Collection Chauveau

par Bernier, Gaston

Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (1820-1890).

La collection Chauveau est un témoignage inestimable sur la vie intellectuelle au XIXe siècle, sur une personnalité marquante de son temps et sur la constitution des premières bibliothèques publiques au Québec. Le classement d’une bibliothèque ou d’une collection du passé à titre de patrimoine n’est pas chose courante au pays du Québec. De fait, celle composée par le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau au cours du XIXe siècle est la première à laquelle on ait accordé un tel statut patrimonial, assorti des obligations qui en découlent, c’est-à-dire conservation en l’état, mais aussi en bon état, obligatoirement en territoire québécois à moins d’une permission gouvernementale, inaliénabilité et protection assurée par l’État.


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Description de la collection

La collection réunie par Chauveau au cours de sa vie comptait, en septembre 2005, 3 715 ouvrages ou 3 025 titres différents(NOTE 1). Elle comprenait 1 596 brochures et 1 429 volumes. Le nombre de parutions par date va en augmentant au cours des ans : 6 volumes de la collection dataient du XVe siècle, 35 du XVIe, 79 du XVIIe, 154 du XVIIIe et 2 751 du siècle où vécut Chauveau. La majorité des livres et brochures de Chauveau, soit 1 846, sont en français. Il y a 1 038 volumes écrits en anglais, 100 en latin, 16 en langues amérindiennes, 12 en grec et 13 en diverses langues européennes.

Ouvrages de la collection P.-J.-Olivier Chauveau.

La bibliothèque de Chauveau était au départ et reste une bibliothèque encyclopédique. En 1892, Narcisse-Eutrope Dionne avait retenu les catégories « Ouvrages européens », « Journaux et revues (politique, droit, sciences) », « Americana », « Histoire du Canada » et « Ouvrages canadiens ». Plus récemment, lors d’une exposition de livres de la collection, on a retenu sept thèmes : éducation; revues et journaux; histoire et politique; livres rares et incunables; droit et justice; littérature; religion(NOTE 2).

La taille de la bibliothèque de Chauveau était plus imposante en 1892 qu’en 2005. Le rapport du bibliothécaire inséré dans les Débats du Conseil législatif et dans le procès-verbal de l’Assemblée datés du 13 janvier 1893 fait état de 3 512 volumes, de 1 750 brochures reliées en volumes factices, de 750 placées dans des « cartons solides » et de 711 « brochures éparses ». Après avoir été mise à la disposition des lecteurs pendant plus d’un siècle, la collection, dans son ensemble, a diminué de plus de la moitié. Des titres ont été perdus, d’autres ont été élagués en raison de leur mauvais état ou de leur piètre valeur documentaire. Toutefois, les titres jugés précieux par le bibliothécaire en poste au moment de l’achat de la collection ont résisté aux ravages du temps : il en resterait 221 sur 233(NOTE 3).

La collection d’un humaniste

Pierre-Joseph-Olivier Chauveau. BAnQ.

Le legs bibliographique de Chauveau constitue, à divers titres, un « trésor inestimable », expression utilisée par le conservateur en poste 27 ans après son achat, et un témoignage du passé.

En elle-même, la collection est l’illustration de la bibliothèque d’un intellectuel et d’un humaniste du XIXe siècle. Peu de domaines laissent Chauveau indifférent : il veut des lumières sur tout. Ceux qui l’ont fréquenté et étudié ont souvent porté témoignage. Pour les uns, la bibliothèque offre un ensemble coordonné et raisonné, on y perçoit les goûts délicats d’un vrai bibliophile. Pour d’autres, elle demeure « l’une des plus riches bibliothèques privées québécoises rassemblées au XIXe siècle […] à l’image de l’homme, saillante et éclectique, composée d’ouvrages provenant de plusieurs pays et aux sujets aussi multiples qu’intéressants(NOTE 4) ». Pour sa part, la ministre de la Culture et des Communications observe, dans l’avis de classement daté d’octobre 2003 : « Cette collection[ …] comprend des éditions précieuses d’imprimeurs européens célèbres, des livres datant des XVe et XVIe siècles, des incunables canadiens. Remarquable par son étendue et par sa rareté, la collection représente une contribution importante à l’histoire du Québec et du Canada, et plus particulièrement à l’histoire intellectuelle du Québec au XIXe siècle ». De fait, les œuvres québécoises y représentent la pensée de l’époque et les nombreux volumes étrangers, français ou britanniques, illustrent déjà une ouverture sur le monde.

Lors de la réception du 16 mars 2004 destinée à marquer le classement de la collection, l’historien et bibliothécaire Gilles Gallichan en a illustré la valeur en mettant sous les projecteurs une sélection des imprimés les plus précieux de la collection : la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin imprimée à Venise en 1473, un célèbre incunable qui en fait partie, les Relations des Jésuites, les œuvres de Marie de l’Incarnation, l’histoire de la Nouvelle-France du père Charlevoix et les nombreuses éditions princeps des grands imprimeurs italiens, français, suisses ou belges des XVIe et XVIIe siècles.

Trésor bibliographique, la collection composée constitue une illustration des modes d’acquisition tant des citoyens que des bibliothèques. D’un côté, Chauveau aura déployé beaucoup d’efforts et fait preuve de beaucoup d’imagination pour constituer sa collection et l’enrichir. À 16 ans, il confie ses économies à l’abbé Holmes, un de ses professeurs au Séminaire de Québec, ainsi qu’une liste de volumes à acheter en Europe. Tout au long de sa vie, il tresse un vaste réseau de correspondants dans les milieux politiques et littéraires, il assiste aux ventes privées, fait des échanges, fréquente les bouquinistes(NOTE 5), et reçoit des catalogues de livres d’occasion(NOTE 6).

L’achat de la collection et son intégration

Un ouvrage de la collection P.-J.-Olivier Chauveau.

L’acquisition de la collection par l’Assemblée nationale en 1892 s’inscrit dans le droit fil d’une pratique courante à l’époque : en 1888, on avait acheté la bibliothèque du juge Antoine Polette et précédemment celles de John Fleming (1843), du juge John Fletcher (1845) et du docteur Edward Baily O’Callaghan (1883). Et on renouvellera la pratique en 1893 (Léon Provencher) et en 1897 (Théodore Robitaille). En somme, les pratiques individuelles et institutionnelles étaient un moyen de contourner la faiblesse des systèmes de distribution, la lenteur du courrier et la rareté de librairies importantes.

L’histoire de la bibliothèque de Chauveau, complète à la mort de son créateur, s’est poursuivie de manière publique. Chauveau, dans un testament(NOTE 7) rédigé en 1884, la cédait à l’Université Laval ou, en cas de refus, à la Bibliothèque des parlementaires. Le prix proposé variait : 7 000 $ pour l’établissement d’enseignement et 8 000 $ pour l’État(NOTE 8). On n’a jamais expliqué le refus de l’Université de se porter acquéreur des livres et brochures de l’homme politique(NOTE 9) ni la somme supérieure exigée du gouvernement(NOTE 10).

Un ouvrage de la collection P.-J.-Olivier Chauveau.

La mise en vente de la collection survint sept ans après l’incendie du Parlement et de sa Bibliothèque. Les députés de l’époque tinrent un débat à l’Assemblée le 30 décembre 1890 et les intervenants Adélard Turgeon (député ministériel libéral de Bellechasse) et Jean Blanchet (chef de l’opposition conservatrice) en parlèrent de manière dithyrambique, souhaitant son achat et son intégration à « la bibliothèque de la nation »(NOTE 11). Le ministre Charles Langelier, prenant la parole à son tour, révéla sur-le-champ l’intention du gouvernement de s’en porter acquéreur.

Le sort réservé à la bibliothèque ne fut cependant pas celui qu’on imaginait au départ. Les hommes politiques envisageaient d’en « faire une collection à part », comme l’avait souligné Langelier. Mais, étant donné que la Bibliothèque tâchait d’accélérer son développement à la suite de l’incendie de 1883(NOTE 12) (seulement 4 500 volumes des 30 000 furent sauvés), on inséra, au dire de N.-E. Dionne, les documents acquis dans les rayons, les canadiana et les volumes d’histoire, dans le bureau du conservateur et, les plus précieux, sous clef. Mais 25 ans plus tard, on précisait que les volumes et les brochures avaient été distribués sur les rayons par ordre de matière(NOTE 13). Somme toute, les volumes de Chauveau connurent le sort des livres de lecture publique et subirent les outrages du temps: bris, pertes, élagage et reliures hétéroclites. Flairant le désastre, un employé de la Bibliothèque, Lucien Lemieux, proposa en 1938 le regroupement de la collection que la « classification a dispersée »(NOTE 14). Ce n’est qu’au tournant des années 1990 qu’on extraira les volumes des rayons de lecture publique et qu’on les logera dans une chambre forte construite pour les besoins.

La reconnaissance et la mise en valeur de la collection

La reconnaissance officielle accordée par l’État québécois à la bibliothèque de Chauveau en 2003 a couronné les nombreux efforts, réalisés au cours des décennies, pour assurer sa conservation et son rayonnement(NOTE 15) . À cet égard, on retiendra l’idée de la collection séparée, la rédaction de catalogues bibliographiques et le traitement individuel des brochures reliées en volumes factices, la tenue d’exposions, l’obtention, pour l’exercice 2000-2001, de crédits destinés à la restauration des volumes mal en point, un programme de microfilmage des brochures et des mécanismes de récupération des volumes égarés ou perdus.

Plaque officialisant le classement de la collection Chauveau comme bien historique en 2003.

La première entreprise de mise en valeur de la collection prit la forme d’un catalogue(NOTE 16). Chauveau lui-même avait tenu à jour trois registres(NOTE 17) de ses volumes mais leur contenu ne correspond pas nécessairement au fonds confié à l’Assemblée(NOTE 18). Le premier inventaire du fonds fut établi par Dionne en 1892 et mis à la disposition du lectorat(NOTE 19). Il fut suivi de sept articles dans le Courrier du livre (2e année, 1897-1898). Pendant le siècle qui a suivi, les notices des volumes et brochures de Chauveau furent classées dans les catalogues imprimés publiés jusqu’en 1935 et dans les fichiers par la suite. Le premier inventaire scientifique fut entrepris au cours des années 1970, une fois prise la décision de regrouper la collection. La première édition de cet inventaire fut publiée en 2000 et une édition mise à jour en 2005. D’ores et déjà, on peut consulter ce catalogue et les catalogues manuscrits en ligne.

Les dirigeants de l’Assemblée et les bibliothécaires ont fait nombre d’efforts pour assurer le rayonnement de la collection. Ils ont organisé deux expositions, l’une en 1978(NOTE 20) et l’autre en 2005 et 2006, une rencontre, le 16 mars 2004, destinée à souligner la reconnaissance du corpus comme bien culturel national et au cours de laquelle on dévoila une plaque commémorative, une autre le 2 novembre 2005 où l’on dévoila un buste de Chauveau et où l’on invita les personnes en possession de volumes lui ayant appartenu à en faire don à la Bibliothèque(NOTE 21), sans compter la diffusion de brochures publicitaires et la production de quelques articles.

Le témoignage historique d’un homme marquant

Buste de P.-J.-O. Chauveau.

La collection Chauveau constitue un témoignage d’une bibliothèque privée composée par un notable québécois et elle représente beaucoup pour les institutions parlementaires québécoises et le monde de la documentation en général. À ce dernier titre, on retiendra que tant la bibliothèque privée que la bibliothèque du département de l’Instruction publique, composée par Chauveau, ont rejoint la bibliothèque de la représentation nationale, laquelle connut son premier envol grâce à Chauveau également, au recrutement de Pamphile Le May et à l’allocation de ressources. Les volumes qu’on trouve aujourd’hui dans la collection ne sont pas utilisés quotidiennement, ils ont vieilli et, s’ils sont très descriptifs, ils sont largement dépassés. Ils présentent cependant un état des sciences et de la pensée religieuse et politique au moment de leur regroupement, ainsi que dans les siècles précédents. De fait, la reconnaissance de la collection va au-delà : elle se veut un hommage à un écrivain, à un politique et à un administrateur qui a marqué son époque(NOTE 22), que la collection révèle(NOTE 23), et à « l’une des plus riches bibliothèques privées rassemblées au XIXe siècle(NOTE 24) ». Elle se veut aussi l’illustration des pratiques artisanales ou héroïques mises en branle par un bibliophile et de celles utilisées par les bibliothèques qui cherchaient à enrichir leur propre collection.


Gaston Bernier

Directeur de la Bibliothèque (1994-2000)
Assemblée nationale du Québec

 

NOTES

1. Les chiffres du présent paragraphe sont tirés de Clément LeBel, Inventaire du fonds Chauveau de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, 2005, p. i, v, vi.

2. Martin Pelletier, « Entre savoir et pouvoir : la collection de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, bibliophile et premier ministre », Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, vol. 35, nos 3-4, octobre 2006, p. 25-30.

3. Clément LeBel, op. cit., p. v.

4. Louis-Philippe Ferron, « Pierre-Joseph-Olivier Chauveau et sa bibliothèque », dans Gilles Gallichan (dir.), Au fil des pages et du temps : la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, deux siècles d'histoire, Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, 2002, p. 13.

5. Ibid., p. 18, 32.

6. En particulier ceux de Philéas Gagnon (Daniel Olivier, « La bibliophilie québécoise à la fin du XIXe siècle : l'exemple de Philéas Gagnon », Documentation et bibliothèques, vol. 25, no 4, décembre 1979, p. 208).

7. Publié intégralement dans le Rapport des Archives du Québec, t. 41 : 1960-1961, Québec, Roch Lefebvre, imprimeur de Sa Majesté la reine, 1963, p. 168-174.

8. Montant voté par le Parlement en 1890 et versé à la succession le 12 mai 1892 (Québec, Assemblée nationale, Débats de l'Assemblée législative : 8e législature, 3e session, 1893-94, séance du 18 décembre 1893, Québec, Journal des débats, 1980, p. 254).

9. Un journaliste du Courrier du Canada (11 juillet 1890) écrit : « […] l’Université Laval […] désire ne pas priver les héritiers du bénéfice d’un prix plus élevé qu’ils peuvent obtenir du gouvernement ».

10. Peut-être y avait-il un peu d’amertume face à l’intégration « forcée », en 1875, de la Bibliothèque de l’Instruction publique, œuvre de Chauveau également, à la Bibliothèque parlementaire détruite lors de l’incendie de 1883. Chauveau s’était farouchement opposé à la fusion en 1869 et en 1872 (voir Hélène Sabourin, À l’école de P.-J.-O. Chauveau : éducation et culture au XIXe siècle, Montréal, Léméac, 2003, p. 179-180).

11. Québec, Assemblée législative, Débats de la Législature de la province de Québec : première session du septième Parlement de la province de Québec, ouverte le 4 novembre et close le 30 décembre 1890 – 54 Vict., séance du mardi 30 décembre 1890, Québec, Imprimerie de Belleau, 1890, p. 557.

12. Les trois élus ayant pris la parole le 30 décembre 1890 ont tous excipé de la catastrophe de 1883 pour justifier l’achat de la bibliothèque (voir Martin Pelletier, loc. cit.). Les journaux de l’époque (Le Canadien, 4 décembre 1890; le Courrier du Canada, 13 décembre 1890, en particulier) de même qu’un expert contemporain, Napoléon Legendre, ont fait de même (Documents de la session, 1890-1892, no 125). Et de fait, la collection de la Bibliothèque est passée, en moins de deux ans, de 33 804 volumes (28 avril 1892) à 44 590 (9 novembre 1893).

13. Rapport du bibliothécaire de la Législature de Québec, janvier 1918-janvier 1919, Québec, Imprimeur du roi, 1919, p. 12.

14. Archives de l’Assemblée nationale, Fonds Lucien Lemieux, P17, S2, lettre datée du 3 février 1938.

15. La reconnaissance de la bibliothèque de l’homme politique québécois a été officialisée le 30 octobre 2003 par la signature de l’avis de classement par la ministre de la Culture et des Communications (Registre des biens culturels, dossier II-390). La proposition elle-même avait été acheminée au Ministère en mai 1999 par les administrateurs de l’Assemblée nationale. À ce moment-là, on comptait, grâce au classement, marquer d’une pierre blanche la fin du deuxième millénaire et l’arrivée du troisième. Le processus, plus long que prévu, ne fut pas bouclé pour le Deuxième Centenaire de la Bibliothèque de l’Assemblée, souligné de mars à octobre 2002. Un avis d’intention de classement fut émis au cours de novembre et le Bureau de l’Assemblée nationale accepta officiellement la proposition dix mois plus tard (décision 1159, 11 septembre 2003), mais rétroactivement au 14 novembre 2002.

16. Le texte essentiel sur le sujet est l’introduction de Clément LeBel à l'Inventaire du fonds Chauveau de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, p. i-vii.

17. « Catalogue de ma bibliothèque […] » (vers 1854); « Collection de pamphlets, brochures, documents et autres publications » (1861-1886?); « Mes livres rares » (1873?, 3 cahiers).

18. En raison de problèmes financiers, Chauveau avait dû vendre des volumes à l’Université McGill vers 1876 (Jean Hamelin et Pierre Poulin, « Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier », Dictionnaire biographique du Canada, Québec, Presses de l'Université Laval, vol. XI, 1982, p. 203).

19.  Rapport du bibliothécaire de la Législature de Québec, janvier 1918-janvier 1919, p. 12.

20. Voir La collection de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, premier ministre du Québec, 1867-1873 : exposition à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec, Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, Service de référence, 1978, 38 p.

21. Deux dons furent faits par les descendants, l’un par Mme Marie Sénécal (Guide de Versailles; Imitation de Jésus-Christ) en juin 2000 et l’autre par M. Charles Robert (Œuvres de Racine, en cinq volumes) à l’automne 2005.

22. Chauveau a fait l’objet de nombreuses biographies. Entre autres : Jean Hamelin et Pierre Poulin, loc. cit., p. 194-204; Gilles Gallichan, « Pierre-Joseph-Olivier Chauveau : portrait en trois temps », Histoire Québec, vol. 12, no 2, 2006, p. 24-30; et id., « P.-J.-O. Chauveau : homme d’État, homme de lettres », Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, vol. 19, nos 1-2, mai 1990, p. 7-9.

23. « […] une collection personnelle […] offre un extraordinaire témoignage des goûts et des idéaux de son propriétaire […], un aveu de soi-même » (Alphonse Dupront, cité par Gilles Gallichan, 16 mars 2004).

24. Louis-Philippe Ferron, loc. cit., p. 13. On peut considérer comme un indice de la valeur de la collection la somme versée pour l’achat. En 1892, 8 000 $ représentaient l’équivalent du budget de fonctionnement de la Bibliothèque et quatre fois les crédits alloués à l’achat de la documentation. Une dépense de même grandeur au début du XXIe siècle équivaudrait à une somme de un à quatre millions de dollars.

 

BIBLIOGRAPHIE

[Achat de la bibliothèque de P.-J.-O. Chauveau], dans Québec, Assemblée législative, Débats de la Législature de la province de Québec : première session du septième Parlement de la province de Québec, ouverte le 4 novembre et close le 30 décembre 1890 – 54 Vict., séance du mardi 30 décembre 1890, Québec, Imprimerie de Belleau, 1890, p. 557-559.

Dionne, Narcisse-Eutrope, « La Bibliothèque de la Législature : le fonds Chauveau », Courrier du livre, 2e année, 1897-1898, p. 7-10, 33-41, 65-73, 109-115, 135-142, 163-177, 195-203.

Ferron, Louis-Philippe, « Pierre-Joseph-Olivier Chauveau et sa bibliothèque », dans Gilles Gallichan (dir.), Au fil des pages et du temps : la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, deux siècles d’histoire, Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, 2002, p. 13-33.

LeBel, Clément, Inventaire du fonds Chauveau de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, Québec, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, 2005, vii, 399 p.

Pelletier, Martin, « Entre savoir et pouvoir : la collection de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, bibliophile et premier ministre », Bulletin de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, vol. 35, nos 3-4, octobre 2006, p. 25-30.

 





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  • La collection Chauveau Cet audivisuel présente quelques dessins, gravures et poèmes provenant de livres qui appartenaient à Marie-Louise-Flore Masse, épouse de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau. Ces images représentent des scènes de la vie de famille, des souvenirs de sa ville natale ainsi que des monuments historiques, tels que la porte Saint-Jean de Québec et le couvent de l’hôpital général de Québec. La dernière image reproduit le Vésuve, qui marque l’attachement de l’élite canadienne-française de cette époque pour l’Europe. Album conservé aux Archives de l'Université Laval, Fonds Famille Pierre-Joseph-Olivier Chauveau (P328). Montage réalisé par l'Encyclopédie. Durée : 53 secondes.
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