Musée de Saint-Boniface

par Fournier, Martin et Girard, David

Le principal artéfact du Musée de Saint-Boniface est l'ancien couvent des Soeurs Grises dans lequel il loge

Fondé en 1939 le Musée de Saint-Boniface loge depuis 1967 dans le bâtiment le plus ancien de Winnipeg : l’ancien couvent des Sœurs Grises, reconnu lieu historique national exceptionnel par le gouvernement du Canada, désigné par le gouvernement du Manitoba en 1991 et la ville de Winnipeg en 1995. L’édifice constitue d’ailleurs le plus important artéfact du Musée qui a pour mission de le préserver et de le mettre en valeur. Cette institution a également pour mission de faire connaître l’histoire et la culture matérielle des Canadiens français et des Métis de l’Ouest canadien, particulièrement ceux qui sont originaires du Manitoba. Avec sa collection de plus de 25 000 objets, incluant le plus important fonds d’objets se rapportant à Louis Riel au Canada, le Musée de Saint-Boniface joue un rôle culturel majeur au sein de la francophonie manitobaine et de la province du Manitoba.

 

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« Un coin de Canada français dans les plaines »

Carte postale présentant le Musée de Saint-Boniface, sis dans le vieux couvent des Soeurs Grises (1846)

Situé au cœur de la plus ancienne communauté francophone de l’Ouest canadien, dans la ville de Saint-Boniface maintenant fusionnée à Winnipeg, le Musée de Saint-Boniface est une création de la Société historique de Saint-Boniface. Les membres de la Société ont progressivement constitué ses collections au cours des premières décennies du XXe siècle, en rassemblant des objets qui reflétaient l’histoire et la culture des Canadiens français et des Métis francophones des Prairies, par conviction et passion, mais sans formation ni direction professionnelles. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, le Musée devient une institution autonome qui prend de l’ampleur et établit ses quartiers en 1967 dans le magnifique couvent des Sœurs Grises. Cet édifice construit entre 1845 et 1851 est reconnu d’importance nationale par la Commission des lieux et bâtiments historiques du Canada dès 1958. Bâtiment remarquable par son architecture, son histoire et son apparence, cet ancien couvent est un témoin capital de la présence française dans l’Ouest, tant par le rôle que les Sœurs Grises ont joué dans l’éducation et les soins de santé prodigués aux populations francophones catholiques des Prairies, que par son mode de construction en pièce sur pièce (Red River Frame) importé de la vallée du Saint-Laurent, une technique typiquement canadienne-française. Pour Philippe Mailhot, directeur actuel du Musée, ce bâtiment est un « coin de Canada français transporté dans les plaines » (NOTE 1) d’une si grande valeur esthétique que même s’il était situé en plein cœur du Vieux-Québec ou du Vieux-Montréal, il conserverait toute sa beauté et son importance. L’autre grande source de fierté du Musée est son abondante collection d’objets se rapportant à Louis Riel.

 

De la Société historique au Musée de Saint-Boniface

La chapelle des Sœurs Grises à Saint-Boniface a été conservée dans l’état où elle se trouvait vers 1900. Elle abrite une exposition sur les cathédrales de Saint-Boniface

L’idée de créer un musée naît presque au même moment où Mgr Langevin, le révérend Béliveau et le juge Prud’homme fondent la Société historique de Saint-Boniface en 1902. Au départ, la Société se consacre principalement à la recherche des vestiges archéologiques, principalement le fort Saint-Charles construit en 1732 sur les rives du lac des Bois par Pierre Gauthier de La Vérendrye, premier Européen à explorer les Prairies canadiennes. La Société se donne bientôt comme mandat supplémentaire de conserver les archives documentaires du diocèse de Saint-Boniface qui couvre alors tout l’Ouest canadien. Ces archives seront la mémoire des Canadiens français et des Métis francophones de l’Ouest, aujourd’hui conservées au Centre du patrimoine de Saint-Boniface. Grâce à l’action des bénévoles membres de la Société, celle-ci devient rapidement propriétaire d’objets de collection qu’il faut entreposer. On commence aussi à exposer une partie des objets dès 1939, avec l’instauration du premier Musée de Saint-Boniface, installé dans le sous-sol de la cathédrale de Saint-Boniface, un lieu peu adapté à la mise en valeur de collections muséales. Plus tard, au travers des discussions sur l’avenir du Musée et sur sa prise en charge par la ville de Saint-Boniface, on acquerra également un local à l’hôtel de ville de Saint-Boniface.

 

Plaque commémorative de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada soulignant la valeur exceptionnelle du couvent des Sœurs Grises à Saint-Boniface, au Manitoba

Lorsque les Sœurs Grises quittent définitivement leur couvent, en 1956, et qu’une rumeur commence à circuler sur l’éventuelle démolition de cet irremplaçable bâtiment historique, la Société historique de Saint-Boniface intervient vigoureusement pour le protéger. Dès lors, on envisage d’y installer le Musée étant donné que la collection d’objets s’est considérablement accrue. En novembre 1959, la ville de Saint-Boniface répond au souhait de la Société et met donc sur pied la Commission du Musée de Saint-Boniface afin de piloter le projet de déménagement dans l’ancien couvent. Les discussions auprès des gouvernements provincial et fédéral, ainsi qu’avec la Corporation métropolitaine du Grand Winnipeg pour la recherche de financement, donnent des résultats positifs. Mais on ne parvient pas à un accord satisfaisant avec la Société historique sur la gérance de l’édifice des Sœurs Grises. La ville de Saint-Boniface poursuit donc désormais des démarches indépendantes et mènent le projet à terme en 1967, quand le Musée est officiellement ouvert dans l’ancien couvent des Sœurs Grises après une phase de restauration de plusieurs années. Cependant, le Musée ne débute ses activités normales que l’été suivant, en 1968, et n’ouvrira ses portes à l’année longue au public que quelques années plus tard. Ce n’est qu’à partir de 1995 qu’on charge un droit d’entrée aux visiteurs, au terme de nouveaux travaux majeurs de restauration. Entre temps, la Société historique de Saint-Boniface s’est complètement retirée du dossier du Musée pour concentrer ses efforts dans le domaine des archives.

 

 

Un bâtiment exceptionnel, le plus vieux de Winnipeg

Le Musée de Saint-Boniface est reconnu pour son importante collection consacrée à Louis Riel

L’ancien couvent des Sœurs Grises a donc nécessité plusieurs travaux de rénovation successifs. La construction de l’édifice original en pièces de chêne a été terminée en 1851, puis le couvent a connu quelques modifications significatives, notamment la réfection de l’entrée principale en 1883-1884 et, à la même période, l’agrandissement de la chapelle dont on a doublé la superficie. Au total, l’apparence extérieure actuelle du Musée de Saint-Boniface correspond à l’état du couvent entre 1885 et 1890. La valeur patrimoniale exceptionnelle du bâtiment repose donc à la fois sur son histoire, son apparence et son architecture qui incarne la tradition canadienne-française transplantée dans l’Ouest, suivant l’expansion de la traite des fourrures et de l’évangélisation catholique depuis la vallée du Saint-Laurent jusqu’au Nord-Ouest canadien.

Cette valeur patrimoniale a été confirmée par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en novembre 1958, qui recommandait alors sa préservation pour usage éventuel comme musée. Ce nouveau statut a dynamisé le projet de transfert du Musée de Saint-Boniface dans ce bâtiment et il a permis d’obtenir du financement pour sa rénovation. La ville de Saint-Boniface et le gouvernement fédéral se sont entendus pour partager les coûts en 1963, après quoi les travaux de restauration extérieure du bâtiment et de modification intérieure de ses aménagements pour répondre aux besoins d’un musée ont débuté. En même temps, la mission du Musée de Saint-Boniface venait de franchir un point tournant, puisqu’il lui incomberait désormais d’assurer l’interprétation, la mise en valeur et la préservation de l’ancien couvent.

Salle d’exposition du Musée de Saint-Boniface illustrant un intérieur domestique du XIXe siècle

Bien entendu, le Musée ne pouvait assumer seul une si lourde charge. En 1970, puis de nouveau en 1990, suite à la confirmation de l’importance nationale exceptionnelle du couvent par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, les gouvernements du Canada, du Manitoba et de Winnipeg (avec laquelle la municipalité de Saint-Boniface avait fusionné entre temps) se sont entendus pour partager les coûts d’entretien et de rénovation. De nouveaux travaux majeurs ont été nécessaires au début des années 1990, au point que le Musée a dû fermer ses portes pendant trois ans. Depuis sa réouverture en 1995, le directeur actuel du Musée, Philippe Maillot, se plaît à dire que le bâtiment n’a jamais été en aussi bon état. La direction du Musée a d’ailleurs été récompensée, en février 1996, pour les travaux remarquables qui ont été accomplis en vue de préserver l’intégrité structurale de l’édifice, alors que le Musée et la ville de Winnipeg ont reçu un prix de la Fondation Heritage Canada pour leur surveillance vigilante pendant les travaux et la qualité des restaurations effectuées.

 

Les collections du Musée de Saint-Boniface

La première cloche apportée par les missionnaires à la colonie de la rivière Rouge en 1818

En plus de cet artéfact principal que constitue l’ancien couvent, les collections du Musée de Saint-Boniface évaluées à environ 30 000 objets évoquant la vie des Métis et des Canadiens français de l’Ouest sont abondantes. La Société historique de Saint-Boniface avait accumulé au fil des ans un grand nombre de ces objets, puis la création du Musée par la municipalité, au tournant des années 1950-1960, avait entraînée la formation d’une collection parallèle. L’incendie de la Cathédrale en 1968, qui a endommagé plusieurs objets appartenant à la Société, dont le premier cercueil de Louis Riel qui a alors été partiellement brûlé, a fait prendre conscience à tous les intervenants de l’importance de réunir les deux collections, celle de la Société et celle de la municipalité, dans un lieu adapté à la préservation des artefacts.

La fusion des deux collections a cependant provoqué un dédoublement et un surplus d’objets. À peu près tous les musées qui se sont développés dans les années 1950 et 1960 ont connu un problème semblable. Au départ, le réflexe des collectionneurs était de sauver le maximum d’objets, de sorte que le Musée s’est retrouvé avec un grand nombre d’objets qu’il n’était pas indispensable de posséder en autant d’exemplaires, comme des dizaines de crucifix et près de deux cents chaises. Le défi qui s’est posé alors, et qui se pose encore, est de ne conserver que ce qui est véritablement significatif et de mettre en valeur le plus d’éléments pertinents possibles des collections.

Les Premières Nations et les communautés religieuses ont été les plus importants partenaires dans la constitution de ce patrimoine muséal. On a pu conserver des objets tels que la bibliothèque (le meuble) du second évêque du diocèse de Saint-Boniface, Mgr Alexandre Taché, l’étui de dépêche de Jean-Baptiste Lagimodière qui fut le premier colon à s’installer avec sa famille dans l’Ouest canadien, à la Rivière-Rouge, une courtepointe confectionnée par Mélina Landry qui était la mère de Gabrielle Roy, le violon d’un des plus célèbres violonistes métis de l’Ouest, Andy de Jarlis, les peintures de Pauline Boutal qui fut également actrice, scénographe et directrice artistique du Cercle Molière, le théâtre francophone de Saint-Boniface, et les portraits des maires de Saint-Boniface peints par Victor A. Long. 

Photo de Louis Riel père (à droite) en compagnie de William Sayer

La collection d’objets la plus célèbre du Musée est cependant celle qui concerne Louis Riel, figure héroïque de première importance des Métis et des Canadiens français de l’Ouest. On a conservé de lui des artéfacts aussi variés que des photos, plusieurs mèches de cheveux, des morceaux de ses bretelles, une tuque et une statuette de Saint-Joseph qui lui appartenaient, sa ceinture fléchée, un bout de la corde qui a servi à le pendre, les mocassins et la cagoule qu’il portait le jour de sa pendaison. Le Musée possède aussi une boîte dans laquelle on avait rassemblé l’argent d’un fonds secret en provenance du fédéral, destiné à Riel qui s’était exilé aux États-Unis pour échapper à la justice canadienne. Cette collection s’est enrichie progressivement, par exemple du cercueil qui a servi à transporter le corps de Riel de Régina à Saint-Boniface, après son exécution pour trahison, en 1885, que la famille de Riel avait conservé pendant plusieurs années avant de l’offrir à la Société historique de Saint-Boniface. C’est précisément ce cercueil qui a été endommagé lors de l’incendie de la cathédrale en 1968. Cette collection majeure, tout comme les documents de Riel et sur Riel que possède le Centre du Patrimoine de Saint-Boniface, font de ces deux institutions des références incontournables sur l’histoire de cette figure quasi légendaire du Canada, au point qu’il est l’homme public sur lequel on a le plus écrit et publié au pays. Le Musée de Saint-Boniface est d’ailleurs reconnu et fréquemment consulté sur Louis Riel.

Cette statue de la Vierge Marie a été réalisée en papier mâché par une Sœur Grise de Saint-Boniface

Dans l’ancienne chapelle des Sœurs Grises, on trouve également une exposition permanente sur les cathédrales de Saint-Boniface, dont l’histoire complexe se déroule en six épisodes correspondant aux six édifices religieux qui se sont succédés sur le même site, qui fut le premier lieu d’établissement des francophones au Manitoba et le centre de diffusion de la culture canadienne-française à travers les Prairies. On a conservé des objets de chacune des églises, dont la toute première cloche installée dans la petite chapelle de bois de 1818, ainsi que la cloche offerte par lord Selkirk (fondateur d’une colonie écossaise catholique) qui voulait par ce geste soutenir l’effort missionnaire catholique dans l’Ouest ; cette cloche a été fabriquée en Angleterre en 1819 et a servi dans la seconde église de bois devenue cathédrale en 1822. Parmi plusieurs autres objets patrimoniaux, une maquette de la cathédrale de Provencher et plusieurs photographies figurent une très belle statue de la Sainte Vierge fabriquée en papier mâchée par une sœur Grise, en 1848, et la balustrade de la cathédrale de Mgr Taché qui, après sa démolition en 1910, a été intégrée à la chapelle des Sœurs Grises.

 

Le Musée se tourne vers l’avenir

Une exposition du Musée de Saint-Boniface, de type «tableau vivant», porte sur la vie des Métis qui parcouraient les Plaines avec leur charrette de la rivière Rouge pour faire le commerce

La mission du Musée de Saint-Boniface, qui consiste à effectuer des recherches sur les objets reliés au patrimoine francophone des Prairies canadiennes, de rassembler et de préserver une collection de ces objets et d’en fournir une interprétation, est bien servie par la visite du couvent et les expositions qui s’y trouvent. Celles-ci renseignent les visiteurs sur le mode de vie et la culture des Canadiens français et des Métis qui se sont établis dans la colonie de la Rivière Rouge, devenue la province du Manitoba en 1870, et sur l’évolution de ceux-ci jusqu’au XXe siècle. Le directeur actuel, Philippe Mailhot, se réjouit que le Musée permette non seulement aux visiteurs de l’extérieur de la province de découvrir la vie de ces communautés manitobaines, mais soient également une opportunité pour les Manitobains de mieux connaître et de mieux comprendre leur propre histoire. 

Le Musée regarde aussi vers l’avenir. Maintenant que le bâtiment est assez solide pour affronter l’usure du temps pour plusieurs décennies, on met en place un programme d’entretien régulier qui évitera de recourir à des campagnes de levée de fonds d’urgence et de devoir réaliser de grands travaux de restauration provoquant la fermeture temporaire du Musée. La stabilité de l’institution lui permet également de jouer pleinement son rôle de partenaire dans la vie culturelle de Winnipeg, notamment auprès des écoles, du Festival des Voyageurs, des Journées de la culture, et d’autres événements qui jalonnent le calendrier culturel de la région. Le Musée souhaite également s’inscrire dans un circuit qui prend forme actuellement, avec la construction du Musée canadien pour les droits de la personne, à quelques centaines de mètres du Musée de Saint-Boniface, dont le thème entre en résonnance avec les revendications historiques de Louis Riel pour les droits des Métis et avec celles de la minorité franco-manitobaine qui, comme bien d’autres, doit toujours demeurée active et vigilante pour préserver et développer sa culture propre. Le Musée tisse même sa place sur la toile mondiale avec son site web et ses messages d’actualité diffusés dans les réseaux sociaux.

C’est ainsi que le Musée de Saint-Boniface apporte non seulement une précieuse contribution à la préservation du patrimoine métis et franco-manitobain, mais également à la vitalité de la culture contemporaine des francophones du Manitoba.

 

Martin Fournier
Historien
Coordonnateur de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

David Girard
Historien
Université Laval

 


NOTES

1. Martin Fournier, Entrevue avec Philippe Mailhot, directeur du Musée de Saint-Boniface [support numérique], Winnipeg, 17 novembre 2010.

 

Bibliographie

Dauphinais, Luc, Histoire de Saint-Boniface, vol. 1 : À l’ombre des cathédrales : des origines  de la colonie jusqu’en 1870, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1991, 335 p.

Fournier, Martin, Entrevue avec Philippe Mailhot, directeur du Musée de Saint-Boniface [support numérique], Winnipeg, 17 novembre 2010. 

Gallays, François, « Le Musée », Marius Benoist (1896-1985) et la culture au Manitoba français, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 2009, p. 161-185.

Musée de Saint-Boniface, « Énoncé de mission » et « History », Profil [en ligne], http://msbm.mb.ca/fr/profile/ et http://msbm.mb.ca/fr/profile/history/; et « Objets reliés à des personnes célèbres », Collections et expositions [en ligne], http://msbm.mb.ca/fr/collections-exhibits/artifacts-associated-with-well-known-figures/, consulté le 17 mars 2011.

Verrette, Michel, « Saint-Boniface : une ville et ses institutions », dans André Fauchon et Carol J. Harvey (dir.), Saint-Boniface, 1908-2008 : reflets d’une ville, Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 2008, p. 23-30.

 

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Vidéo
  • Musée de Saint-Boniface Philippe Mailhot, directeur du Musée de Saint-Boniface, parle de la vocation et de la mission de son institution située dans l'ancien couvent des Sœurs Grises de Saint-Boniface, construit entre 1845 et 1851, reconnu lieu historique national. Au gré de sa présentation, nous découvrons l'architecture du bâtiment et les expositions présentées à l'intérieur. On voit notamment de nombreux artéfacts illustrant la vie des Métis et de leur chef Louis Riel, ou le quotidien des colons canadiens-français, ou encore le mode de vie bourgeois du début du XXe siècle au Manitoba. Autant d'occasion de mettre en valeur le riche patrimoine de la province.
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