Québec, d'hier à aujourd'hui

Terrasse Dufferin à Québec

par Couvrette, Sébastien

La terrasse Dufferin à Québec, 1942

La terrasse Dufferin à Québec a été de tout temps un lieu de sociabilité pour les résidents de la ville. Elle s’est également retrouvée au cœur de l’essor touristique de la belle capitale. Aujourd’hui, elle offre aux quelque 2,5 millions de visiteurs qui s’y promènent chaque année un point de vue d’une beauté incomparable sur le fleuve Saint-Laurent et ses alentours. Construite en 1879 dans le prolongement de la terrasse Durham qui s’élevait depuis 40 ans sur les ruines du château Saint-Louis, la terrasse a été nommée en l’honneur du gouverneur Dufferin, véritable sauveur des fortifications de la ville de Québec. De plus, depuis 2008, année du 400e anniversaire de la fondation de Québec, les vestiges des forts et châteaux Saint-Louis situés sous la terrasse sont accessibles au public.

 

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Une promenade populaire

Balustrade et kiosque de la terrasse Dufferin, 2011

La terrasse Dufferin à Québec offre une vue exceptionnelle du promontoire naturel du cap Diamant sur le fleuve Saint-Laurent et la Basse-Ville de Québec. Longue d’environ 430 mètres, elle accueille chaque année plus de deux millions de promeneurs. Située à l’avant-plan du célèbre Château Frontenac, réputé pour être l’un des hôtels les plus photographiés du monde, la terrasse représente sans conteste un important symbole de la ville de Québec. Avec la mise en lumière du cap Diamant, des fortifications et du Château Frontenac, réalisée au tournant du XXIe siècle, la terrasse se dessine avec encore plus d’élégance dans l’obscurité de la nuit.

En été, les visiteurs se rendent sur la terrasse pour admirer le paysage, apprécier les performances des musiciens et des artistes de rue qui s’y produisent, ou s’adonner aux diverses activités proposées sur le site. En hiver, une populaire glissade de 250 mètres de hauteur y est aménagée. Depuis peu, les visiteurs sont conviés à découvrir les trésors archéologiques qui se cachent sous la terrasse. En effet, celle-ci recouvre les vestiges de quatre forts et de deux châteaux Saint-Louis qui ont été érigés à cet endroit du XVIIe au XIXe siècle. La présence des forts souligne le rôle défensif des lieux, alors que les châteaux où résidaient les gouverneurs de la colonie française, puis anglaise, rappellent que le sommet du cap Diamant était également un haut lieu de sociabilité.

 

La terrasse sous le Régime français

À son arrivée à Québec en 1608, Samuel de Champlain cherche à tirer profit de la position stratégique des hauteurs du cap Diamant pour en faire une place forte. En 1620, il fait ériger un premier fort qui sera par la suite agrandi et entouré de remparts. Le fondateur de Québec loge également à cet endroit jusqu’à son décès, survenu le jour de Noël de 1635. Le premier château Saint-Louis est construit sur le même emplacement par le gouverneur Charles Huault de Montmagny en 1648. À ce moment, une terrasse qui donne en partie sur le fleuve est aménagée et ouverte aux dignitaires et aux invités du gouverneur lors des bals et des réceptions officielles.

À la fin du XVIIe siècle, le gouverneur Frontenac fait édifier un nouveau fort et procède à d’importants travaux de reconstruction du château Saint-Louis. Achevé en 1723, l’imposant bâtiment a toutes les apparences d’un véritable château français et il est toujours doté de sa terrasse. Lourdement endommagée par les bombardements de l’armée britannique lors du siège de Québec en 1759, cette résidence de prestige n’est que partiellement reconstruite dans les années suivantes et la réfection de sa terrasse n’est effectuée qu’à la fin des années 1770 (NOTE 1).

 

La terrasse Durham 

La basse-ville de Québec et le château Saint-Louis, vus du parapet de la haute-ville, 1833

Au début du XIXe siècle, le château Saint-Louis est reconstruit dans un style néoclassique, puis sera détruit par un incendie en janvier 1834 (NOTE 2). Le gouverneur Durham fait alors raser les ruines du château, sur lesquelles il fait ériger une plateforme qui sera ouverte au public en 1838 et qui porte son nom. La même année, une partie des jardins aménagés depuis le XVIIe siècle en bordure du château et réservés à l’usage du gouverneur devient également un lieu public. Cet ensemble, soit la terrasse Durham et les jardins avoisinants, constitue le premier exemple connu de lieu aménagé en vue de servir d’espace public au Québec (NOTE 3). Site privilégié de la sociabilité québécoise depuis la construction du premier château Saint-Louis, la terrasse, avec son point de vue saisissant, participe dès lors à l’essor du tourisme à Québec au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Inaugurée en septembre 1838, la terrasse Durham suit les contours de l’ancien château Saint-Louis et fait 50 mètres de longueur sur 15 mètres de largeur. Elle est bordée d’une balustrade en bois et son sol de terre est rapidement recouvert de planches de bois (NOTE 4). Lieu de détente, de divertissement, de sociabilité et d’événements spéciaux, cette terrasse est très populaire et très achalandée. Un agrandissement sera donc effectué en 1854 (NOTE 5). Les travaux de prolongement nécessitent la démolition des dépendances du château qui avaient survécu à l’incendie survenu 20 ans plus tôt (NOTE 6). Cette deuxième terrasse s’étend sur 85 mètres de long et se pare de lampadaires et d’une balustrade en fonte. Sa devanture repose sur un mur de pierres et de briques percé de 11 arches elliptiques, qui sont les anciens contreforts du balcon du château Saint-Louis (NOTE 7). À l’extrémité sud de la terrasse est ajoutée une batterie à canon construite en forme de demi-lune. Cet ouvrage de fortification ainsi que d’autres projets de même nature, réalisés au cours du XIXe siècle, soulignent que la terrasse, devenue un endroit public, n’a pas perdu pour autant son caractère défensif (NOTE 8).

 

Lord Dufferin, défenseur du patrimoine

Frederick Temple, lord Dufferin

Avec le déclin des activités portuaires de Québec au milieu du XIXe siècle, le développement socioéconomique de la ville accuse un retard par rapport à celui de Montréal, alors en plein essor. Au début des années 1870, la municipalité amorce un vaste projet de revitalisation qui passe notamment par la démolition des fortifications afin de favoriser la circulation et de stimuler les activités urbaines. L’architecte et ingénieur Charles Baillairgé, figure majeure de l’architecture urbaine de Québec au XIXe siècle, est à l’origine de cet important programme de réaménagement. La porte Saint-Louis est détruite en 1871, puis ce sera au tour de la porte Hope deux ans plus tard (NOTE 9).

Arrivé au Canada en 1872, le nouveau gouverneur général, Frederick Temple Blackwood, mieux connu sous son titre de lord Dufferin, parvient de justesse à faire arrêter les démolitions de ces vestiges historiques : il ira jusqu’à qualifier les artisans du projet – dont Baillairgé – de goths et de vandales. Par cette prise de position, Dufferin affirme clairement sa volonté de sauvegarder le patrimoine bâti; cette préoccupation, qui allait de soi dans les pays européens ayant une riche histoire, est alors une première en sol canadien (NOTE 10). Très impressionné par la beauté de la ville de Québec et de ses fortifications, il propose plutôt de mettre en valeur les murailles et les portes et de prolonger la terrasse Durham jusqu’à la Citadelle.

C’est donc en grande partie à l’intervention de Dufferin que Québec doit aujourd’hui d’avoir conservé ses fortifications, une caractéristique urbaine unique en Amérique du Nord, qui a fortement contribué à l’inscription de l’arrondissement historique du Vieux-Québec sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985.

 

Une nouvelle terrasse

Inauguration de la terrasse Dufferin par le marquis de Lorne et la princesse Louise, juin 1879

Une fois dépassée leur divergence de vues sur la question des fortifications de Québec, la relation entre le gouverneur Dufferin et Charles Baillairgé allait tout de même engendrer des réalisations importantes pour la ville. Baillairgé avait formulé dès 1869 le vœu de prolonger la terrasse Durham. Sur ce point, Dufferin et lui tombaient d’accord. Les deux hommes collaborent donc ensemble à ce projet. Avant de quitter le Canada en 1878, le gouverneur pose la première pierre de la future terrasse.

Inaugurée le 28 juin 1879, la terrasse qui porte aujourd’hui le nom de cet homme visionnaire compte déjà son kiosque de fanfare et ses cinq autres kiosques coiffés d’une toiture à bandes vertes et blanches, tous baptisés du nom d’une personnalité importante : Frontenac, le gouverneur Lorne et son épouse la princesse Louise, la reine Victoria, lord Dufferin et Mgr Plessis, premier archevêque de Québec. Une partie de sa balustrade en fonte provient de la deuxième terrasse Durham et le reste de l’ouvrage est complété à partir du même modèle (NOTE 11). Le funiculaire qui relie la terrasse à la Basse-Ville est mis en fonction au mois de novembre suivant.

Glissade de la terrasse Dufferin: vue panoramique en plongée du haut, vers 1905

La terrasse Dufferin sera le lieu d’événements populaires très courus où s’amassent des foules importantes. En 1885, les gens de Québec sont témoins d’une grande première nord-américaine : la terrasse est éclairée par des lampes à arc électrique alimentées par une centrale hydroélectrique installée au pied de la chute Montmorency. Par la suite, les occasions de célébrations seront nombreuses. En 1898, le monument Champlain, qui s’élève à l’extrémité est de la terrasse, à proximité du Château Frontenac, est inauguré. Le bronze du fondateur de Québec, qui fait plus de 4 mètres de haut, est placé au sommet d’un piédestal en pierre magnifiquement sculpté de 10 mètres de hauteur, orné d’un haut-relief allégorique en bronze (NOTE 12). Dix ans plus tard, le tricentenaire de Québec attirera une fois de plus les foules sur la terrasse. En dehors de ces grandes festivités collectives, les gens viennent y déambuler au quotidien pour voir et se faire voir, écouter la fanfare par les beaux soirs d’été ou encore y pratiquer des activités hivernales.

 

 

Une tragédie au pied de la terrasse

Depuis sa construction jusqu’à nos jours, la terrasse a fait l’objet de travaux de réfection périodiques, la plupart du temps rendus nécessaires en raison de la dégradation naturelle de la structure. Cependant, un événement tragique survenu en 1889 devait rappeler aux habitants de Québec que l’aménagement d’une telle promenade sur les hauteurs d’un escarpement rocheux comme le cap Diamant comportait certains risques.

Vue en plongée prise de l'incendie du Château Frontenac en juillet 1914

Le jeudi 19 septembre 1889 vers 19 h 30, après plusieurs jours d’une pluie diluvienne, un important glissement rocheux se produit tout juste devant la terrasse, à l’extrémité sud de la structure (NOTE 13). Des milliers de tonnes de roches s’écrasent sur les maisons de la rue du Petit-Champlain en contrebas. Le bilan est lourd : sept immeubles sont instantanément détruits et 45 personnes y trouvent la mort. Le journal La Patrie rapporte dès le lendemain la scène désolante qui a suivi l’éboulis : « Là c’est une mère qui cherche son enfant, là c’est un mari qui creuse le sol pour retrouver son épouse. L’air est rempli de cris attendrissants et d’appels au secours. La confusion est telle qu’aucune plume ne pourrait la décrire. » Les mots sont impuissants à rendre compte de la situation, mais des photographes, tels Jules-Ernest Livernois et William James Topley, immortalisent l’événement, montrant les décombres, les secouristes à l’œuvre et même les dépouilles des victimes, dont celles de jeunes enfants.

La section de la terrasse située tout juste au-dessus de la crevasse qui s’est formée lors de l’éboulis est remplacée par une structure en acier et en béton, et un système d’ancrage métallique est mis en place pour assurer la stabilité de l’ouvrage. Des photographies du tricentenaire de Québec indiquent que les travaux sont toujours en cours, près de 20 ans après l’incident. Les réparations achevées, un incendie détruit une partie du tablier de madriers et de la balustrade en 1914. À cet endroit également, l’acier et le béton remplaceront le bois et la maçonnerie lors de la reconstruction du segment endommagé. L’emploi de ces matériaux résistants n’empêchera toutefois pas la structure de se dégrader. Ainsi, des années 1930 à 1950, d’importants travaux de restauration seront exécutés périodiquement.

 

Les dessous de la terrasse

Photo aérienne de la Ville de Québec: le Cha?teau Frontenac, une partie de la Terrasse Dufferin, le funiculaire et la rue du Petit-Champlain, vers 1927

En 1980, de nouveaux travaux de consolidation doivent être réalisés. Mais contrairement aux interventions antérieures, exécutées avec des outils manuels et à la seule force humaine, la machinerie moderne risque d’endommager cet important site archéologique. Afin de préserver l’information contenue sous la terrasse s’ouvre alors le premier chantier de fouilles des forts et châteaux Saint-Louis (NOTE 14). Si, à l’origine, ces fouilles avaient pour principal objectif de retrouver l’emplacement d’une écurie du début du XIXe siècle, elles se poursuivront pourtant jusqu’en 1987 en remontant progressivement vers le nord de la terrasse. À terme, cette première campagne de fouilles révélera de nombreux trésors enfouis sous toute la longueur de la terrasse, dont des batteries défensives du château Saint-Louis, une glacière, une serre, une écurie et les traces des murs de soutènement des précédentes terrasses Durham et Dufferin. Le tout s’accompagne d’une abondante collecte d’artéfacts et d’écofacts qui fournissent une somme de renseignements précieux sur la culture matérielle et les pratiques alimentaires des XVIIIe et XIXe siècles.

En 2005, Parcs Canada retire une partie du tablier de madriers de la partie nord de la terrasse afin de procéder à d’importants travaux de consolidation du mur de fortification. Réalisées au cours des deux années suivantes, de nouvelles fouilles archéologiques ont permis de constituer une impressionnante collection de plus de 500 000 artéfacts et écofacts témoignant des occupations successives du site, de la construction du premier fort en 1620 jusqu’à l’incendie du château en 1834. Parmi les vestiges se retrouvent en outre des segments de bâtiments secondaires, des fortifications des quatre forts Saint-Louis et des caves des deux résidences des gouverneurs. 

Lors du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec en 2008, les vestiges du château Saint-Louis sont ouverts au public. Par la suite, le site est recouvert et aménagé pour permettre l’accès des lieux aux visiteurs et prémunir ces précieux vestiges d’une dégradation rapide causée par les intempéries et le gel, auxquels ils étaient exposés depuis l’ouverture du tablier en 2005. L’excellent état de préservation de ce site archéologique résulte notamment de la construction de la terrasse Durham peu de temps après la destruction du dernier château Saint-Louis, qu’elle avait recouvert et protégé. Pourtant, il s’en est fallu de peu pour que ces vestiges ne soient détruits par l’un des nombreux projets envisagés pour l’aménagement des dessous de la terrasse. De tous ces projets, seul un restaurant a été réalisé, occupant les lieux des années 1920 à 1940 (NOTE 15).  

 

Un site unique

Vue de la terrasse Dufferin et du bas du Château Frontenac, 2011

Depuis près de quatre siècles, le promontoire naturel du cap Diamant constitue un lieu de sociabilité et de divertissement ainsi qu’un point d’observation exceptionnel, d’abord fréquenté par les illustres invités du gouverneur avant d’être rendu accessible au grand public. Au cours des siècles, la fonction sociale du site reléguera progressivement à l’arrière-plan, sans toutefois l’effacer complètement, son rôle de forteresse défensive. Aujourd’hui, l’imposante masse du Château Frontenac et la longue terrasse Dufferin évoquent majestueusement le souvenir du château Saint-Louis, de son balcon et de sa terrasse. Sous la terrasse, les visiteurs ont rendez-vous avec l’histoire des forts et châteaux Saint-Louis, dont les restes constituent l’un des sites archéologiques les plus importants en Amérique du Nord.

 

 

 

 

Sébastien Couvrette
Historien, Université Laval

 

 

 

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Vidéos
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  • The St-Louis Forts and Châteaux A Parks Canada production, 2008.
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    Durée : 9 min 27 sec
Médias 360
  • Place Monseigneur de Laval
  • Terrasse Dufferin
Photos
Québec, d'hier à aujourd'hui

Notes

1. Pour plus de détails sur l’histoire du site, voir Parcs Canada, « Lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis », Lieux historiques nationaux [en ligne], http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/saintlouisforts/index.aspx; et U-Haul, « À quoi le mur fortifié du Vieux-Québec ressemble-t-il, de nos jours? », Québec : le mur fortifié au 21e siècle [en ligne], http://www.uhaul.com/SuperGraphics/260/1/Enhanced/Venture-Across-America-and-Canada-Modern/Qu%C3%A9bec/Ce-Mur-fortifieacute-agrave-quoi-ressemble-t-il-au-justenbsp.

2. À partir de ce moment, un bâtiment voisin, le château Haldimand, érigé dans les années 1780 pour y tenir les réceptions officielles et y loger le gouverneur, prendra le nom de château Saint-Louis. Devenu l’École normale Laval en 1857, il sera détruit en 1892 pour faire place au Château Frontenac.

3. Christina Cameron, « Charles Baillairgé : ingénieur de la cité », Cap-aux-Diamants, hors-série, 2005, p. 41-44.

4. Ethnotech inc. (Christine Chartré, Jacques Guimont, Yves Laframboise et Gérard Pelletier), Évolution historique de la terrasse Dufferin et de sa zone limitrophe de 1838 à nos jours, Québec, Parcs Canada, 1981, p. 228, 546, 548.

5. Pierre Beaudet (dir.), Les dessous de la Terrasse à Québec : archéologie dans la cour et les jardins du château Saint-Louis, Sillery (Qc), Septentrion, 1990, p. 175, 180-181.

6. Lors des travaux d’agrandissement de la terrasse, les ouvriers mettent au jour une plaque de cuivre sur laquelle figure une inscription affirmant que la première pierre du château Saint-Louis a été posée par Frontenac en 1693 (Pierre Beaudet (dir.), op. cit., p. 12, 29; Ethnotech inc., op. cit., p. 234, 238, 240, 460, 462, 466, 574; Le Canadien, 1er septembre 1854, p. 2).

7. Projet ATD, Archéologie : terrasse Dufferin. Rapport de recherche et propositions de mise en valeur pour la terrasse Dufferin, un site archéologique à Québec, Québec, Parcs Canada, 1980, p. 31.

8. Ethnotech inc., op. cit., p. 46-58, 230-235.

9. Christina Cameron, « Lord Dufferin contre les Goths et les Vandales », Cap-aux-Diamants, vol. 2, no 2, 1986, p. 37-40.

10. André Charbonneau, « Les fortifications de Québec : à la défense du passé », Continuité, no 106, 2005, p. 28-32.

11. Encore aujourd’hui, des plaquettes de cuivre fixées à des balustres (les colonnettes de la balustrade) indiquent qu’ils sont l’œuvre de la fonderie P. Whitty et qu’ils datent de 1854.

12. La statue de Champlain et le haut-relief sont l’œuvre du sculpteur franco-belge Paul-Romain Chevré. Le haut-relief montre une femme représentant la ville de Québec, un enfant symbolisant le Génie de la navigation et une Renommée ailée soufflant dans une trompette (Renée Villeneuve, « Le monument Samuel de Champlain », Cap-aux-Diamants, vol. 1, no 2, 1985, p. 22-24).

13. Une tragédie similaire s’était produite le 17 mai 1841, détruisant neuf habitations dans la rue du Petit-Champlain et faisant 39 victimes (Pierre Beaudet (dir.), op. cit., p. 186).

14. Gisèle Piédalue, Résultats des fouilles d’urgence sous la terrasse Dufferin à Québec, 1980, Ottawa, Parcs Canada, 1981.

15. Dès le tournant du XXe siècle, l’ingénieur Charles Baillairgé projetait d’y faire aménager un aquarium en prévoyant laisser un espace libre près du mur de fortification qui serait destiné à la défense de la ville en cas de besoin. Jusqu’au début des années 1920, une série de devis et de plans visant à faire construire un restaurant sous la terrasse ont été réalisés. En 1948, la Ville de Québec propose de faire creuser un stationnement. Tous ces projets resteront lettre morte (Pierre Beaudet (dir.), op. cit., p. 184).

Bibliographie

Beaudet, Pierre (dir.), Les dessous de la Terrasse à Québec : archéologie dans la cour et les jardins du château Saint-Louis, Sillery (Qc), Septentrion, 1990.

Cameron, Christina, « Lord Dufferin contre les Goths et les Vandales », Cap-aux-Diamants, vol. 2, no 2, 1986, p. 37-40. 

Cameron, Christina, « Charles Baillairgé : ingénieur de la cité », Cap-aux-Diamants, hors-série, 2005, p. 41-44.

Charbonneau, André, « Les fortifications de Québec : à la défense du passé », Continuité, no 106, 2005, p. 28-32.

Ethnotech inc. (Christine Chartré, Jacques Guimont, Yves Laframboise et Gérard Pelletier), Évolution historique de la terrasse Dufferin et de sa zone limitrophe de 1838 à nos jours, Québec, Parcs Canada, 1981.

Projet ATD, Archéologie : terrasse Dufferin. Rapport de recherche et propositions de mise en valeur pour la terrasse Dufferin, un site archéologique à Québec, Québec, Parcs Canada, 1980.

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