Vanier : bastion francophone en Ontario

par Benali, Kenza et Parent, Jean-François

«Riche écrin de style», 1987 (représente l'avenue Beechwood à Vanier, Ottawa)

Formé à partir d’un noyau villageois situé à l’est de la rivière Rideau, Vanier a pris son véritable essor au milieu du XIXe siècle avec le développement de la région d’Ottawa engendré par l’industrie du bois. L’implantation d’une classe ouvrière canadienne-française en fera un des plus importants établissements francophones de ce qui deviendra la capitale du Canada. Au cours du XXe siècle, Vanier se développe rapidement tout en s’affirmant de plus en plus comme étant le principal bastion francophone de la ville. Si Vanier connaît une période difficile après la Seconde Guerre mondiale, la ville gagnera cependant une notoriété remarquable sur le plan culturel et s’imposera comme un puissant symbole de la culture franco-ontarienne. Aujourd’hui, grâce à ses nombreuses initiatives de sauvegarde et de mise en valeur mémorielle, Vanier constitue un haut lieu de l’histoire des francophones de la capitale, voire de toute la francophonie ontarienne.


Article available in English : Vanier: French-Speaking Bastion in Ontario

Naissance d’une « ville » canadienne-française

Ancien camion de pompier de Vanier, Ottawa
Les années 1900 marquent un point culminant dans l’histoire de Vanier avec la naissance officielle de l’entité municipale telle que nous la connaissons aujourd’hui, et dont les limites territoriales seront fixées de façon définitive. C’est en 1909 que les trois communautés d’origine sont fusionnées pour former le village d’Eastview, où vit alors la plus grande concentration de francophones de la capitale. Élevée au statut de ville en 1912, Eastview, qui compte alors 3169 habitants, ne tarde pas à connaître d’importants changements. Elle se dote de nouvelles infrastructures telles que les premières lignes de tramway passant par l’avenue Beechwood (dès 1921), le nouveau pont Cummings (inauguré en 1922), ainsi que les premières lignes d’autobus destinées au transport en commun (faisant leur apparition dès 1923).
Murale de Georges P. Vanier, Vanier, Ottawa, réalisée en 2002
C’est également durant cette période que le secteur acquiert les caractéristiques urbaines typiques d’un quartier canadien-français : prédominance de la vie religieuse, organisation de l’espace urbain en paroisses, églises formant les points centraux de l’espace social des communautés francophones. Si le secteur compte plusieurs églises catholiques anglophones (Saint Margaret’s Anglican Church, 1887; Eastview United Church, 1913; Eastview Baptist Church, 1921), il sera toutefois dominé par les nombreux établissements religieux francophones, appartenant à différentes congrégations, qui contribuent à l’émergence des premiers services d’éducation et de santé en français. Ce n’est pourtant qu’en 1969 que la ville prend le nom de Vanier. Souhaitant refléter la présence des francophones qui représentent alors près des deux tiers de la population, on décide en effet de changer le nom de la ville. Eastview deviendra donc Vanier, en l’honneur du premier gouverneur général canadien-français, Georges-Philéas Vanier.

 

Premiers établissements 

Le chemin Montréal à Eastview (aujourd'hui quartier Vanier, à Ottawa) vers 1900
Les origines de Vanier remontent à la fin du XVIIIe siècle. Le canton de Gloucester qui englobera Vanier est arpenté pour la première fois en 1792. Il est essentiellement occupé au tournant du XIXe siècle par des terres agricoles et quelques domaines résidentiels appartenant aux colons nouvellement implantés dans la région, dont des Loyalistes fuyant la guerre d’Indépendance américaine. La construction du canal Rideau et l’essor de l’industrie du bois au cours des décennies suivantes donnent son élan à Ottawa (alors appelée Bytown), qui attire de nombreux travailleurs ainsi que des familles issues de la petite bourgeoisie.

L’édification d’un premier pont rudimentaire en bois en 1836 – qui sera rebâti en 1845 puis remplacé en 1890 par la Ville d’Ottawa – entre le territoire de ce qui deviendra Vanier et la rive ouest de la rivière Rideau, favorise la migration depuis la Basse-Ville d’Ottawa, majoritairement francophone à l’époque, vers l’extérieur de la ville, considéré comme un milieu de vie propice pour fonder une famille. La ligne de chemin de fer Bytown-Prescott, reliant l’Est ontarien à Ottawa en passant par Vanier fournit quant à elle de l’emploi à ses résidents.

Murale de la locomotive 3426, Vanier, Ottawa, réalisée en 2003

Le chemin Montréal, dont la construction sera entreprise en 1869 grâce à un investissement de la Ottawa, Montreal and Russell Consolidated Road Company, accueillera rapidement de nombreux commerces, et deviendra l’artère principale de Vanier. L’expansion de l’industrie du bois engendre, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, un nouvel afflux de population dans la région, qui s’industrialise. Plusieurs agglomérations se forment à l’est de la rivière Rideau, dont le village de Janeville, petite communauté ouvrière à prédominance anglophone, et ceux de Clandeboye et Clarkstown, où habitent une majorité de francophones (NOTE 1).

 

L’apport des congrégations religieuses

Édifice des Filles de la Sagesse à Vanier, Ottawa

Plusieurs congrégations religieuses joueront un rôle de premier plan dans le développement de la communauté francophone de la région d’Ottawa. Notre-Dame de Lourdes est la première paroisse catholique fondée par les Pères Montfortains de la Compagnie de Marie, arrivés à Janeville en 1887 (NOTE 2). Ils érigent leur église en 1887 (qui sera entièrement détruite dans un incendie en 1973, puis reconstruite en 1975) et le scolasticat en 1901, puis leur noviciat peu de temps après. Dès 1889, ils prennent la direction des pèlerinages et, en 1908, dotent la paroisse Notre-Dame de la grotte de Lourdes, un lieu de recueillement voué au culte marial. Cette même année, ils inaugurent l’église Saint-Charles, située le long de l’avenue Beechwood, qui constituera un important point de rassemblement du quartier.

Les Filles de la Sagesse, la branche sœur de la Compagnie de Marie, arrivent en 1891 et se consacrent à l’enseignement. Elles font construire un prestigieux pensionnat et un noviciat en 1904. D’autres congrégations suivront dès les années 1930 : citons les Soeurs Grises de Pembroke, qui enseignent à l’école de l’Assomption dès 1934; les Pères Blancs missionnaires d’Afrique, qui édifient un vaste scolasticat en 1938 dans le parc Richelieu; les Frères du Sacré-Cœur qui prennent la direction de l’école Saint-Charles en 1935, de l’école Genest en 1939 et puis de l’école Ducharme en 1941 ; et enfin, les Sœurs de la Charité d’Ottawa et les Sœurs de Sainte-Croix, deux congrégations vouées à l’enseignement. Ainsi, ces communautés participent  concrètement à la préservation de la culture francophone, au moment où l’Ontario est marqué par de nombreuses luttes pour obtenir le droit à une éducation en français (NOTE 3).

 

Foyer du militantisme franco-ontarien  

Neuf fondateurs de la société secrète des Commandeurs de  l'Ordre de Jacques-Cartier, Ottawa, 28 septembre 1952

Vanier sera, durant la première moitié du XXe siècle, le théâtre de plusieurs événements significatifs dans l’histoire des Franco-Ontariens, voire de tous les Canadiens français. La fondation de la société secrète des Commandeurs de l’Ordre de Jacques-Cartier en 1926 au presbytère paroissial de l’église Saint-Charles figure parmi ces événements. Œuvre du curé François-Xavier Barrette et d’un petit groupe de fonctionnaires francophones voulant assurer l’avenir des Canadiens français, cette société se consacrera à la promotion de leurs intérêts, tant dans la fonction publique que dans l’entreprise privée. Contrant l’influence des sociétés anglo-protestantes (comme les francs-maçons ou le mouvement orangiste), la puissance de l’Ordre s’est fait sentir dans tous les aspects de la vie collective au Canada français jusqu’à sa dissolution à Ottawa le 27 février 1965, perçue comme une conséquence de la Révolution tranquille.

L’Ordre de Jacques-Cartier a créé divers groupes et organismes comme le Richelieu International (NOTE 4), qui compte aujourd’hui 275 clubs à travers le monde, dont 8 à Ottawa. Il est aussi à l’origine de la Fédération des caisses populaires de l’Ontario, dont la première à Eastview a débuté clandestinement ses activités en 1944 au sous-sol de l’Église Marie-Médiatrice avant d’avoir son propre bâtiment à partir de 1960. 

Murale du Curé Barrette, Vanier, Ottawa, réalisée en 2001

La fondation en 1940 d’un premier comité voué à la promotion de la réussite scolaire par les parents et les instituteurs de la paroisse Saint-Charles est parmi les autres éléments qui renforcent l’image de la ville comme un haut-lieu du militantisme franco-ontarien. Entretemps, la crise des années 1930 engendre une conjoncture difficile pour la ville et pour sa population essentiellement issue de la classe ouvrière. Dès 1935, Eastview tombe sous la tutelle du gouvernement provincial afin de contrecarrer les effets néfastes de la Grande Dépression. Cette mesure prend fin en 1963 alors que, à la faveur de la reprise économique déclenchée par la Seconde Guerre mondiale, Eastview retrouve son autonomie, tout comme plusieurs autres municipalités de l’Ontario qui avaient connu un sort similaire.

Le caractère francophone de la ville s’accentuera à partir de ce moment. À cet effet, dès la fin des années 1940, le remaniement des noms des rues, rebaptisées afin de faire ressortir le caractère canadien-français des lieux, et la création de cinq nouvelles écoles élémentaires francophones participent à ce mouvement d’affirmation identitaire. C’est à Vanier que la première école secondaire publique bilingue en Ontario, le Eastview High School, est fondée en 1949. Cette école, rebaptisée André-Laurendeau, deviendra également en 1969 l’une des premières écoles secondaires publiques entièrement francophone de la province. Le mouvement d’affirmation francophone culmine en 1969 lorsqu’Eastview devient Vanier.

 

La saga de l’hôpital Montfort

Marche lors de l'opération S.O.S. Montfort, 22 mars 1997

À la fin des années 1990, Vanier sera le théâtre d’un évènement qui marquera profondément l’histoire et la mémoire collective des Franco-Ontariens : la saga de l’hôpital Montfort. L’hôpital Montfort, seul centre hospitalier universitaire francophone en Ontario, a été fondé en 1953 grâce aux efforts acharnés de la municipalité d’Eastview et de la congrégation des Filles de la Sagesse. En 1997, à la suite de l’annonce par le ministère provincial de la Santé de la fermeture éventuelle de l’hôpital, s’organise un important mouvement de contestation. Le Mouvement S.O.S Montfort – présidé par Gisèle Lalonde, ancienne mairesse de Vanier – prendra dès 1998 la voie des tribunaux pour défendre la survie de l’hôpital.

La Cour divisionnaire de l’Ontario empêche finalement la fermeture de l’établissement en invoquant, le 29 novembre 1999, le caractère unique et distinct de l’hôpital en Ontario pour la minorité franco-ontarienne. En se basant sur la Loi de 1986 sur les services en français, la Cour d’appel de l’Ontario confirme cette décision deux ans plus tard et assure ainsi le maintien de l’hôpital. Pour souligner cet évènement historique, la rue menant à cet hôpital sera rebaptisée l’avenue du 22 mars en référence à la grande manifestation qui a eu lieu en 1997 au Centre civique d’Ottawa, réunissant plus de 10 000 francophones et francophiles, venus d’un peu partout en Ontario.

 

Un quartier « distinct » en pleine revitalisation urbaine

Vanier aujourd'hui

Depuis son annexion à la Ville d’Ottawa en 2001, reconnu comme « un quartier qui a conservé une identité et une spécificité distinctes grâce à la vitalité des nombreux francophones qui y résident» (NOTE 5), Vanier s’est engagé dans de nombreuses actions patrimoniales, sociales, artistiques et urbanistiques, portées autant par les institutions que par les associations de résidents. Une des plus importantes initiatives est la création du Muséoparc Vanier en 2005, mis sur pied grâce aux efforts du groupe Action Vanier (un comité réunissant d’anciens maires et conseillers de la Cité Vanier) et de plusieurs partenaires et commanditaires (NOTE 6). Ce musée communautaire sans but lucratif, seul musée francophone d’Ottawa et l’un des rares musées canadiens hors Québec dédié à la francophonie, joue un rôle de premier plan dans la mise en valeur du patrimoine naturel (sauvegarde du Parc Richelieu et sa forêt) et culturel de Vanier. Par extension, il contribue à la mise en valeur de l’histoire des francophones de la capitale et de toute la francophonie ontarienne.

Depuis sa fondation, le musée a implanté de nombreux programmes éducatifs et d’interprétation, mais également touristiques pour assurer la sauvegarde et la transmission mémorielles. Ainsi, plusieurs circuits sont proposés sur le territoire de Vanier, développés en 2008 avec la collaboration de Direction Ontario. Ils permettent ainsi de découvrir non seulement le patrimoine naturel de Vanier (comme le parc Richelieu et le cimetière Notre-Dame qui remonte à 1872), son héritage architectural (telle la maison Gamman, désignée bien patrimonial de l’Ontario, ou la maison Valiquette, qui a accueilli la congrégation des Filles de la Sagesse), mais aussi son riche patrimoine religieux (dont l’église Saint-Charles, véritable phare de la francophonie établie en 1908 ou encore la grotte Notre-Dame de Lourdes, réalisée en 1910). Le patrimoine immatériel est également mis en valeur à travers les 35 murales réalisées par de nombreux artistes canadiens entre 2000 et 2008, grâce à la Fondation Publi’Art (organisme à but non lucratif créé en 1999 à Vanier), qui illustrent les moments forts de l’histoire du quartier. 

Centre Richelieu-Vanier, qui abrite notamment les archives de la ville d’Ottawa et le Muséoparc Vanier

Parallèlement, une politique d’action pour la revitalisation des quartiers a été mise sur pied par la municipalité d’Ottawa. Dans le quartier Vanier, elle a permis la création d’une zone d’amélioration commerciale (ZAC), le long du chemin Montréal. Ainsi, diverses entreprises ont pris pignon le long du chemin Montréal dans le tronçon appelé « quartier français » (NOTE 7), modifiant sensiblement le paysage urbain de cette artère. Rebaptisée plus tard « L’Association des marchants du quartier Vanier », cette ZAC jouera un rôle moteur dans le quartier, mobilisant plusieurs organismes communautaires qui n’hésiteront pas à s’investir activement dans l’amélioration de la vie de quartier. Ainsi, plusieurs initiatives furent lancées, comme en 2008, avec le programme de sécurité procurant des services de patrouilleurs, suivi du programme de nettoyage, intitulé « balai en marche », auquel ont participé plusieurs marchands, résidents, élus du quartier, ainsi que des représentants du Service de police d’Ottawa. Depuis 2009, un programme d’embellissement est mis sur pied, visant notamment l’amélioration du mobilier urbain,  le nettoyage des graffitis, ainsi que la protection et la mise en valeur des espaces verts. L’industrie immobilière a également investi dans plusieurs parties du quartier, proposant des projets résidentiels passant de la reconversion d’immeubles anciens à la construction neuve (NOTE 8).

 

Présent et avenir d’un bastion francophone

Si le quartier Vanier connaît un nouveau souffle économique et urbanistique, il se trouve, toutefois, devant nombreux défis. Le premier est lié au phénomène de gentrification qu’on observe depuis peu, soit le relèvement du niveau socio-économique d'un quartier engendré par l'arrivée massive d'une nouvelle classe de résidents, exerçant des activités de haut niveau et disposant de revenus confortables (NOTE 9). Si la gentrification à Vanier demeure encore marginale et se concentre essentiellement dans les endroits investis par l’industrie immobilière, elle n’est pas pour autant exempte de conséquences. Comme l’ont démontré plusieurs cas dans le passé, l’arrivée d’une nouvelle clientèle mieux nantie dans les quartiers anciens bouleverse considérablement ces derniers sur le plan démographique.

Ancienne école Genest dans le quartier Vanier, Ottawa

L’autre défi  auquel fait face le quartier est le départ de plusieurs franco-ontariens remettant en cause le visage français de Vanier, les anciens châteaux forts franco-ontariens (comme Vanier et Orléans) s’effritant peu à peu, tandis que des régions traditionnellement anglophones voient au contraire leurs populations francophones augmenter sensiblement (NOTE 10). Selon Statistique Canada, en 2001, la localité comptait en effet moins de 49% de francophones, comparativement aux 55% de 1991 et aux 67% de 1971. De plus, l’arrivée récente de nombreux immigrants de nationalités différentes et le fort taux de résidents autochtones dans le quartier (NOTE 11) soulève la question de leur intégration.

Vanier demeure cependant une communauté qui a farouchement défendu sa spécificité francophone et qui continue de le faire en protégeant et en mettant en œuvre une panoplie de moyens pour valoriser et faire connaître son patrimoine.

 

Kenza Benali, Ph.D
Professeure-adjointe, Département de géographie, Université d’Ottawa

Jean-François Parent
Étudiant en maîtrise, Département de géographie, Université d’Ottawa

 

 

 

 

CET ARTICLE A ÉTÉ PUBLIÉ GRÂCE À LA COLLABORATION DU CRCCF ET DU  MUSÉOPARC VANIER


 

NOTES

1. En 1877, les trois villages passent de la juridiction du comté de Gloucester à celui du comté de Carleton.

2. La Compagnie de Marie est fondée en France par Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) en 1705.

3. Notamment celle de 1913 contre le Règlement 17 qui visait à empêcher l’enseignement en français et qui fut suspendu à partir de 1927 et aboli en 1947.

4. Le Richelieu International, qui s’appelait Société Richelieu à ses débuts, est le seul organisme international exclusivement francophone. Fondé au Canada en 1944, il a pour objectif la défense et la promotion de la langue et de la culture francophone. Le premier club voit le jour l’année suivante à Ottawa. Il s’étend aujourd’hui dans le monde entier, plus particulièrement dans les pays membres de la francophonie (comme le Canada, la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg, la Roumanie, le Sénégal, le Niger et les Antilles). Voir le site officiel : www.richelieu.org.

5. La petite histoire du quartier Vanier, Muséoparc Vanier

6. Dont la Ville d’Ottawa, le Regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien, l’Association des auteurs et auteures de l’Ontario français, la ZAC de Vanier et la Fondation Trillium de l’Ontario.

7. Durant les années 1990, on assiste à la création du « quartier français », un tronçon du chemin Montréal rassemblant un ensemble de boutiques, de bureaux, ainsi que des établissements spécialisés affichant leur caractère francophone à travers l’architecture des bâtiments, l’affichage et les services offerts en langue française. Voir Gilbert, 1999.

8. Parmi ces projets immobiliers diversifiés, on compte le projet de reconversion d’un immeuble de la rue Depuis en lofts par Nicolini en 1990;  la construction de deux immeubles de condominiums par le Groupe Lépine en 2003 et 2005 (Les Terrasses Amélie et les Terrasses Gabrielle); le projet de reconversion de l’école Cadieux en appartements (Le Saint-Denis) par le groupe ReDevelopment; ou encore celui du groupe Claridge Homes, lancé en 2007 et appelé Edinburgh Common, comprenant un ensemble de maisons en rangée, de logements superposés en bande et deux tours d’habitation (l’une de 20 étages et l’autre de 24).

9. Lire à ce sujet Kenza Benali, Le Plateau Mont-Royal : du quartier ouvrier au plus célèbre quartier de Montréal (1970-1995), Saarbrücken, Éditions Universitaires Européennes, 2010, 375 p.

10. J-M. Ouimet, «Le chaînon manquant», Liaison, no131 (2006), p. 8.

11. Voir l’étude sur Vanier-nord et Vanier-sud dans Étude de quartiers d’’Ottawa à : (http://137.122.133.36/neighbourhoodstudy.ca/profilesfr). En combinant les statistiques de  Vanier-nord et Vanier-sud (parties séparées par le chemin de Montréal) : en 2006, de ces immigrés, on compte en moyenne : 33% d’Europe, 27,5% d’Asie ou du Moyen Orient, 13,5% des Caraïbes, 7,5% d’Afrique,  7% de l’Amérique du Nord ou de l’Amérique Centrale, 7 % des États-Unis. 

 

Bibliographie

Bourassa, A., Monette, L.L. et Régimbald, Denis P., La petite histoire de Vanier, Ottawa, Éditions O.V.U.L., 1975, 96 pages.

Centre du Patrimoine Ouvrier d’Ottawa, Ville d’Ottawa, http://whc-cpo.ca/index_f.html, consulté le 30 novembre 2010.

Direction Ontario. Chasse aux trésors : Découvertes francophones : Vanier à Ottawa. Vanier la Gauloise. 2010. http://www.directionontario.ca/champlain/chassevanier.cfm

Gilbert, Anne, Espaces franco-ontariens, Ottawa, Éditions du Nordir, 1999, pp. 11 – 25 et 125 à 153.

Gordon, David, « Weaving a Modern Plan for Canada’s Capital : Jacques Gréber and the 1950 Plan for the National Capital Region », Urban History Review. vol. 29, no 2., 2001, pp. 43 – 61.

Gordon, David et Gournay, Isabelle, « Jacques Gréber : Urbaniste et Architecte », Urban History Review, vol. 29, no 2, 2001, pp. 3 – 5.

Gréber, Jacques, Plan of the National Capital, Canada. General Report, Ottawa, 1950, Bibliothèque et Archives Canada. NMC HT169 .C32088 1950.

Gréber, Jacques, Plan of the National Capital, Canada. Atlas. Annexed to the General Report, Ottawa, 1950, Bibliothèque et Archives Canada. NMC G 1149 08645C3 1950.

Lamontagne, Catherine, « Vanier célèbre ses 100 ans d’histoire», Le Droit [Ottawa], 19 mai 2009, http://www.cyberpresse.ca/le-droit/franco-plus/200905/19/01-857857-vanier-celebre-ses-100-ans-dhistoire.php.

Orali, Philippe, « Vanier célèbre ses cent ans», Le Droit [Ottawa], 20 mai 2009, http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/ottawa-est-ontarien/200905/20/01-858326-vanier-fete-ses-cent-ans.php.

Ville de Vanier, Mémoire de la Ville de Vanier : Étude du Fonctionnement de la Municipalité Régionale D’Ottawa-Carleton, Ottawa, 1989.

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos

Ailleurs sur le web

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada