Contribution des Canadiens français à l’expédition de Lewis et Clark: la mesure d'un continent

par Vaugeois, Denis

Voyage sur le Missouri au 19e siècle

Il existe des centaines d'ouvrages consacrés à l'expédition de Lewis et Clark, chargés par le président Jefferson de trouver « la voie de communication par eau la plus directe et la plus praticable pour traverser le continent ». Pour les Américains, le bassin ouest du Mississippi, c'est l'inconnu. Il en va tout autrement pour les Canadiens qui fréquentent cette région depuis les débuts du XVIIIe siècle. Dès 1721, le père Charlevoix s'arrête à Kaskaskia, Cahokia et Natchez; il signale que le Missouri conduit sans doute à la mer de l'ouest. La petite ville de Saint-Louis, située à l'embouchure du Missouri, deviendra le point de départ du corps expéditionnaire de Lewis et Clark. Ils y recrutent des Canadiens familiers avec le Missouri. Ceux-ci agiront comme guides, pilotes, interprètes et chasseurs. Même si on le signale rarement, ils assureront le succès de l'entreprise. À titre d'exemple, Lewis n'entreprend jamais une action importante sans être accompagné de Georges Drouillard qui « mérite la plus haute recommandation », notera-t-il dans son journal au retour de l'expédition. La fameuse expédition de Lewis et Clark appartient sans conteste à l'histoire de l'Amérique française.

 

Article available in English : The French Canadian Contribution to the Lewis and Clark Expedition: Taking the Measure of a Continent

Une précieuse expertise canadienne-française

Carte de la Nouvelle France contenant le Canada, la Louisiane etc. en Amérique du Nord, 1717

Pour les premiers explorateurs européens, l'Amérique est apparue comme un mur qui bloquait la route des Indes. Colomb, s'appuyant sur les calculs de Ptolémée, avait réduit la circonférence terrestre de 12 000 kilomètres. Il avait donc cru atteindre les Indes et les habitants rencontrés devinrent, à ses yeux, des Indiens; le blé, du blé d'Inde; la poule, une poule d'Inde (dinde). Lorsqu'il devint évident qu'il s'agissait d'un continent inconnu jusque là, il y eut une nouvelle méprise : les géographes de Saint-Dié en Lorraine attribuèrent la découverte à Amerigo Vespucci. America s'ajouta à Europa, Asia et Africa.

Malgré les richesses de l'Amérique, les Européens ne renonçaient pas à trouver un passage vers l'Ouest. Champlain en fit son objectif. Rapidement, les Français identifièrent, et même contrôlèrent, les portes d'entrée de l'Amérique du Nord : le Saint-Laurent, le Mississippi et la Baie d'Hudson. Ils firent le projet de prendre New York, ville située à la tête d'une autre voie possible, le fleuve Hudson. Au début du 18e siècle,les Français contrôlaient l'essentiel de l'Amérique du Nord.

Au cours des siècles, à la faveur de la traite des fourrures, en mission commandée par les autorités ou simplement par goût de l'aventure, des centaines de voyageurs, de trappeurs et d'explorateurs de la Nouvelle-France ont sillonné l'Amérique du Nord. Ainsi, une mode un peu folle, celle du chapeau de castor, contribua à stimuler et à financer les voyages d'explorations. Les contacts avec les Indiens furent amicaux : chacun y trouvant son intérêt.  Tout autour de la vallée laurentienne, le métissage devient la norme, métissage génétique autant que culturel.

Trappeur chaussé de raquettes, 1857

Les Français habitués au Canada deviennent des Canadiens. Ils sont peu nombreux, mais ils sont partout. Les récits des voyageurs rappellent toujours la même chose : celui qui tient la plume et raconte son aventure, persuadé d'être le premier, rencontre immanquablement d'obscurs Canadiens qui l'ont précédés dans les coins qui paraissent les plus reculés.

La conquête britannique de 1763 a brisé cet élan mais n'y a pas mis fin. La majorité des Canadiens se sont repliés dans l'agriculture ou le petit commerce, mais bon nombre ont refusé de se laisser enfermer dans les limites de la « Province of Quebec ». Plusieurs étaient déjà établis dans les Pays-d'En-Haut, le long de la Ouabash (aujourd'hui Wabash), au pays des Illinois, sur les deux rives du Mississippi.

 

La frontière du Mississippi et l'exploration de l'Ouest

Carte montrant la présence française et les lieux de métissage en Amérique du Nord

Au moment de leur indépendance, les États-Unis naissants restaient tournés vers l'Atlantique, mais les plus audacieux lorgnaient ce vaste territoire situé à l'ouest des Appalaches. Ils fondèrent le Kentucky, le Tennessee et l'Indiana et tout naturellement voulurent utiliser le Mississippi pour organiser leurs activités économiques et communiquer avec l'extérieur. Selon le traité de Paris de 1763, termes repris en 1783, la navigation y était théoriquement libre, mais la frontière, contrairement à ce qu'on pensait et pense encore, ne suivait pas le Mississippi de sa source jusqu'à son embouchure. Premier problème, on ne connaissait pas sa source; par ailleurs les Français avaient obtenu que, au sud, la frontière quitte le Mississippi poursuivre la petite rivière d'Iberville , les lacs Maurepas et Pontchartrain. Ainsi, la France conservait la ville de La Nouvelle-Orléans. Autrement dit, à partir de l'embouchure de la rivière d'Iberville (30e de latitude), le Mississippi coulait entre deux rives occupées par une puissance étrangère. Négociés par la France, les termes du traité de Paris, c'est-à-dire l'article 7, profitèrent en réalité à l'Espagne qui avait hérité de cette partie de l'Amérique par le traité de Fontainebleau de novembre 1762.

Les habitants installés à l'ouest des Appalaches avaient développé un minimum d'accommodements avec les Espagnols et utilisaient le Mississippi jusqu'au golfe du Mexique, car la rivière d'Iberville n'était pas vraiment navigable.

Dès sa prise de pouvoir, Napoléon lorgna du côté des Antilles et demanda à l'Espagne de lui « rétrocéder » les concessions faites à Fontainebleau en 1762. Il entendait utiliser le continent et en particulier la Nouvelle-Orléans comme base d'opérations. Sitôt connue, cette nouvelle alarma les Américains, surtout ceux du Kentucky, du Tennessee et de l'Indiana. Il leur parut évident que leurs possibilités de passage et leurs droits d'entreposage seraient remis en question.

Paysage du haut Missouri

Le président Jefferson prit l'affaire au sérieux, d'autant que les habitants des régions situées entre les Appalaches et le Mississippi menaçaient de faire sécession. Il délégua à Paris ses émissaires avec mandat de négocier l'achat de la ville La Nouvelle-Orléans. Malgré sa francophilie, il était prêt à une conquête militaire. C'est un casus belli, a-t-il fait savoir.

Humilié à Saint-Domingue où ses troupes furent décimées, Napoléon décida, sur un coup de tête, de faire un énorme cadeau aux Américains, de leur céder le territoire de la Louisiane connu des historiens comme le Louisiana Purchase. Avait-il décider de s'en faire des alliés contre les Britanniques et de créer à ces derniers un éventuel ennemi de taille? En vérité,  il n'y a pas de raisons faciles à identifier pour une décision aussi irrationnelle. Jefferson le visionnaire fut décontenancé. Pour lui, l'ouest s'arrêtait au Mississippi. Au delà, se trouvait un territoire à traverser non à posséder. Depuis les voyages de Robert Gray et George Vancouver, Jefferson savait que l'embouchure du fleuve Columbia se trouvait à 124 ouest de longitude, soit à environ 5 000 kilomètres de Washington (77e ouest). Brillant autodidacte, il imaginait le continent de forme symétrique et supposait que les sources du Columbia et du Missouri ne devaient pas être très éloignées l'une de l'autre.

 

Les préparatifs de l'expédition de Lewis et Clark

William Clark (1770-1838)

Sitôt élu à la présidence – c'est une façon de parler car il fallut 36 tours –, Jefferson décida de réaliser son vieux rêve d'identifier un passage vers le Pacifique. Il recruta un jeune militaire, Meriwether Lewis, qui s'était déjà porté volontaire pour une expédition vers l'Ouest. À l'été 1802, on peut les imaginer dévorant le récit des voyages d'Alexander Mackenzie. Celui-ci s'est rendu au Pacifique en 1793, mais il reste à trouver une voie navigable. Il n'y a pas de temps à perdre. Lewis suit des cours intensifs de toute nature et s'affaire aux préparatifs. Il se rend compte de l'ampleur dudéfi. Il se tourne vers son ami William Clark et lui propose de co-diriger l'expédition. Ils formeront une paire formidable, mais ce n'était pas suffisant pour en assurer le succès.

Depuis longtemps, les Français avaient identifié le Missouri comme pouvant être la route à suivre pour atteindre la mer de l'Ouest. D'ailleurs les plus perspicaces avaient compris que le Missouri était enréalité le prolongement du Mississippi. À partir de l'embouchure du Missouri, le Mississippi en prenait toutes les caractéristiques, « les eaux deviennent troubles et limoneuses », raconte un compagnon de LaSalle. Si les Européens étaient arrivés de l'ouest, c'est le haut Mississippi qui aurait été qualifié d'affluent. 

Le territoire de la Louisiane que cède Napoléon aux États-Unis correspond au bassin ouest du Mississipi.

Le Missouri coulait en territoire espagnol (depuis le traité de Fontainebleau de novembre 1762). Les Américains avaient besoin d'autorisation. Jefferson fit son travail d'approche, alléguant des objectifs scientifiques et commerciaux. L'ambassadeur espagnol jugea Jefferson« avide de gloire » et recommanda de refuser l'octroi de passeports. En quelque sorte, c'est Napoléon qui vint régler la question. En 1803, non seulement la ville de La Nouvelle-Orléans était-elle cédée aux États-Unis, mais tout le bassin ouest du Mississippi. On écrit généralement que Napoléon vendit la Louisiane, plusieurs se réfèrent à l'État de ce nom, alors qu'il s'agit en réalité d'un vaste territoire qui permet aux États-Unis de doubler leur superficie. Jefferson en réalisa soudain toute l'importance sans trop savoir à quoi il servirait.  En s'y engageant, les explorateurs entreraient dans la préhistoire, peut-être dansl'univers des mammouths. Jefferson l'écrit, mais il a compris aussi que les nouvelles frontières des États-Unis se situeraient à la source du Mississippi et de ses affluents. Il demanda donc aux explorateurs Lewis et Clark d'essayer d'établir la source le plus au Nord, considérant que le point le plus septentrional ne serait pas nécessairement la source du Mississippi. Son intuition était juste. La source de la rivière Milk est au 49etandis que celle du Mississipi au lac Itasca est environ au 47e.

La vente du territoire de la Louisiane se concrétise à l'été 1803. Lewis est alors encore coincé à Pittsburgh où il attend le bateau spécial qu'il a fait construire. Il se plaint de l'ivrognerie de l'artisan concerné, mais ce délai assurera indirectement le succès de son entreprise. Tout le calendrier fut décalé. Au printemps 1804, les habitants de Saint-Louis virent flotter le drapeau espagnol remplacé par le tricolore. À la demande de la population majoritairement française, on laissa les couleurs françaises flotter jusqu'au lendemain pour faire place au drapeau rayé et étoilé des États-Unis. En 48 heures avaient été résumées des tractations plus ou moins secrètes impliquant l'Espagne, la France et les États-Unis.

Lewis et Clark allaient donc circuler en territoire américain, au moins jusqu'à la source du Missouri. Pour les Américains, c'était vraiment une terra incognita. Leurs surprises avaient commencé dès leur arrivée à Saint-Louis. Jefferson avait dit à Lewis:« si vous rencontrez des Blancs à l'Ouest de Mississippi, incitez-les à revenir à l'est ». Non seulement y avait-il des Blancs à l'embouchure du Missouri, mais ils étaient majoritairement de langue française. Au lendemain de la Conquête britannique de 1763, les Français installés du côté est du Mississippi avaient gagné la rive ouest et fondé Cap Girardeau, Sainte-Geneviève et Saint-Louis.

Expédition de Lewis et Clark (1804-1806)

Durant l'hiver 1803-1804, Lewis et Clark purent faire leurs classes. Ils étudièrent les cartes qu'on leur présentait et qui complétaient généreusement celle d'Arrowsmith que leur avait remis Jefferson. En route vers le Mississippi, il avait déjà recruté Georges Drouillard, un métis, Canadien par son père, sur qui reposera le succès de l'expédition. Conscient des défis qui attendaient les Américains, Drouillard les convainquit d'élargir la troupe constituée, jusque là, uniquement de militaires, si on excepte l'esclave noir qui accompagnait Clark. Trois embarcations étaient prévues : un bateau à quille et deux pirogues. L'une d'elles fut confiée à huit engagés canadiens : Charles Hébert, Jean-Baptiste Lajeunesse, LaLiberté, Étienne Malboeuf, Pierre Pinaut, Paul Primeau, François Rivet et Pierre Roy sous la direction de Baptiste Deschamps. L'autre pirogue, manoeuvrée par des militaires, était sous la direction du caporal Warfington, tandis que deux autres métis, Pierre Cruzatte et François Labiche, joignaient le corps des permanents. Familiers avec les pièges bien réels de la navigation sur le Missouri, nés tous deux d'une mère Omaha, ils alterneront à la barre du bateau à quille jusqu'au fort mandan tout en se faisant chasseurs et interprètes.  Lewis s'était muni d'un gros fusil à air comprimé pour impressionner les Indiens, Cruzatte avec son violon sera passablement plus efficace. En fait ces trois métis francophones font toute la différence pour assurer le succès de l'expédition.

 

Une terra incognita... francophone

Journal de William Clark, 13 mai au 14 août 1804

À peine le corps expéditionnaire a-t-il quitté Saint-Louis que les deux capitaines sont assaillis de toponymes français. Ils ont instruction de tout noter. Leur supplice commence dès le village voisin, Saint-Charles, où sont établis une centaine de familles, « descendant of the Canadian French ». Lewis ajoute : «  It is not an inconsiderable proportion of them that can boast a Small dash of the pure blood of the aboriginies of America ». Lewis y retrouve Clark qui avait pris les devant pour finaliser le chargement des embarcations. Le 21 mai marque le vrai départ sous les hurras des curieux assemblés sur les berges. Ils seront de retour le 21 septembre 1806. Tous sains et saufs, à l'exception d'un officier victime de maladie.

Saint-Charles est mieux connu sous « the appellation of petite Cote », note Lewis plus ou moins résigné par la succession des noms français. Les habitants, peu portés sur l'agriculture, écrit-il, sont sous l'autorité d'un prêtre catholique. Prochaine étape, La Charrette qui devient LaCharatt sous la plume de Clark ou Chouritte sous celle de Lewis. Tantôt les noms sont traduits, tantôt ils sont orthographiés approximativement. Les deux capitaines ont également noté, avec une égale fantaisie, les noms des« frenchmen » qu'ils ont recruté. C'est le mot par lequel, Lewis et Clark les désignent. Baptiste Deschamps devient Battist de Shone, Lajeunesse, Lasoness; même un homme aussi précieux que Labiche devient La Beiche, Labuche ou Labuish. Le héros par excellence de l'expédition, Georges Drouillard, sera identifié le plus souvent comme Drewyer, parfois comme  Drullier ou Drulyard. Il en est ainsi pour tous les francophones, tellement qu'à la première lecture des journaux de Lewis et Clark et de leurs officiers, on ne réalise pas leur présence et encore moins leur contribution.

Indiens Mandan

À La Charrette, dernier poste blanc, les Américains rencontrent Régis Loisel, un important traiteur qui leur fournit de précieuses informations. Lewis note que M. Louisell l'a informé de l'absence d'Indiens jusqu'à la rivière Ponca, pays des Sioux. Voilà une autre grande surprise que réserve la lecture des journaux des Américains : pendant les deux premiers mois, le corps expéditionnaire ne rencontre aucun indien. La variole apportée par les Européens a dévasté la région. Au début d'août, Lewis se recueille sur les lieux de sépulture d'un chef omaha, l'Oiseau noir, emporté par la maladie en même temps que 400 des siens. Un Français, dénommé Fairfong installé avec sa famille parmi les Indiens organise une rencontre avec des Ottos et des Missouris. Décimés, ces derniers se sont réfugiés chez les Ottos. Les Américains constateront les ravages de la variole jusque chez les Mandans et les Arikaras  dont ils soulignent la disparition de la majorité des villages.

Tout au long de sa remontée du Missouri, le corps expéditionnaire croise ainsi des Canadiens qu'on désigne invariablement comme des « Frenchmen ». Les principaux, Pierre Dorion, Joseph Gravelines et Jean Vallée, apportent un précieux concours. Lewis et Clark en tirent d'ailleurs une leçon. Ils ont besoin d'interprète et c'est ce qui les amènera à recruter, au fort mandan, Toussaint Charbonneau et sa femme shoshone, Sacagawea.

Carte présentant certains repères géographiques et tribus indiennes

 

Une expédition fondatrice maintes fois célébrée

Dollar américain montrant Sacagawea et son fils Jean-Baptiste Charbonneau

L'expédition de Lewis et Clark est un mythe fondateur qui a inspiré des milliers d'ouvrages et valu à ses membres une multitude de reconnaissances. Sacagawea a sans doute plus de monuments qui rappellent sa mémoire qu'aucune autre femme. Avec son fils, Jean-Baptiste Charbonneau, elle a même pris place sur le dollar américain.

Pour le centenaire de l'expédition, Reuben Gold Thwaites a produit une édition remarquable des journaux de Lewis et Clark et de leurs officiers. Familier avec l'Amérique française, surtout depuis son édition des Relations des Jésuites, Thwaites fait une place honnête aux Canadiens qui ont assuré le succès de l'expédition; mais il n'avait pas écrit le dernier mot sur cette fabuleuse aventure. Pour en souligner le bicentenaire, Gary Moulton prit la direction d'une exceptionnelle équipe de chercheurs qui devait produire un ensemble d'une douzaine de forts volumes. Les Canadiens de l'expédition y ont cependant perdu de leur importance.

Est-il besoin d'ajouter que la contribution des Indiens y est encore plus absente. Non seulement, ceux-ci ont-ils permis le passage du corps expéditionnaire, mais ils sont même venus à son secours. Les Journaux de Lewis et Clark et des officiers de l'expédition n'ont pas encore livré toutes leurs richesses, surtout à propos des obscurs et des sans grades qui l'ont rendu possible.

 

Denis Vaugeois
Historien

 

 

BIBLIOGRAPHIE

Chaloult, Michel, Les « Canadiens » de l’expédition Lewis et Clark, 1804-1806 : la traversée du continent, Sillery (Qc), Septentrion, 2003, 189 p.

Vaugeois, Denis, America, 1803-1853 : l’expédition de Lewis et Clark et la naissance d’une nouvelle puissance, Sillery (Qc), Septentrion, 2002, 263 p.

 

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