois à la figure de leurs adversaires des tirades on ne peut plus dramatiques et passionnées, où l'on décèle une certaine acrimonie.

L'un des plus vibrants discours sur le choix d'une fête nationale fut prononcé par le Rév. S. J. Doucet, partisan de l'Assomption. Selon le père Doucet, il est impératif que les Acadiens fassent un choix qui soit véritablement national, c'est-à-dire particulier à leur nationalité, car on ne peut nier que le peuple acadien constitue un peuple distinct. Une fête nationale qui lui sera propre contribuera à assurer sa survivance comme peuple. Le spectre de l'assimilation du peuple acadien par le peuple canadien-français - car c'est bien de cela qu'il s'agit pour certains orateurs - est le mieux évoqué par l'abbé Marcel-François Richard qui invite à défendre « nos droits comme peuple distinct, ayant une histoire à part et une destinée à remplir » (NOTE 7). Il affirme qu'il faut choisir une fête proprement acadienne, car le choix de la Saint-Jean-Baptiste n'entraînera rien de moins que l'anéantissement de la collectivité.

Le prêtre et historien Philias F. Bourgeois

Les discours les plus éloquents et les plus enflammés en faveur du choix de la Saint-Jean Baptiste (et qui font le mieux ressortir l'animosité qui, derrière les conventions de la courtoisie et le voile de l'éloquence, a pu exister entre les deux camps), ont été prononcés par l'éminent nationaliste et historien Philias Bourgeois. La réflexion de Bourgeois sur le choix d'une fête nationale est surtout pragmatique. Il expose avant tout la faiblesse des Acadiens et le peu de moyens dont ils disposent pour faire avancer leur cause, un état de choses qu'il ose dépeindre avec une certaine ironie dirigée vers ceux qui ont une vision un peu trop glorieuse et triomphante du présent : « Nous pouvons affirmer notre existence devant les autres nations, mais nous ne saurions encore témoigner de notre force, de notre pouvoir d'organisation, de notre indépendance » (NOTE 8). Pour Bourgeois, il est impératif que les Acadiens resserrent les liens qui les unissent aux Canadiens français et obtiennent leur appui lorsqu'il s'agit de leur propre cause nationale.

Bourgeois revient ensuite avec force sur certains arguments qui militent en faveur du choix de la Saint-Jean-Baptiste. Pour lui, l'idée de choisir une fête nationale acadienne distincte de celle des Canadiens français relève de l'aveuglement et de la présomption : « ... si nous voulons nous isoler, rien ne nous engage à le faire avec précipitation [...] Car si nous étudions bien, si nous pesons bien notre influence numérique et politique, notre valeur littéraire, les moyens que nous avons pour donner le branle au commerce, aux industries [...] nous reconnaîtrons que nous sommes encore dans les langes [...] À quoi sert-il donc de nous dissimuler notre situation ? À quoi bon nous lancer dans des actes si présomptueux ? » Enfin, Bourgeois rappelle aux personnes présentes que les quarante délégués acadiens qui s'étaient rendus l'année précédente à la convention de Québec avaient « scellé un pacte d'alliance fraternelle entre Acadiens et Canadiens-Français » et donné leur assentiment à la célébration d'une fête nationale commune aux deux peuples, la Saint-Jean-Baptiste (NOTE 9).

 

Le choix de Notre-Dame de l'Assomption

Notre-Dame de l'Assomption

Pascal Poirier prend ensuite la parole pour exprimer son étonnement face à l'ampleur qu'a pris le débat et son regret profond devant l'aigreur qu'il a suscitée. Malgré la division, tous s'entendent pour dire qu'il faudra se ranger harmonieusement du côté de la majorité une fois la décision prise. Ainsi, au moment de passer au vote, le président de la convention, Pierre Amand Landry, exprime au milieu des applaudissements le point de vue de l'ensemble des délégués : « Quelle que soit l'issue du vote [...], il faut que la décision soit acceptée de bonne grâce par la minorité ; il faut en un mot que la fête choisie soit acclamée par tout le peuple acadien et chômée sur toute la ligne » (NOTE 10).

Lorsque le président annonce officiellement le choix de la fête de l'Assomption par la majorité, une salve d'applaudissements éclate dans la salle et tous acquiescent à sa demande de le ratifier unanimement. Ferdinand Robidoux décrit de façon détaillée la joie qui s'empare des délégués : « ... nous assistons à une scène d'enthousiasme comme jamais nous n'en avons vue. Les bravos succèdent aux bravos, les hourras aux hourras ; tout le monde est sous le coup de la plus vive émotion » (NOTE 11). Suite à une pétition adressée aux évêques de la province ecclésiastique d'Halifax par l'abbé M. F. Richard, le choix de la fête de l'Assomption comme fête nationale des Acadiens, le 15 août de chaque année, reçut l'approbation de l'épiscopat des provinces maritimes le 16 septembre 1881.

 

La seconde convention nationale de Miscouche et le choix du drapeau acadien

Affiche de la deuxième convention nationale des Acadiens à Miscouche en 1884

Les Acadiens doivent encore se doter de symboles forts de leur unité culturelle. Lors de la seconde convention acadienne tenue à Miscouche, à l'île-du-Prince-Édouard, le 15 août 1884, l'abbé M. F.  Richard prononce un vibrant plaidoyer en faveur du l'adoption d'un drapeau national distinct pour les Acadiens. Dans son discours, il poursuit sur la même lancée autonomiste qu'il avait adoptée lors de la première convention, cette fois en des termes militaires sans équivoque : « En 1881, à la belle convention tenue à Memramcook, nous nous sommes organisés en armée rangée en bataille, non pas pour faire la guerre à nos frères coreligionnaires, mais pour nous défendre contre toute attaque tentée contre notre autonomie nationale » (NOTE 12). Il pousse encore plus loin la métaphore militaire en affirmant qu'il faut un étendard à cette armée, « un drapeau national ». Il propose alors le drapeau tricolore de la France, la mère patrie des Acadiens, en y ajoutant toutefois une référence identitaire proprement acadienne : « je voudrais que l'Acadie eût un drapeau qui lui rappelât non seulement que ses enfants sont français, mais qu'ils sont aussi acadiens, [...] en y ajoutant dans la partie bleue une étoile aux couleurs papales. L'étoile qui représente l'étoile de Marie, Stella Maris » (NOTE 13). Selon le fervent abbé, ce tricolore étoilé, une fois devenu emblème national, pourrait servir de signe de ralliement pour les Acadiens dans la lutte qu'ils doivent mener pour acquérir et maintenir leurs droits. C'est avec enthousiasme - et à l'unanimité ! - que la convention adopte ce drapeau comme emblème national de l'Acadie, en entonnant La Marseillaise, l'hymne national français.

 

Le dévoilement du premier drapeau acadien et le choix d'un hymne national acadien

Alors que les délégués se préparaient à se séparer, l'abbé Richard annonça qu'il allait montrer le drapeau acadien qu'il avait fait confectionner à l'avance, confiant que sa proposition serait entérinée par l'assemblée. Sous le coup de l'émotion patriotique qui atteignit alors son paroxysme, le choix de l'hymne national se fit spontanément. Voici comment un témoin de l'événement, Ferdinand Robidoux, décrit la scène :

Le premier drapeau acadien dévoilé à la convention de Miscouche en 1884

« M. Richard et le Père Cormier déploient, par un silence solennel, devant un auditoire ému, un superbe drapeau tricolore orné de l'étoile aux couleurs pontificales. L'enthousiasme est universel, de bruyantes acclamations saluent l'étendard national que l'on voit pour la première fois. De toutes parts on demande une chanson, les uns suggérant la Marseillaise, lorsque M. Richard entonne d'une voix grave et solennelle l'Ave Maris Stella, que tout le monde répète après lui. C'était un spectacle admirable, saisissant. [...] puis M. Richard, prenant la parole, exprime l'espoir que nos musiciens nous donneront bientôt un air national. M. Pascal Poirier, interrompant M. l'abbé Richard, demande la parole pour quelques instants.  Plus que tous les autres il est ému. D'une voix frémissante il nous annonce que pour lui l'air national est tout trouvé, et trouvé d'une manière merveilleuse qui montre le doigt de Dieu, l'intervention de Marie, notre patronne. [...] C'est l'air entonné par M. l'abbé Richard, répété par toute l'assistance, c'est l'air de l'Ave Maris Stella. » (NOTE 14)

Ainsi, à la fois Mgr Richard et Pascal Poirier ont contribué au choix d'un hymne national qu'on attribue exclusivement, le plus souvent, au premier. Le président Landry soumit ensuite la proposition à l'assemblée qui l'adopta par acclamations enthousiastes. Il s'agit évidemment pour tous d'un moment historique qui concrétise le réveil du peuple acadien et restaure en quelque sorte la continuité historique rompue par la conquête de 1713 et la déportation de 1755. On peut lire dans un compte rendu paru dans le Moniteur Acadien : «La scène qui accompagna l'adoption du drapeau et le chant de l'Ave Maris Stella était solennelle et touchante : un grand nombre pleuraient. C'est qu'au lieu de la mort nationale, le peuple acadien saluait dans son drapeau l'emblème de la vie nationale, se levant sur lui pour la première fois depuis 1713. » (NOTE 15) Le drapeau acadien sera hissé pour la première fois le lendemain matin, samedi 16 août, devant l'église de Miscouche. Il y flotte encore de nos jours, après plus de 125 ans.

 

Impact durable des deux premières conventions nationales acadiennes

Le tintamarre de Caraquet

Les conventions de 1881 et de 1884 figurent parmi les plus mémorables de toutes les grandes réunions du peuple acadien. Pour la première fois, les Acadiens s'affirment ouvertement comme peuple distinct des Canadiens français, possédant son histoire et ses aspirations propres, ses traditions et coutumes, et un destin unique à remplir. On y choisi d'importants symboles nationaux qui ont pour but de rallier les forces et de les unifier dans un combat devant conduire à l'acquisition des droits fondamentaux du peuple acadien. L'Acadie se dote d'une patronne et d'une fête nationale, d'un drapeau, d'un hymne, d'une devise (« L'union fait la force ») et d'un insigne nationaux.

De plus, les conventions de Memramcook et de Miscouche inaugurent une tradition de grands rassemblements du peuple acadien, dont le prolongement actuel a pris la forme des Congrès mondiaux acadiens qui ont lieu tous les quatre ans depuis 1994. Toutefois, l'héritage le plus important de ces conventions est sans doute le drapeau qui flotte fièrement aujourd'hui dans toutes les villes et villages des provinces maritimes où les Acadiens ont pris racine, ainsi que la fête nationale du 15 août (jour de l'Assomption de Marie) qui, chaque année, est célébrée avec enthousiasme partout en Acadie.

 

Denis Bourque, Ph. D.
Professeur titulaire
Département d'études françaises
Université de Moncton

 

 

NOTES

1. Seuls les sermons et discours des trois premières conventions nationales ont été réunis en volume et publiés en 1907 par Ferdinand Robidoux. Nous nous proposons de les publier prochainement sous forme d'édition critique en même temps que les sermons et discours des autres conventions nationales qui ont eu lieu entre 1907 et 1937 et qui sont demeurés, jusqu'à nos jours, éparpillés dans les journaux. La première convention nationale des Canadiens français organisée par la Société Saint-Jean-Baptiste avait eu lieu à Montréal le 24 juin 1874. Le jeune Pascal Poirier, maître des postes à la Chambre des communes, et Pierre-Amand Landry, député provincial, y avaient assisté en tant que représentants des Acadiens. Poirier deviendra plus tard le premier Acadien à être nommé au Sénat. Landry deviendra le premier Acadien à occuper un poste de ministre à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick et à être nommé juge, puis juge en chef de la Cour suprême de cette province. Ce dernier sera l'un des principaux organisateurs des premières conventions nationales acadiennes.

2. Ferdinand Robidoux, Conventions nationales des Acadiens : recueil des travaux et délibérations des six premières conventions, vol. I : Memramcook, Miscouche, Pointe de l'Église, 1881, 1884, 1890, Shédiac (N.-B.), Imprimerie du Moniteur acadien, 1907, p. xiii.

3. S'émoyer : « S'informer, s'enquérir avec sollicitude ». Pascal Poirier, sa vie durant, cultivera un vif intérêt pour le parler acadien, auquel il a voulu redonner ses lettres de noblesse au moyen d'un essai, Le parler franco-acadien et ses origines, et d'un glossaire, publié d'abord sous forme de fascicules, puis réédité récemment par Pierre Gérin sous le titre Le glossaire acadien. On le voit, Pascal Poirier n'hésite pas à employer cette langue que d'aucuns alors traitent de patois. Voir Pascal Poirier, Le glossaire acadien, éd. critique établie par Pierre M. Gérin, Moncton, Centre d'études acadiennes et Éditions d'Acadie, 1993, p. 155.

4. Ferdinand Robidoux, op. cit., p. xxviii.

5. Léon Thériault, « La première Convention nationale des Acadiens, Saint-Joseph-de-Memramcook, les 20 et 21 juillet 1881 », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 12, no 1, 1981, p. 5.

6. Edme Rameau de Saint-Père, La France aux colonies : études sur le développement de la race française hors de l'Europe. Les Français en Amérique : Acadiens et Canadiens, Paris, A. Jouby, 1859. Voir Marguerite Maillet, Histoire de la littérature acadienne : de rêve en rêve, Moncton, Éditions d'Acadie, 1983, p. 55.

7. Marguerite Maillet, op. cit., p. 58.

8. Ferdinand Robidoux, op. cit., p. 52-53. Le triomphalisme historique, souvent lié de façon intrinsèque à l'idée d'un destin providentiel pour le peuple acadien, deviendra, par la suite, l'un des thèmes importants des discours des conventions nationales. Sur le plan littéraire, il trouvera son expression la plus éloquente dans la poésie de Napoléon Landry, qui recevait en 1955 le grand prix de la langue française de l'Académie française pour son recueil Poèmes acadiens, publié chez Fides.

9. Ibid., p. 76-77.

10. Ibid., p. 80.

11. Ibid., p. 80-81.

12. Ibid., p. 172.

13. Ibid.

14. Ibid., p. 162-163.

15. Le Moniteur acadien, 21 août 1884, cité dans ibid., p. 156.

 

Bibliographie

DeGrâce, Éloi, « L'Ave Maris Stella », La Revue d'histoire de la Société historique Nicolas-Denys, vol. 6, no 1, 1978, p. 41-48.

DeGrâce, Éloi, « L'hymne national acadien », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 16, no 1, 1985, p. 11-18.

Emont, Bernard, « Les Conventions nationales : 1881, 1884, 1890 », Les Amitiés acadiennes, no 24, 1983, p. 14-15; no 25, 1983, p. 16-17.

Léger, Maurice A., « Centenaire du drapeau acadien : un historique », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 14, no 4, 1983, p. 107-152.

Mailhot, Raymond, La « Renaissance acadienne » (1864-1888), l'interprétation traditionnelle et Le Moniteur acadien, mémoire de D.E.S., Université de Montréal, Montréal, 1969, xxi, 177, xlix f.

Perron, Judith, « Le discours social des premières conventions nationales acadiennes », Revue Frontenac Review, no 9, 1992,  p. 30-44.

Richard, Camille-Antoine, L'idéologie de la première convention acadienne, mémoire de maîtrise, Université Laval, Québec, 1960, 124 p.

Richard, Camille-Antoine, « Le discours idéologique des conventions nationales et les origines du nationalisme acadien : réflexions sur la question nationale », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 17, no 3, 1986, p. 73-87.

Robidoux, Ferdinand, Conventions nationales des Acadiens : recueil des travaux et délibérations des six premières conventions, vol. I : Memramcook, Miscouche, Pointe de l'Église, 1881, 1884, 1890, Shédiac (N.-B.), Imprimerie du Moniteur acadien, 1907, xxix, 281 p. Le second volume consacré aux trois conventions subséquentes n'a pas été publié.

Thériault, Léon, « La première Convention nationale des Acadiens, Saint-Joseph-de-Memramcook, les 20 et 21 juillet 1881 », Les Cahiers de la Société historique acadienne, vol. 12, no 1, 1981, p. 5-35.

 

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