Fort de Chartres en Illinois

par Gagné, Joseph

La porte du fort de Chartres

Situé près de Prairie du Rocher dans l’état de l’Illinois, le Fort de Chartres est le seul fort en pierre construit par les Français au cœur du continent nord-américain. Trois forts se succèdent entre 1720 et 1755, témoins de l’Empire colonial français établi dans le bassin du Mississippi au XVIIIe siècle. Laissé à l’abandon pendant plusieurs décennies, c’est dans l’élan de développement de sites historiques de la première moitié du XXe siècle que l’état de l’Illinois le reconstruit en partie afin de perpétuer la mémoire de la présence française dans la région.


Article available in English : Fort de Chartres in Illinois

 

Vestige d’un empire colonial

Des figurants commémorent la prise du fort de Chartres en 1765 par le 42e Royal Highland Regiment

Le fort de Chartres tel qu’il apparaît de nos jours comporte une reconstruction du mur nord ainsi que ses deux bastions. Outre la poudrière d’origine, la maison des gardes a été reconstruite tout comme le magasin du roi : ce dernier comporte un musée où sont exposées des pièces archéologiques découvertes sur les lieux. Les autres bâtiments qui n’ont pas été reconstruits sont commémorés par des charpentes en bois qui évoquent leurs formes originales. L’importance symbolique et historique du fort de Chartres réside dans le fait qu’il représente le centre administratif et économique du Pays des Illinois, également appelé Haute-Louisiane, à l’époque coloniale française.

 

Expression de la possession et du contrôle d’un territoire

Carte moderne montrant la localisation du fort de Chartres sur la rive est du Mississipi

Le fort de Chartres est la plus imposante construction militaire française entre le fort Niagara et Mobile (NOTE 1). Il est nommé ainsi en l’honneur de Louis, duc de Chartres, fils du régent Philippe d’Orléans. Rapidement, il devient le principal comptoir de traite et le centre d’approvisionnement du Pays des Illinois. La fonction première du fort est toutefois d’exprimer formellement la domination française sur un territoire qui, malgré la colonisation, demeure foncièrement sauvage. Ainsi, il procure à la région une présence militaire ayant pour objectif de pacifier les deux peuples autochtones ennemis des Français de la région, les Renards et les Chicachas. Non seulement le commandant du fort a la responsabilité de contrôler ces derniers, mais il doit constamment négocier avec les peuples alliés pour les empêcher de changer d’alliance en se rapprochant des Anglais. Cette présence militaire et politique réaffirme donc la possession du territoire, augmentant la résistance contre la progression de la colonisation anglaise vers l’ouest.

 

Le premier fort 

La construction du premier fort de Chartres est entreprise par la Compagnie des Indes occidentales entre 1719 et 1721. L’édifice répond alors à trois visées économiques poursuivies par la Compagnie, soit faciliter la traite des fourrures, amorcer l’exploitation de mines de plomb, et développer l’agriculture dans la région. La Compagnie choisit de l’ériger entre deux villages, Cahokia au nord et Kaskaskia au sud, afin d’intervenir rapidement chez l’un ou l’autre au besoin. Sa construction, dirigée par le capitaine Pierre Dugué, sieur de Boisbriant et premier lieutenant du roi, est plutôt rudimentaire. Sa forme est rectangulaire avec deux bastions diagonalement opposés. Sa palissade de bois, mesurant environ 58 mètres de chaque côté, est entourée d’un fossé sec. Ce fort ne contient que trois bâtiments, logeant environ une centaine d’hommes. Deux chapelles, l’une à Prairie du Rocher et l’autre au village de Saint-Philippe, relèvent de la paroisse de Sainte-Anne : celle-ci est gérée en alternance par les missionnaires jésuites, les récollets et les pères du Séminaire des Missions étrangères. Malheureusement, le fort construit à une distance « d’un coup de mousquet » du fleuve Mississippi est régulièrement touché par les crues printanières. Ainsi donc, le premier fort sert à peine quelques années avant d’être remplacé.

 

Le deuxième fort

Carte des Possessions françoises et angloises dans le Canada et partie de la Louisiane, 1756

Le deuxième fort est construit vers 1725. Érigé à proximité du premier fort, il est un peu plus petit que ce dernier, mais comporte cette fois-ci quatre bastions. À l’extérieur des palissades, une petite chapelle et un hôpital sont construits. Tout comme le premier fort, il est souvent victime des inondations de la rivière. Après l’échec du projet de la Compagnie des Indes, qui n’a trouvé ni or ni minerai précieux, le gouvernement de la Nouvelle-Orléans prend le contrôle de la région et du fort. L’état de décrépitude du fort oblige le transfert  de sa garnison à Kaskaskia en 1747.

 

Le troisième fort

Dessin du fort de Chartres tiré de la Neal Strebel Collection

Bien que l’exploitation du sol n’ait pas permis de trouver de gisements de métaux précieux, la région s’avère importante pour ses ressources en plomb et surtout ses terres fertiles, propices à l’agriculture. Rapidement, le Pays des Illinois devient en quelque sorte le « grenier de la Louisiane » (NOTE 2). Afin de protéger le commerce et les échanges, l’administration coloniale estime dès lors qu’il est essentiel d’assurer une présence militaire accrue sur les lieux.

Initialement, le gouvernement de la Nouvelle-Orléans veut reconstruire le fort de Chartres à Kaskaskia. Fondée en 1703, cette communauté est en effet plus importante que celle de l’ancien fort. En 1751, le gouverneur Vaudreuil (NOTE 3) prend toutefois la décision de laisser le centre administratif des Illinois là où il se trouve alors. Pour éviter les inondations annuelles, il est cependant reconstruit à environ un kilomètre au nord du premier fort, sous la direction de l’ingénieur Jean-Baptiste Saucier. La construction est difficile. Le manque d’ouvriers d’expérience et les nombreuses désertions ralentissent les travaux. En outre, les matériaux de construction doivent être transportés du nord de Prairie du Rocher, situé à plusieurs kilomètres de là. Le coût de construction, évalué à quelque cinq millions de livres, selon certaines estimations, grimpe rapidement, au point où la Couronne française menace d’abandonner les travaux. Le nouveau gouverneur de la Nouvelle-Orléans, Louis Billouard de Kerlerec, assure au ministre français que la construction est presque terminée. Le fort ne sera finalement complété qu’en 1760.

Amérindien Kaskaskia

Contrairement à Louisbourg ou à Michilimackinac, les habitants ne vivent pas à l’intérieur du fort de Chartres. Le gouvernement louisianais fonde plutôt un village du même nom à l’extérieur de l’enceinte. En 1752, le commandant Jean-Jacques Macarty y recense un total de 198 Français, 89 esclaves noirs et 36 esclaves panis (indiens). Ainsi, la population du village de Chartres se classe troisième en importance après Cahokia et Kaskaskia. Le fort lui-même peut accommoder jusqu’à 300 soldats.

Ce nouveau fort, tel que le révèlent les fouilles archéologiques, mesure près de 152 mètres d’une pointe de bastion à l’autre. Selon des témoignages contemporains les murs sont recouverts de plâtre, font entre 18 à 24 pouces d’épaisseur, ont des meurtrières à intervalles réguliers. Chacun comporte en outre deux embrasures à canons. Tous s’entendent pour dire que l’entrée est appréciable et de « belle apparence » (NOTE 4). À l’intérieur de l’enceinte du fort se trouvent la maison du commandant et celle du commissaire, le magasin du roi, le corps de garde et deux casernes de soldats. Au cœur des bastions sont aménagés une poudrière, un fournil et une prison  comportant des cachots souterrains et à l’étage supérieur. Le chroniqueur Philip Pittman écrit, en 1764, que le fort de Chartres est reconnu comme étant le plus spacieux et le mieux construit en Amérique du Nord (NOTE 5).

 

La fin du fort

«Fort Chartres on the Mississippi River Near Prairie du Rocher»: panneau ornant le hall nord de l'Illinois State Capitol

Bien que construit en pierre, le nouveau fort n’est pas conçu pour résister à une offensive de grande artillerie : il doit plutôt servir à dissuader les offensives amérindiennes. Heureusement, malgré les appréhensions du commandant Pierre-Joseph Neyon de Villiers, le fort de Chartres ne fera jamais l’objet d’un siège de la part des Anglais. En théorie, advenant la perte du Canada, l’État major français compte pouvoir y retraiter avec quelques milliers de soldats afin d’attaquer la Virginie et la Caroline (NOTE 6). Ce plan ne sera finalement pas mis en application (NOTE 7).

À la suite de la signature du Traité de Paris en 1763, qui officialisait la défaite française au terme de la Guerre de Sept Ans, le fort de Chartres se retrouve aux mains des Britanniques et sera rebaptisé Fort Cavendish (NOTE 8). Les nouveaux occupants du fort font rapidement face aux mêmes problèmes que leurs prédécesseurs : la maladie, en particulier la malaria, et l’érosion du sol. Les Britanniques tentent de diverses façons d’atténuer l’effet de l’érosion qui risque d’engouffrer le fort, mais les coûts d’entretiens encourus dépassent rapidement la valeur du fort aux yeux des autorités britanniques. La garnison l’abandonne donc en 1771. Un an plus tard, le mur sud et ses bastions s’écroulent.

Quant aux habitants de la rive est du Mississippi, la plupart se déplacent sur la rive ouest, jugée plus hospitalière en raison de la présence d’un gouvernement espagnol catholique (NOTE 9). Le village de Chartres, lui, disparaît peu après 1765 au profit de la paroisse de Saint-Joseph à Prairie du Rocher, qui existe toujours de nos jours.

 

De la dégradation à la valorisation

Laissé à l’abandon, le fort de Chartres n’est occupé qu’à l’occasion par des bandes d’Amérindiens errants. Le fort se détériore rapidement et la végétation reprend du terrain : ainsi, vers 1804, soit une trentaine d’années après son abandon, on rapporte la présence d’arbres de 7 à 12 pouces de diamètre dans l’ancienne enceinte (NOTE 10). Amorcée depuis longtemps, la récupération des matériaux du fort par les habitants des localités voisines contribue à effacer petit à petit ses derniers vestiges.

La poudrière du fort de Chartres avant sa restauration

En 1913, l’État de l’Illinois achète le terrain de près de 20 acres où se trouvent les ruines, cédant sans doute à l’insistance de certains amateurs et passionnés d’histoire, comme Joseph Wallace qui, dans son article de 1904, suggère fortement la protection de cette « relique » (NOTE 11). Dorénavant établi comme parc d’état, on y procède dès 1917 à la restauration de la poudrière, le seul vestige relativement intact du fort et sans doute la plus ancienne structure militaire en Illinois.

La reconstruction partielle du fort s’étale sur plusieurs années, réalisée par l’entremise d’un programme de construction gouvernemental : on reconstruit le magasin du roi en 1929; la porte d’entrée en 1936; la maison des gardes en 1940; enfin, les fondations de tout ce qui n’a pu être reconstruit sont recouvertes d’une couche de ciment pour freiner l’érosion. En 1966, le site est reconnu comme lieu historique d’importance nationale (National Historic Landmark) avant d’être inscrit dans le registre national des sites historiques en 1974 (National Register of Historic Places).   

Le fort de Chartres ne fait l’objet de fouilles archéologiques systématiques qu’à partir des années 1970 et 1980. Ces premières fouilles systématiques sont menées en raison de pressions provenant du public qui insiste pour que le fort soit reconstruit de la manière la plus authentique possible (NOTE 12) : ainsi, le mur nord est reconstruit pendant les années 1980 sur les fondations d’origine. Essentiellement effectuées sur le site du troisième fort, ces fouilles sont suivies par une deuxième recherche archéologique qui confirme l’emplacement du premier fort de Chartres.

 

Un riche lieu de mémoire militaire francophone aux États-Unis

Entrée du fort de Chartres. Notons qu'à l'époque, l'entrée faisait face au fleuve, tandis que celle de la reconstitution lui fait dos

Les efforts investis dans la recherche et la reconstruction assurent au fort de Chartres une place au cœur du patrimoine français du Pays des Illinois. Aujourd’hui géré par la Illinois Historic Preservation Society, le site est ouvert aux visiteurs, qui ont non seulement accès au musée, mais également à une bibliothèque dédiée à l’histoire du fort. Le lieu est souvent l’hôte d’événements d’interprétation historiques destinées au grand public, ainsi que de grands rassemblements d’adeptes de reconstitution historique. Le fort fait aussi l’objet de plusieurs fêtes annuelles, dont un « bal du commandant ». L’attachement de la communauté à ce site patrimonial s’exprime notamment par de nombreux dons privés qui servent à compléter le financement accordé par l’État. Le soutien du public, tant en argent qu’en bénévolat, notamment par l’entremise du club de tir Les Coureurs des bois, devrait assurer le maintien et la mise en valeur du fort pour les années à venir.

 

Joseph Gagné

Étudiant aux cycles supérieurs, Université Laval

 

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Ailleurs sur le web

Notes

1. René Chartrand, The Forts of New France: The Great Lakes, the Plains and the Gulf Coast, 1600-1763, Oxford, Osprey Publishing, 2010, p. 43.

2. Par exemple, en 1748, 800 000 livres de farine sont envoyées à la Nouvelle-Orléans. Carl J. Ekberg, French Roots in the Illinois Country: The Mississippi Frontier in Colonial Times, Urbana et Chicago, University of Illinois Press, 1998, p. 220.

3. Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, est le gouverneur de la Louisiane entre 1742 et 1753. Il s’agit du même Vaudreuil qui sera gouverneur général de la Nouvelle-France pendant la Guerre de Sept Ans.

4. Philip Pittman, cité dans Chartrand, The Forts of New France: The Great Lakes..., pp. 43-44, et John Jennings, Journal from Fort Pitt to Fort Chartres in the Illinois Country, The Pennsylvania Magazine of History and Biography, Vol. 31, No. 2 (1907), p. 155.

5. « It is generally allowed that this is the most commodious and best built fort in North America ». Philip Pittman, cité dans Chartrand, The Forts of New France: The Great Lakes..., p. 44

6. Louis-Antoine de Bougainville, Écrits sur le Canada. Mémoires – Journal – Lettres, Québec, Septentrion, 2003, p. 33.

7. Lorsque la rive est du Mississippi est cédé aux Anglais à la suite de la signature du Traité de Paris en 1763, le commandant du fort (Neyon) est obligé d’attendre soit l’arrivée des Anglais ou celle de son successeur. Éventuellement, il perd patience et quitte le fort en juin 1764, quelques mois avant l’arrivée de son remplaçant Louis Saint-Ange de Bellerive. C’est ce dernier qui remet le fort aux Britanniques le 10 octobre 1765. Avec sa trentaine d’hommes, il rejoint le poste nouvellement fondé de Saint-Louis.

8. Bibliothèque et Archives Canada, Nouvelle-France : Correspondance officielle, 1re série, A1, 1re série, vol. 17, Fº220-228, Procès-verbal de la cession du fort de Chartres, le 10 octobre 1765.

9. En réalité, l’arrivée massive d’Anglo-américains que craignaient les Français tarde jusqu’à la fin du siècle. Ekberg, French Roots…, pp. 91 et 241.

10. Amos Stoddard, cité dans Joseph Wallace, « Fort de Chartres–Its Origin, Growth and Decline », dans Transactions of the Illinois State Historical Society For the Year 1903, Springfield, Phillips Bros., 1904, p. 113.

11. « Something, however, may yet be done to safeguard the memory of this ancient citadel. The State of Illinois can, and I think it should, purchase the site of the fort, clear and enclose the ground, trace out as far as possible the lines of the exterior walls and the foundations of the principal buildings, and transform it into a historic little park. And thus this relic and legacy to us from the remote past might be, in some material form, handed down to posterity. » Wallace, « Fort de Chartres... », pp. 116-117.

12. Une nouvelle toiture est effectivement ajoutée à la poudrière en 1975 mais elle ne répond pas à la rigueur historique, lui donnant deux versants au lieu de respecter la forme de voûte originale.

Bibliographie

Bougainville, Louis-Antoine de, Écrits sur le Canada. Mémoires – Journal – Lettres. Québec, Septentrion, 2003, 425 p.

Brown, Margaret Kimball et Lawrie Cena Dean, The Village of Chartres in Colonial Illinois 1720-1765, Nouvelle-Orléans, Polyanthos, 1977, 1042 p.

Chartrand, René, The Forts of New France: The Great Lakes, the Plains and the Gulf Coast, 1600-1763, Oxford, Osprey Publishing, 2010, 64 p.

Ekberg, Carl J, French Roots in the Illinois Country: The Mississippi Frontier in Colonial Times, Urbana et Chicago, University of Illinois Press, 1998, 359 p.

Jelks, Edward B. et Carle J. Ekberg, Excavations at the Laurens Site. Probable Location of Fort de Chartres I, Springfield, Illinois Historic Preservation Agency, 1989, 136 p. Coll. « Studies in Illinois Archæology (No.5) »

Jennings, John, Journal from Fort Pitt to Fort Chartres in the Illinois Country. The Pennsylvania Magazine of History and Biography, Vol. 31, No. 2 (1907), pp. 145-156. [En ligne : http://www.jstor.org/stable/20085378].

Keene, David, « Fort de Chartres: Archaeology in the Illinois Country », dans John A. Walthall, dir. French Colonial Archaeology: The Illinois Country and the Western Great Lakes, Chicago, University of Illinois Press, 1991, p. 29-41.

Price, Anna, « French Outpost on the Mississippi: The Three Lives of Fort de Chartres », Historic Illinois Magazine (1er juin 1980). [ En ligne : http://www.ftdechartres.com/articles/article/6007979/101616.htm ].

Wallace, Joseph, « Fort de Chartres–Its Origin, Growth and Decline », dans Transactions of the Illinois State Historical Society For the Year 1903, Springfield, Phillips Bros., 1904, p. 105-117.

 

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