Presse écrite au Québec, 2e partie (XXe-XXIe siècles)

par Couvrette, Sébastien

Quelques journaux québécois contemporains
Pendant presque tout le XXe siècle, la presse écrite au Québec a été dominée par le modèle d’affaires du grand quotidien d’information, dans lequel l’information journalistique, très diversifiée, côtoie une abondante publicité. Ce modèle est repris par la presse catholique et régionale dès le début du siècle, alors que le format tabloïd s’avère très populaire en milieu urbain auprès de la masse ouvrière à partir des années 1920. Or, dans les dernières décennies du XXe siècle, des changements importants dans les pratiques journalistiques et les habitudes de consommation de l’information transforment considérablement le paysage de la presse écrite. Avec l’avènement du numérique et la pression exercée par les nouvelles technologies sur les médias dits traditionnels, cette presse est appelée à se réinventer à l’aube du XXIe siècle.

Article available in English : COMING SOON

Une presse en mutation

 La presse écrite et les pratiques journalistiques ont connu au cours des dernières décennies des transformations profondes qui ont culminé, au tournant du XXIe siècle, avec une remise en question de l’avenir des médias traditionnels à l’ère du numérique. À l’heure actuelle, les enjeux inhérents aux nouvelles plateformes multimédias, au flot de nouvelles en continu à la télévision et sur internet, aux changements dans les pratiques culturelles de cueillette de l’information par les citoyens et à l’avènement des médias sociaux, pour ne nommer que ceux-ci, posent d’importants défis quant à la pérennité des grands quotidiens d’information, du moins sous la forme qu’on leur connaît depuis près d’un siècle.

La situation, bien que préoccupante, n’a pas de quoi surprendre. En effet, depuis l’apparition des premières gazettes québécoises à la fin du XVIIIe siècle, la presse écrite a été intimement liée à l’évolution des valeurs socioculturelles et des progrès technologiques observables dans la société. À la fin du XIXe siècle, le capitalisme industriel et les développements des technologies d’impression ont donné naissance au modèle de la presse commerciale, dont les pages sont remplies d’information diversifiée, afin d’attirer un vaste lectorat, et de publicités, augmentant considérablement les revenus des propriétaires de journaux. Ce modèle de presse dominera largement l’histoire des médias écrits du XXe siècle et sera imité par différents types de journaux.

 

L’Église catholique a son quotidien d’information

Page frontispice du journal L’Action sociale du 21 décembre 1907
Au tournant du XXe siècle, l’Église catholique s’inquiète des problèmes sociaux associés à l’industrialisation, qui a créé une classe ouvrière pauvre, et à l’urbanisation, qui serait, selon elle, responsable de la corruption des mœurs. Le clergé considère que la grande presse d’information, très populaire auprès du lectorat urbain, fait la promotion du matérialisme par l’entremise des nombreuses réclames publiées dans ses pages, dont celles de boissons alcooliques. Qui plus est, en accordant une place démesurée aux faits divers sensationnalistes et aux nouvelles criminelles, ainsi qu’aux articles et aux publicités portant sur des divertissements condamnés par l’Église, comme le théâtre et le cinéma, cette presse est vue comme source et vectrice d’immoralité (NOTE 1).

Dans une lettre encyclique publiée en 1905, le pape Pie X rappelle aux évêques italiens  l’importance d’une action catholique concertée visant à préserver et édifier la civilisation chrétienne (NOTE 2). À ce message, Mgr Louis-Nazaire Bégin, archevêque de Québec, répondra en créant, en 1907, un important mouvement associatif, L’Action sociale catholique, qui fonde la même année le quotidien qui deviendra L’Action catholique (NOTE 3). Dans une lettre à Mgr Bégin publiée dans le premier numéro du journal, Pie X encourage fortement la mise sur pied d’une presse catholique. Il y reconnaît l’influence des quotidiens d’information et la nécessité de les combattre sur leur propre terrain en affirmant « aux écrits opposons les écrits » (NOTE 4). L’Action catholique cherche dès lors à rivaliser avec les journaux d’information à grand tirage en reproduisant leur modèle tout en portant un regard catholique sur l’actualité et en reflétant la pensée de l’Église sur les sujets abordés. Une initiative similaire voit le jour à Trois-Rivières avec la fondation du bihebdomadaire Le Bien public (1909-1978) par l’évêque Mgr François-Xavier Cloutier. De son côté, l’archevêché de Montréal estime préférable que l’Église ne s’investisse pas directement dans la production d’une presse d’information catholique (NOTE 5). Cette prise de position laissera le champ libre aux initiatives personnelles dans la mise sur pied d’un quotidien d’information d’esprit catholique dans la région montréalaise. Ce sera le cas du journal Le Devoir.

 

Un quotidien unique en son genre

Portrait d'Henri Bourassa réalisé en juillet 1917 et reproduit sur une carte mortuaire en 1952
Lorsqu’il fonde une agence d’imprimerie en 1908, Henri Bourassa souhaite depuis quelques années diriger un quotidien d’information influent. Ce journal, il le veut à son image : indépendant, nationaliste et catholique. L’indépendance envers les partis politiques et le monde des affaires a cependant un prix, aussi Bourassa doit-il trouver les fonds nécessaires afin de mener à bien son projet. Après deux ans de collecte de fonds, Le Devoir commence à paraître le 10 janvier 1910. Dans son prospectus (NOTE 6), Bourassa explique que le choix du titre de son quotidien procède d’une volonté de « …réveiller dans le peuple, et surtout dans les classes dirigeantes, le sentiment du devoir public sous toutes ses formes : devoir religieux, devoir national, devoir civique » (NOTE 7).

Le quotidien de Bourassa représente, à maints égards, un cas unique dans l’espace médiatique québécois. Journal d’idées bénéficiant d’une grande estime sociale, comme en témoigne sa longévité, le tirage du Devoir demeurera pourtant très modeste comparé aux autres grands quotidiens qui ont comme objectif principal de « vendre de la copie ». De même, Le Devoir contient beaucoup moins de publicités que ces derniers, car Bourassa veut se soustraire aux pressions que pourraient exercer sur son entreprise les grands annonceurs nationaux. Afin d’assurer l’indépendance politique de son journal, Bourassa met également au point une formule originale de société par actions gérée en fiducie, dans laquelle la personne nommée à la direction du quotidien possède, pour la durée de son mandat, la majorité des actions, la balance étant détenue par le reste du personnel (NOTE 8). De nos jours, Le Devoir est le seul grand quotidien d’information québécois indépendant, les autres appartenant à de grands conglomérats médiatiques.

 

La presse régionale

Au tournant du XXe siècle, circulent dans la province de nombreux hebdomadaires régionaux qui font la promotion de la vie socioéconomique et politique des communautés éloignées des grands centres urbains de Québec et Montréal. Cette presse régionale, fondée au cours des dernières décennies du XIXe siècle et construite sur le modèle commercial du grand quotidien d’information, est souvent indépendante des partis politiques mais d’allégeance conservatrice et au service de la religion catholique et de l’Église, très active dans la colonisation de l’arrière-pays. Parmi les publications de ce genre, les plus significatives sont Le Sorelois (1879-1943), couvrant la région de la Montérégie et du Centre-du-Québec, Le Progrès de l’Est (1883-1924), distribué dans les Cantons-de-l’Est, Le Progrès du Saguenay (1887-) devenu Le Progrès-Dimanche en 1964, L’Écho des Bois-Francs (1894-1917), L’Étoile du Nord (1884-1965) de Joliette, Le Progrès du Golfe (1904-) de Rimouski devenu Le Progrès-Écho en 1970 et Le Colon (1917-1946) de Roberval. Seule exception notable à cette presse à tendance conservatrice, L’Écho de Charlevoix (1898-1908), publié à Baie-Saint-Paul, qui, tout en s’affirmant comme étant « démocrate catholique », appuie le Parti libéral, mais ne connaîtra qu’une brève existence.

Page frontispice du journal Le Progrès du Golfe du 15 avril 1904
Dans les décennies 1910 et 1920, de nouveaux titres font leur apparition et témoignent des besoins propres aux différentes régions du Québec. En 1912, le journaliste et politicien libéral Télesphore-Damien Bouchard, rebaptise son journal L’Union, qui devient alors Le Clairon. Sous sa gouverne, Le Clairon, publié à Saint-Hyacinthe et toujours en circulation de nos jours, a pour objectif de servir les intérêts de la région et se veut un organe idéologique qui s’oppose aux conservateurs, au clergé et aux nationalistes. D’autres hebdomadaires voient également le jour dans des régions de colonisation récente comme l’Abitibi, où sera publiée La Gazette du Nord (1922-1952) d’Amos. Unique feuille francophone de ce vaste territoire, La Gazette du Nord vise à unifier les communautés francophones et agricoles du nord-ouest du Québec et du nord-est de l’Ontario.

 Autre presse importante qui rend compte de la vitalité socioéconomique d’une région en particulier, Le Nouvelliste de Trois-Rivières est fondé en 1920 par Joseph-Herman Fortier, vice-président et directeur-général des magasins P.T. Légaré (NOTE 9). D’esprit clérico-nationaliste mais d’allégeance libérale, le journal mise sur les nouvelles locales et régionales afin de concurrencer les grands quotidiens de Montréal et Québec qui sont distribués dans la région de Trois-Rivières. Témoignant du dynamisme économique et industriel trifluvien, les pages du Nouvelliste sont remplies de publicités de commerçants locaux et d’annonceurs nationaux. Malgré les succès et la rentabilité du journal, la crise économique des années 1930 touche durement P.T. Légaré qui ferme ses portes et vend Le Nouvelliste en 1935. Malgré de nombreux obstacles et embûches, Le Nouvelliste s’imposera comme un organe de presse majeur de la région.  

 

Les tabloïds, une presse urbaine

Page frontispice du Petit Journal du 23 octobre 1926
Dans les grands centres urbains, la popularité des faits divers locaux, des divertissements culturels et des affaires criminelles, qui remplissent les pages des quotidiens d’information, favorise l’apparition de tabloïds au Québec à partir des années 1920. Né en Angleterre au début du XXe siècle, le tabloïd s’adresse, tant par ses dimensions que son contenu, au lectorat urbain de la classe ouvrière alphabétisée mais peu scolarisée. Plus petit et facile à lire dans le tramway que les grands formats de la presse d’information, le tabloïd mise surtout sur les faits divers, les divertissements, le sensationnalisme ainsi que les illustrations abondantes, délaissant les articles de fond au profit de textes condensés au contenu superficiel.

En 1926 est lancé à Montréal le premier tabloïd québécois : Le Petit Journal. La page frontispice entièrement illustrée des premières éditions du journal donne rapidement le ton : au menu, meurtre et tentative d’assassinat, mode féminine, concours de beauté, sports et divertissements. La popularité de ce genre de publication encourage bientôt la mise sur pied d’un tabloïd quotidien : L’Illustration commence à paraître en 1930 et devient le Montréal-Matin en 1941 (NOTE 10).

Page frontispice du journal Allô Police du 17 janvier 1954
Avec les tabloïds, le goût pour les affaires criminelles gagne la faveur du public dans les années 1930 et 1940. Dans cette veine, Allô-Police voit le jour en 1953 et fait du sensationnalisme lié aux affaires criminelles sa marque de commerce. Très populaire dès ses débuts, ce journal se défend de tirer profit du crime et de la violence et affirme même dans son programme avoir une mission sociale et morale en publicisant les actes de nature criminelle afin de « mettre en garde contre les risques que comporte l’abandon d’une conduite saine et morale ». La publication repousse néanmoins les limites du voyeurisme en n’hésitant pas à mettre en première page des images impressionnantes de victimes, d’armes de crime et de criminels. Allô-Police cesse d’être publié en 2004, n’étant plus suffisamment rentable. Pourtant, l’intérêt du public pour les journaux à sensation reste bien présent dans les habitudes de consommation des Québécois qui font preuve d’une curiosité bien humaine pour les nouvelles à caractère sensationnaliste et pour les affaires criminelles.

 

Un quotidien d’information aux allures de tabloïds

Page frontispice du Journal de Montréal du 15 juin 1964
En 1964 apparaît une publication qui amalgame le quotidien d’information et le tabloïd : le Journal de Montréal, de Pierre Péladeau. Ce quotidien est lancé au début du mois de juin, quelques jours après le déclenchement d’une grève à La Presse, un long conflit qui durera plus de sept mois. Venant combler un vide important auprès du lectorat et des annonceurs de la métropole, le Journal de Montréal connaît un tirage considérable. Au moment où La Presse reprend ses activités, au début de l’année 1965, de nombreux lecteurs délaissent le journal de Péladeau… mais l’habile homme d’affaires n’a pas dit son dernier mot.

Après plusieurs semaines d’essais divers, Péladeau met au point la formule qui fera du Journal de Montréal un quotidien majeur du Québec. Il reprend notamment l’esprit des tabloïds britanniques qui exploitent la règle des quatre S (sang, sport, sexe et spectacle) et misent sur des illustrations abondantes. Pour Péladeau, la qualité de l’impression est primordiale et son entreprise est la première en Amérique du Nord à utiliser la technologie offset pour produire un quotidien, ce qui permet d’obtenir des images de qualité à coût modique. Le quotidien se distingue également par ses collaborateurs très appréciés du public et ses chroniques spécialisées qui traitent notamment d’humour, de sport et de politique. Autre innovation importante, le Journal de Montréal devient un quotidien du matin et sera publié même le dimanche, alors que de nombreux journaux ne paraissent qu’en après-midi et n’ont pas d’édition dominicale. En 1967, Péladeau profite de la disparition de L’Évènement-Journal de Québec pour y lancer le Journal de Québec (NOTE 11).

 

Le phénomène de concentration de la presse

Pierre Péladeau (1925-1997)
Avec la création du Journal de Montréal, Pierre Péladeau devenait un joueur incontournable du monde de l’information au Québec, une position qui allait se confirmer avec la fondation de son entreprise, Québecor, en 1965. Depuis, deux grands empires médiatiques se concurrencent au Québec, Québecor et Power Corporation, et sont à l’origine de la concentration médiatique actuelle. Le phénomène n’est pourtant pas nouveau : il remonte aux années 1930, alors que certaines entreprises de presse, faisant face à une baisse importante de leurs revenus publicitaires en raison de la crise économique, optèrent pour la concentration de la production des journaux pour en réduire les coûts d’opération (NOTE 12).

À la fin des années 1960, la concentration de la presse, qui était jusque-là le fait d’entreprises familiales, tombe aux mains d’un grand conglomérat industriel. En 1967, l’homme d’affaires Paul Desmarais, propriétaire de La Tribune de Sherbrooke depuis le milieu des années 1950, achète La Presse. L’année suivante, alors qu’il devient actionnaire majoritaire de la Power Corporation, il fait l’acquisition du Nouvelliste. En 2000, le groupe Gesca, filiale de Power Corporation, réalise une transaction majeure en se portant acquéreur des journaux du groupe Unimédia, devenant ainsi propriétaire des quotidiens Le Soleil de Québec, Le Droit d’Ottawa/Gatineau et Le Quotidien de Saguenay, qui s’ajoutent à La Voix de l’Est de Granby qu’il possédait depuis l’année précédente. Bref, à l’aube du XXIe siècle, Gesca se positionne comme un acteur dominant dans le processus de concentration de la presse écrite au Québec.

 

Une presse à l’image de son temps

Dans le dernier tiers du XXe siècle, des difficultés financières, la concurrence dans un marché saturé et des conflits de travail reliés aux progrès des technologies d’impression et au développement d’un nouveau journalisme nuisent à certains journaux. Plusieurs, dont la fondation remontait au siècle précédent, doivent même fermer leur porte, tels que La Patrie (1879-1978) et le Montreal Star (1869-1979). Une relative accalmie permettra néanmoins à quelques journaux de fêter leur centenaire dans les décennies suivantes, comme La Presse (en 1984), Le Soleil (en 1996), Le Devoir et La Tribune de Sherbrooke (en 2010).

Comparaison entre l'édition papier et l'édition électronique d'un même journal, 2010
Après avoir connu un certain répit dans les années 1980 et 1990, la presse écrite – au Québec comme ailleurs dans le monde – fait aujourd’hui face à d’importants défis qui remettent son avenir en question, du moins dans sa version actuelle et son format papier. Le développement de nouvelles technologiques numériques depuis le début du XXIe siècle a provoqué des changements importants dans les pratiques culturelles de consommation et de cueillette de l’information, amenant les entreprises de presse à repenser leur modèle d’affaires de même que les pratiques journalistiques et la nature du produit offert aux lecteurs (NOTE 13).

Quel que soit son avenir, la presse écrite représente un patrimoine culturel fondamental de la société québécoise dont il faut protéger et mettre en valeur les archives afin de conserver une perspective historique sur la constante évolution de nos sociétés. Notre histoire se reflète dans les caractéristiques changeantes du traitement de l’information dans la presse écrite, et l’observation de ces changements en eux-mêmes permet de mieux comprendre l’évolution de la société québécoise… d’où l’intérêt de réfléchir à la conservation de ce patrimoine, à l’heure où de plus en plus de publications se tournent – parfois exclusivement – vers le numérique.

 

Sébastien Couvrette
Historien, Université Laval

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos

Article suggéré

  • Délégation du Devoir en Acadie en 1927
    Journal Le Devoir et les minorités francophones

    Fondé en 1910 par Henri Bourassa, le journal Le Devoir a été le principal véhicule d’une pensée nationaliste canadienne-française s’étendant à l’ensemble du Canada et des États-Unis. Au début du XXe siècle, les communautés de langue française établies en Acadie, en Ontario et dans l’Ouest canadien, voire même en Nouvelle-Angleterre et en Louisiane, paraissaient unies par des aspirations semblables et un désir commun de survivance. Inlassablement, pendant près de cinquante ans, Le Devoir a soutenu d’un bout à l’autre de l’Amérique du Nord les droits politiques et linguistiques des francophones. Ce contexte s’est modifié au moment de la Révolution tranquille quand le journal s’est recentré sur sa mission d’abord québécoise et montréalaise, délaissant la vision continentale qui avait été celle de son fondateur et de ses principaux animateurs. De nos jours Le Devoir a conservé un certain intérêt pour le sort des minorités francophones canadiennes, mais il a cessé de s’intéresser de près à leur évolution et ne reflète plus leurs aspirations politiques, différentes de celles de la collectivité québécoise.

Ailleurs sur le web

Notes

1. Dominique Marquis, Un quotidien pour l’Église, L’Action catholique, 1910-1940, Montréal, Leméac, 2004, p. 158.

2. Marquis, Un quotidien pour l’Église…, p. 27-28.

3. D’abord publié sous le titre L’Action sociale, il devient L’Action catholique en 1915, puis L’Action (en 1962), L’Action-Québec (en 1971) et À Propos (de 1973 à 1974).

4. L’Action sociale, 21 décembre 1907, p. 1.

5. Marquis, Un quotidien pour l’Église…, p. 68-71.

6. Le terme de prospectus désigne le texte décrivant le programme et les objectifs visés par une nouvelle publication et qui apparaît habituellement dans son premier numéro.

7. Le Devoir, 10 janvier 1910, p. 1.

8. Gérard Filion, Fais ce que peux. En guise de mémoires, Montréal, Boréal, 1989.

9. André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise : des origines à nos jours, tome 6, 1920-1934, Québec, Presses de l’Université Laval, 1982, p. 17-21.

10. De nombreux journalistes et chroniqueurs commenceront leur carrière au Montréal-Matin, comme Louise Cousineau, Pierre Foglia, Claude Poirier et Yvon Pedneault. Le Montréal-Matin est racheté par La Presse, propriété de la Power Corporation, en 1973 afin de faire concurrence au Journal de Montréal de Pierre Péladeau. Malgré sa popularité et sa rentabilité, il sera fermé en 1978 au terme d’une grève à La Presse, sur les presses de laquelle il était produit, car, selon certains observateurs, il concurrençait La Presse plutôt que le Journal de Montréal. Joseph Bourdon, Montréal-Matin, son histoire, ses histoires, Montréal, Éditions La Presse, 1978. André Beaulieu et Jean Hamelin, La presse québécoise : des origines à nos jours, tome 6, 1920-1934, Québec, Presses de l’Université Laval, 1982, p. 214-219.

11. La première parution annonce la mort du général Georges Vanier, gouverneur général du Québec de 1959 à 1967.

12. Principal artisan de ce mouvement, l’homme politique Jacob Nicol, un des fondateurs de La Tribune de Sherbrooke en 1910 et propriétaire du Soleil de Québec depuis 1927, achète Le Nouvelliste de Trois-Rivières en 1935 et L’Évènement de Québec en 1936, qui deviendra L’Évènement-Journal en 1938 après que Nicol eut absorbé un journal concurrent. De même, en 1933, Pamphile Du Tremblay, coadministrateur de La Presse et gendre de son défunt fondateur Trefflé Berthiaume, achète le populaire quotidien La Patrie.

13. Comme l’ont fait remarquer certains observateurs et spécialistes des médias, l’avènement de la télévision au début des années 1950 n’a pas entraîné la fin de la radio, mais l’a transformée. Il en ira sans doute de même avec la presse d’information écrite à l’ère d’internet et des médias sociaux. http://www.michelleblanc.com/2009/02/17/crise-apprehendee-journaux-au-quebec/

Bibliographie

Beaulieu, André et Jean Hamelin, La presse québécoise : des origines à nos jours, Québec, Presses de l’Université Laval, 1973-.

Bonville, Jean de, Les quotidiens montréalais de 1945-1985 : morphologie et contenu, Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1995.

Bourdon, Joseph, Montréal-Matin, son histoire, ses histoires, Montréal, Éditions La Presse, 1978.

Comeau, Robert et Luc Desrochers (dir.), Le Devoir, Un journal indépendant (1910-1995), Québec, Presses de l’Université du Québec, 1996.

Felteau, Cyrille, Histoire de La Presse. Le livre du peuple, tome II, 1916-1984, Montréal, La Presse, 1984.

Filion, Gérard, Fais ce que peux. En guise de mémoires, Montréal, Boréal, 1989.

Godin, Pierre, La lutte pour l’information : histoire de la presse écrite au Québec, Montréal, Le Jour, 1981.

Lahaise, Robert (dir.), Le Devoir : reflet du Québec au 20e siècle, LaSalle, Hurtubise HMH, 1994.

Lemieux, Louis-Guy, Le roman du Soleil. Un journal dans son siècle, Québec, Septentrion, 1997.

Marquis, Dominique, Un quotidien pour l’Église, L’Action catholique, 1910-1940, Montréal, Leméac, 2004.

Raboy, Marc, Les médias québécois : presse, radio, télévision, inforoute, Montréal, Gaëtan Morin, éditeur, 2000.

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada