Les Plouffe de Roger Lemelin

par Couvrette, Sébastien

Visuel du premier téléroman Les Plouffe à Radio-Canada

Avec la publication de son roman Les Plouffe en 1948, Roger Lemelin créait un univers fictif qui allait connaître un immense succès s’étendant sur plusieurs décennies. L’œuvre est notamment adaptée pour la télévision et diffusée sur les ondes de Radio-Canada dans les années 1950, sous le titre La Famille Plouffe. Ce premier téléroman québécois a immédiatement conquis un vaste public et contribué à l’engouement des Québécois pour ce type de production télévisuelle, toujours très populaire de nos jours. Tour à tour roman, radioroman, téléroman, films et miniséries, l’histoire des Plouffe constitue un riche patrimoine littéraire et audiovisuel qui immortalise le Québec urbain de la fin des années 1930 jusqu’aux années 1950, période de prise de conscience identitaire dans une société en transformation.

 

Article available in English : COMING SOON

Une fiction populaire

Roger Lemelin et la famille Plouffe: timbre

Le roman Les Plouffe dépeint le quotidien d’une famille francophone de la classe ouvrière de la ville de Québec à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale. Véritable succès populaire dès sa parution en 1948, le livre est rapidement traduit en anglais, puis adapté pour la radio et la télévision. Plusieurs années plus tard, il sera également porté au cinéma. S’étendant des années 1940 aux années 1980, le riche patrimoine littéraire, radiophonique et audiovisuel reposant sur l’univers fictif imaginé par Lemelin fait écho à une période charnière dans l’histoire de la société québécoise. En effet, le milieu du XXe siècle est le théâtre d’une importante prise de conscience identitaire, dans un contexte de transition entre la tradition canadienne-française aux racines rurales, et la modernité québécoise résolument urbaine. Les succès des Plouffe ont valu à leur auteur une reconnaissance exceptionnelle.

 

Une carrière remplie d’honneurs

Vue générale du quartier Saint-Sauveur à Québec

Roger Lemelin naît en 1919 dans le quartier ouvrier Saint-Sauveur, à Québec. Il sera tour à tour écrivain, journaliste et homme d’affaires. Dans sa jeunesse, Lemelin aspire à devenir un athlète de haut niveau, mais ce rêve s’évanouit lorsqu’il est victime d’un grave accident de saut à ski. Cet événement malheureux sera toutefois à l’origine de sa vocation d’écrivain puisque sa longue convalescence le plonge dans la lecture et le pousse à écrire. Il n’a que 25 ans lorsqu’il publie son premier roman Au pied de la Pente douce, qui sera suivi quatre ans plus tard par Les Plouffe.

Le succès du premier roman est tel que la renommée de Lemelin traverse la frontière canadienne. Il reçoit notamment deux prestigieuses bourses des fondations philanthropiques américaines Guggenheim et Rockefeller et il se fait offrir un poste de journaliste-correspondant pour le Québec aux magazines Time et Life. Dans les années 1950, il se consacre principalement à l’écriture du téléroman La Famille Plouffe. Il délaisse ensuite les œuvres de fiction pour fonder une agence publicitaire et une entreprise de charcuteries, la compagnie Taillefer, avec laquelle il commercialise notamment la recette de creton de sa femme Valéda. De 1972 à 1981, il occupe le poste de président-directeur général et éditeur du quotidien montréalais La Presse (NOTE 1). Puis, dans les années 1980, Lemelin renoue avec l’écriture en imaginant une suite aux Plouffe, Le crime d’Ovide Plouffe (1982). Il publie également deux récits autobiographiques, La culotte en or (1980) et Autopsie d’un fumeur (1988).

Hommages par la Ville de Québec et son maire Wilfrid Hamel à Roger Lemelin, février 1956

Au cours de sa carrière, Roger Lemelin récolte de nombreux honneurs, tant au Canada qu’en France. Il est notamment reçu membre de la Société royale du Canada en 1949, nomination qui souligne le travail remarquable d’hommes et de femmes dans le domaine des arts, des lettres et des sciences. En 1974, il est le premier Canadien à devenir membre de la prestigieuse Académie Goncourt. En 1980, il reçoit le titre de Compagnon de l’Ordre du Canada (NOTE 2), la plus haute distinction de ce type au pays, puis, neuf ans plus tard, il est nommé officier de l’Ordre national du Québec en raison de son apport exceptionnel à la société et à la culture québécoises. Sa ville natale de Québec lui a également rendu hommage, quatre ans après son décès survenu en 1992, en donnant son nom à l’une des bibliothèques de la ville.

 

De grands succès littéraires

Gravure du roman Au pied de la pente douce, Montréal, L'Arbre, c1944

Le premier roman de Roger Lemelin, Au pied de la Pente douce, paraît en 1944 et est traduit en anglais en 1948 sous le titre The Town Below. Recevant un accueil chaleureux du public et de la critique, l’ouvrage vaudra à son auteur deux importants prix littéraires : le Prix David et un prix de l’Académie française (NOTE 3). Lemelin y relate l’histoire de familles du quartier ouvrier Saint-Sauveur de Québec dans les années 1930. Parmi les nombreux personnages du roman, on y suit les tribulations de Denis Boucher, jeune homme de modeste condition qui veut devenir écrivain, alter ego de Lemelin. Considéré comme le premier grand roman urbain d’une littérature québécoise jusque-là ancrée dans des récits glorifiant la traditionnelle vie rurale canadienne-française, Au pied de la Pente douce met en scène les clivages sociaux entre les gens de modeste condition, qualifiés de Mulots, et ceux des classes plus aisées, que Lemelin appelle les Soyeux (NOTE 4). L’auteur y fait également une critique du pouvoir du clergé, ce qui lui a notamment valu des propos injurieux de la part de résidents de son quartier et de sévères remontrances du curé de la paroisse. De plus, le livre est interdit de lecture par l’Église catholique et mis à l’Index (NOTE 5). Le titre du roman fait référence à la côte Franklin, qui reliait la Haute et la Basse-ville de Québec, surnommée la pente douce par les résidents des alentours. En 1993, elle prend officiellement le toponyme de côte de la Pente-Douce popularisé par Lemelin, décédé l’année précédente.

Paru en 1948, le roman Les Plouffe connaît un succès considérable. Il est réédité à plusieurs reprises dans les années suivantes et traduit en anglais en 1950 sous le titre The Plouffe Family (NOTE 6). Se situant dans le même univers que le roman précédent, le récit met en scène le quotidien des Plouffe, une modeste famille ouvrière francophone de Québec au moment de l’avènement de la Deuxième Guerre mondiale. L’action se déroule autour du père, Théophile, typographe pour un journal catholique, la mère, Joséphine, et leurs enfants, tous d’âge adulte et célibataires : Cécile, l’aînée de la famille, qui travaille dans une manufacture de chaussures, Napoléon, l’aîné des garçons, Ovide, le cadet intellectuel amateur d’opéra, et Guillaume, le benjamin qui rêve de devenir joueur de baseball professionnel. On y retrouve également le personnage de Denis Boucher, ami des Plouffe, qui apparaissait dans le précédent roman de Lemelin. Une série d’événements montre cette famille dans le contexte de la société québécoise de la fin des années 1930, marqué par l’influence de la culture américaine, l’affirmation du nationalisme canadien-français et l’ascendance de l’Église catholique sur la société.

 

Des adaptations radiophoniques et télévisuelles

Encart annonçant l'émission radiophonique La famille Plouffe sur les ondes de CKVL

Le succès populaire des romans de Lemelin se traduit rapidement par des adaptations radiophoniques diffusées à Radio-Canada. Au pied de la Pente douce devient La Butte aux moineaux, un radioroman diffusé de 1946 à 1948, puis, de 1952 à 1955, la société d’État présente le radioroman La famille Plouffe. La trame dramatique du radioroman, signée par Lemelin, reprend les personnages de la célèbre famille en les mettant en scène dans le contexte des années d’après-guerre. Les voix de Paul Guèvremont (Théophile), Amanda Alarie (Joséphine), Denise Pelletier (Cécile), Émile Genest (Napoléon), Jean-Pierre Masson (Ovide) et Jean Duceppe (Guillaume) donneront vie aux personnages imaginés par Lemelin.

Le soir du 4 novembre 1953 a lieu un événement qui marquera profondément et durablement les habitudes culturelles des Québécois : La famille Plouffe, le premier téléroman de l’histoire télévisuelle québécoise, entre en ondes à Radio-Canada (NOTE 7). Les comédiens du radioroman, auxquels s’ajoutent Jean-Louis Roux et Pierre Valcour dans les rôles d’Ovide et de Guillaume, immortaliseront à l’écran les membres de la célèbre famille. Soucieuse d’offrir à ses téléspectateurs francophones des productions canadiennes et une programmation en français, la société d’État cherche à tirer profit de la popularité du roman de Lemelin. Le succès est instantané et n’est pas étranger à l’engouement pour les téléromans au Québec, toujours très présent de nos jours. Pendant six ans, Lemelin rédige les textes de cette émission, un travail colossal qui accapare ses jours et ses nuits et qu’il compare à la rédaction de « l’équivalent de cent pièces de théâtre en trois actes » (NOTE 8).

Comédiens de la série La famille Plouffe dans les studios de CFNS (radio franc?aise en Saskatchewan), 1956

La diffusion simultanée de La Famille Plouffe à la radio et à la télévision tient du fait qu’au début des années 1950, la « boîte à image » commençait tout juste à faire son apparition dans les foyers québécois, alors que la radio y était omniprésente. Cependant, la télévision allait rapidement trôner souverainement au cœur des salons du Québec et consacrer la popularité des Plouffe. Avec son adaptation pour la radio et la télévision, certaines modifications sont apportées au récit original; ainsi, outre le fait que l’action soit replacée dans l’après-guerre, Théophile exerce désormais le métier de plombier et Guillaume joue au hockey. Ces changements ont vraisemblablement contribué à favoriser une familiarité entre les personnages du téléroman et le public des années 1950.

Bientôt, les membres de la famille Plouffe, et leur auteur, deviennent aussi populaires que les joueurs des Canadiens de Montréal et les lutteurs, dont les combats sont très en vogue à l’époque (NOTE 9). Les produits dérivés du téléroman, comme des casse-tête, témoignent d’un engouement sans précédent pour des personnages de fiction. Devant l’immense succès de l’émission, le réseau anglais de Radio-Canada (CBC) diffuse The Plouffe Family à partir de 1954, traduite par Lemelin et jouée par les mêmes acteurs que la version originale. De cette façon, la société d’État veut rivaliser avec la forte attraction exercée par l’abondante programmation des stations de télévision américaines captées au Canada. Les versions françaises et anglaises de l’émission cessent d’être diffusées en 1959. Bien qu’elle soit restée en ondes pendant cinq saisons, la version anglaise ne connaît pas de popularité analogue à celle que la version originale a eue auprès du public francophone (NOTE 10).

 

Coffret DVD La Famille Plouffe (8 épisodes), IMAVISION éditeur

Après l’aventure des Plouffe, Lemelin écrit le téléroman En haut de la pente douce qui sera diffusé à l’antenne de Radio-Canada de 1959 à 1961 et à CBC sous le titre de The Town Above. Le téléroman met en scène certains membres de la famille Plouffe, dont les parents Plouffe et leur fille aînée. Fait inusité, les scénarios du téléroman La Famille Plouffe sont repris et adaptés pour la radio par Roger Lemelin. Cette série est mise en ondes à la station de radio CKVL de Verdun de 1961 à 1967 et présentée en quotidiennes de quinze minutes (NOTE 11).

 

Malheureusement pour l’histoire télévisuelle québécoise, il reste très peu de choses des 194 épisodes de 30 minutes de la série originale La famille Plouffe, tant en français qu’en anglais. Diffusée en direct – tout comme les publicités intégrées à la trame narrative et tournées avec les comédiens et les décors du téléroman – l’émission était enregistrée à l’aide d’un kinéscope, appareil permettant de filmer un moniteur vidéo. Ces copies, appelées cinégramme, étaient expédiées dans les régions du Canada que le signal radio de l’époque ne pouvait pas atteindre. En l’absence de pratiques de conservation clairement établies par Radio-Canada, ces précieuses archives audiovisuelles n’ont pas été conservées. De l’abondante collection d’origine, il ne subsiste plus que huit épisodes en français et cinq en anglais (NOTE 12). Émission phare des années 1950, La Famille Plouffe a été classée en l’an 2000 « œuvre magistrale de la télévision » par le Trust pour la préservation de l’audiovisuel, un organisme sans but lucratif voué à la promotion de la préservation du patrimoine audiovisuel canadien.

 

Au grand écran

Affiche du film Les Plouffe

Dans les années 1980, l’œuvre de Lemelin est transposée au cinéma par deux grands réalisateurs québécois, Gilles Carle et Denys Arcand. En 1981, la mégaproduction Les Plouffe, scénarisée par Lemelin et Carle, sort dans les salles de cinéma de la province. Alors que le téléroman s’inspirait librement des personnages du roman de Lemelin, le film reste fidèle à la trame originale de l’œuvre littéraire. La production ambitieuse atteint un budget record de 5 millions de dollars et exige la présence de plus de 2 000 figurants (NOTE 13). En plus du film, les nombreuses heures de tournage permettront à Gilles Carle de réaliser une minisérie télévisée de six épisodes d’une heure. Les Plouffe de Gilles Carle connaîtront un immense succès commercial et seront primés à maintes reprises. Encensé par la critique, le film reçoit notamment le Prix international de la Presse au Festival des films du monde de Montréal en 1981 et le prix L.-E.-Ouimet-Molson l’année suivante. En 1982, lors de la cérémonie des Prix Génie, récompensant les meilleures œuvres cinématographiques au Canada, Les Plouffe raflent les honneurs en remportant sept statuettes dont celles de la meilleure réalisation, du meilleur scénario adapté d’un autre média et de la meilleure chanson pour « Il était une fois des gens heureux » de Stéphane Venne (NOTE 14). Parmi l’impressionnante distribution d’acteurs, mentionnons la présence de Juliette Huot (Joséphine), Denise Filiatrault (Cécile), Pierre Curzi (Napoléon), Gabriel Arcand (Ovide) et Serge Dupire (Guillaume). Le rôle de Théophile Plouffe est joué par Émile Genest, qui incarnait Napoléon dans le téléroman des années 1950.

Affiche du film Le Crime d'Ovide Plouffe, 1985

Dans la foulée des honneurs et des succès remportés par le film, Roger Lemelin donne une suite à son roman publié près de 35 ans plus tôt. Le crime d’Ovide Plouffe paraît en 1982 et raconte l’histoire du procès d’Ovide, soupçonné d’avoir planifié la mort de sa femme. Cette suite aux Plouffe s’inspire d’un crime spectaculaire survenu dans la région de Québec en 1949. Le 9 septembre de cette année-là, un DC-3 de la compagnie aérienne Canadian Pacific Airlines explose en plein vol à Sault-au-Cochon, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Québec, faisant 23 morts. Les policiers concluent rapidement qu’il s’agit d’un acte criminel et l’enquête mène à un homme du nom d’Albert Guay, un résident du quartier Saint-Sauveur, dont la femme se trouvait parmi les passagers de l’avion. Pour Roger Lemelin, le tragique événement a un écho particulier puisque Guay était un de ses voisins et qu’il avait connu un des complices de ce dernier, l’horloger Généreux Ruest, lors d’un séjour à l’hôpital (NOTE 15). Denys Arcand réalise l’adaptation cinématographique du roman en 1984. Le film a valu à l’interprète d’Ovide, Gabriel Arcand, le Génie de la meilleure performance d’acteur. Le crime d’Ovide Plouffe est également produit pour la télévision; les quatre premiers épisodes sont réalisés par Gilles Carle, et les deux derniers par Denys Arcand. Ce film marque le retour de Denys Arcand à la réalisation de films de fiction, lui qui tournera par la suite le Déclin de l’empire américain sorti en 1986.

 

Une œuvre marquante

Page de titre du roman Les Plouffe, Québec, Bélisle, c1948

Figurant parmi les premiers romans urbains de la littérature québécoise, Les Plouffe de Roger Lemelin ont été à l’origine de productions radiophoniques et audiovisuelles marquantes du patrimoine culturel du Québec du XXe siècle. La popularité de la fiction imaginée par Lemelin ne s’est pas démentie avec le temps et a connu le succès sous toutes les formes de médias qu’elle a empruntées, de la littérature au cinéma en passant par la radio et la télévision. Cette épopée familiale constitue le symbole d’une époque charnière de la société québécoise marquée par le passage d’une société traditionnelle à une société moderne, d’une identité canadienne-française à une identité québécoise. Elle a aussi contribué à ouvrir la voie à de nombreux créateurs, tant écrivains que cinéastes, assurant une diffusion exceptionnelle de la culture québécoise sur la scène internationale.

 

 

Sébastien Couvrette

Historien, Université Laval

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos
Audio

Ailleurs sur le web

Notes

1. Lemelin occupe ce poste pour une durée exceptionnelle, seulement surpassée par celles des trois premiers présidents du journal : le fondateur de La Presse, Trefflé Berthiaume (1884-1915), son fils Arthur (1915-1932) et Pamphile-Réal DuTremblay (1932-1955), un des gendres de Trefflé Berthiaume. Cyrille Felteau, Histoire de La Presse. Tome II : Le plus grand quotidien français d'Amérique, 1916-1984, Montréal, La Presse, 1984, p. 213.

2. Ce titre  « couronne l’œuvre d’une vie, le dévouement exceptionnel d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation ». http://www.gg.ca/document.aspx?id=72&lan=fra

3. Roger Lemelin raconte qu’il avait soumis une première version de ce roman, intitulée Les Grimpeurs, au prix David en 1942. Déçu que sont texte ait été rejeté, le jeune homme fut fort surpris de recevoir la visite d’un des membres du jury alors qu’il était hospitalisé pour recevoir une greffe osseuse à la cheville. L’éditeur et critique littéraire Albert Pelletier avoua au jeune homme que lui et le poète Alain Grandbois avaient voté pour son manuscrit. Cependant, les trois autres membres du jury lui avaient préféré Trente Arpents de Philippe Panneton (Ringuet). Selon Pelletier, le manuscrit de Lemelin devait être révisé de fond en comble, car sa publication entraînerait une véritable révolution littéraire et qu’il fallait dès lors chercher à se prémunir contre les attaques qui ne manqueraient pas de fuser de toutes parts. Les deux hommes retravaillèrent donc ensemble le manuscrit. Quelques années plus tard, la fille d’Albert Pelletier, Denise, allait tenir le rôle de Cécile Plouffe dans le téléroman La Famille Plouffe. Roger Lemelin, Au pied de la Pente douce, Les éditions internationales Alain Stanké, 2009, p. 379-380.   

4. Soulignons que le tout premier roman urbain québécois est Le Débutant d’Arsène Bessette paru en 1914. Par ailleurs, Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, souvent identifié comme étant le premier roman urbain de la littérature québécoise, ne paraît qu’en 1945.

5. Le manuscrit avait également été refusé par un éditeur qui craignait que sa publication ne nuise à ses affaires. Lemelin, Au pied de la Pente douce, p. 381. Roger Lemelin, Les Plouffe, Les éditions internationales Alain Stanké, 2008, p. 439. Jacques Michon (dir.), Histoire de l’édition littéraire au Québec au XXe siècle. Le temps des éditeurs, 1940-1959, Saint-Laurent, Fides, 2004, p. 103.

6. Michon (dir.), Histoire de l’édition littéraire au Québec, p. 35.

7. Jean-Paul Fugère, Guy Beaulne et Jean Dumas se succèderont à la réalisation.

8. Roger Lemelin, Le crime d’Ovide Plouffe, Les éditions internationales Alain Stanké, 2008, p. 566.

9. Les matchs de lutte étaient télédiffusés à l’antenne de Radio-Canada les mercredis soirs immédiatement après La Famille Plouffe.

10. Paul Rutherford, When Television Was Young: Primetime Canada, 1952-1967, Toronto, University of Toronto Press, 1990, p. 361-374.

11. L’adaptation se fait en collaboration avec Yolande Bonenfant et l’émission met en vedette les voix de Doris Lussier, Juliette Petrie, Paul Guèvremont, Béatrice Picard, Julien Bessette et Janine Mignolet. Céline Beaudet, La Famille Plouffe : étude sémiotique et idéologique (d’un radioroman), mémoire de maîtrise, Montréal, Université McGill, 1978. http://www.radioville.info/ckvl_60.html

12. Les épisodes en français, et quelques suppléments, sont disponibles en format DVD. La famille Plouffe, coffret 2 DVD, Québec, Imavision, 2006.

13. « Budget du film Les Plouffe », Séquences : La revue de cinéma, n° 104, 1981, p. 16.

14. Les autres prix sont ceux de la meilleure actrice dans un rôle de soutien (Denise Filiatrault), de la meilleure direction artistique (William McCrow), de la meilleure musique (Stéphane Venne et Claude Denjean) et du meilleur dessin de costumes (Nicole Pelletier).

15. L’enquête policière a démontré que la sœur de Généreux Ruest, Marguerite Pitre, était la mystérieuse femme qui avait déposé un colis suspect parmi les bagages de l’avion lors de son escale à l’aéroport de Sainte-Foy. Parmi les passagers de l’avion figurait Madame Rita Morel, pour qui son mari, Albert Guay, avait pris une assurance vie de 10 000 dollars le matin même de la tragédie. Au terme de leurs procès respectifs, les trois suspects sont reconnus coupables et condamnés à la peine de mort par pendaison. Le 12 janvier 1951, tout juste avant son exécution, Albert Guay déclare : « Au moins, je meurs célèbre ». Marguerite Pitre est pendue en janvier 1953 devenant ainsi la dernière femme à subir la peine de la pendaison au Canada. http://fr.wikipedia.org/wiki/Trag%C3%A9die_a%C3%A9rienne_de_Sault-au-Cochon_de_1949

Bibliographie

« Budget du film Les Plouffe », Séquences : La revue de cinéma, n° 104, 1981.

Beaudet, Céline, La Famille Plouffe : étude sémiotique et idéologique (d’un radioroman), mémoire de maîtrise, Montréal, Université McGill, 1978.

Lemelin, Roger, Au pied de la Pente douce, Les éditions internationales Alain Stanké, 2009.   

Lemelin, Roger, Les Plouffe, Les éditions internationales Alain Stanké, 2008. 

Lemelin, Roger, Le crime d’Ovide Plouffe, Les éditions internationales Alain Stanké, 2008.

Michon, Jacques (dir.), Histoire de l’édition littéraire au Québec au XXe siècle. Le temps des éditeurs, 1940-1959, Saint-Laurent, Fides, 2004, p. 103.

Royer, Julie, Roger Lemelin : des bonds vers les étoiles, Montréal, XYZ, 2002.

Rutherford, Paul, When Television Was Young: Primetime Canada, 1952-1967, Toronto, University of Toronto Press, 1990.

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada