Musée Marguerite-Bourgeoys et chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

par Martel, Stéphan

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours actuelle

Marguerite Bourgeoys a joué un rôle clé dans l’histoire de l’éducation au Québec. En effet, elle a fondé la Congrégation de Notre-Dame, communauté de femmes non cloîtrées vouée à l’enseignement et encore active aujourd’hui à travers le monde. De plus, sœur Bourgeoys a laissé une autre trace remarquable dans le patrimoine matériel québécois : la chapelle de pèlerinage Notre-Dame-de-Bon-Secours, dont la construction remonte au milieu du XVIIe siècle. Ce sanctuaire dédié à la Vierge Marie est le plus ancien site montréalais qui ait conservé sa fonction d’origine, soit celle d’accueillir des pèlerins. Ce patrimoine est mis en valeur au complexe muséal Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours/Musée Marguerite-Bourgeoys, créé en 1998.


Article available in English : Marguerite Bourgeoys Museum and Notre-Dame-de-Bon-Secours Chapel

Un musée promouvant le patrimoine religieux de Montréal

Situé au cœur du Vieux-Montréal, le Musée Marguerite-Bourgeoys couvre plus de 2 000 ans d’histoire régionale à travers ses sept salles d’exposition et la chapelle. On y traite principalement des cultures autochtones préhistoriques, de Marguerite Bourgeoys, de la Congrégation de Notre-Dame, de l’histoire spécifique de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et de Montréal. Un site archéologique et une tour d’observation complètent les lieux accessibles au public. Ce complexe muséal, fondé par les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame en 1998, est dirigé par une corporation mixte regroupant des membres du Conseil général de la Congrégation de Notre-Dame et du Conseil provincial des Prêtres de Saint-Sulpice. Il constitue un élément central du patrimoine montréalais, surtout à cause de l’ancienneté des lieux et de la richesse des objets et artéfacts qui y sont exposés. Il compte également parmi les lieux d’interprétation historique les plus visités.

Une longue histoire précède la fondation récente de ce musée.

Marguerite Bourgeoys, une femme d’audace

Marguerite Bourgeoys est née à Troyes, en Champagne, au mois d’avril 1620. Le monde d’artisans dans lequel elle a vécu toute son enfance – son père était fabricant de chandelles – a probablement façonné très tôt chez elle l’esprit pragmatique et entreprenant qui caractérisera toute son existence.

C’est en participant à la procession du Rosaire le 7 octobre 1640 qu’elle manifesta le désir irrépressible de se donner à Dieu. Elle fut agrégée à la Congrégation de Notre-Dame à Troyes comme institutrice laïque et enseigna aux enfants pauvres de sa ville pendant près de 12 ans.

Portrait de Marguerite Bourgeoys

En 1652, à l’invitation de Paul de Chomedey de Maisonneuve, Marguerite Bourgeoys quitta la France pour s’établir à Ville-Marie (Montréal), qui était alors animée d’un indiscutable élan missionnaire. Elle débarqua dans la jeune colonie au mois de novembre 1653.

Marguerite Bourgeoys ouvrit la première école de Ville-Marie en 1658 et, l’année suivante, fonda la Congrégation de Notre-Dame, l’une des premières communautés de sœurs non cloîtrées de toute l’Église catholique, dont l’œuvre est, encore aujourd’hui, consacrée à l’éducation.

Exemple de ténacité, de détermination, de hardiesse et de générosité, Marguerite Bourgeoys a toujours su s’attirer le respect des autorités coloniales. En femme de cœur, elle s’est de plus vouée entièrement aux gens dans le besoin.

Elle est décédée le 12 janvier 1700, à l’âge de 79 ans. À ce moment, la population de Montréal la considérait déjà comme une sainte. Mais ce n’est que bien plus tard, soit en 1982, qu’elle sera canonisée par le pape Jean-Paul II. Ses restes sont conservés précieusement à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.

Les Montréalais doivent à cette femme énergique la première école de la ville, la fondation d’une communauté qui œuvre toujours dans le domaine de l’éducation et la première chapelle de pèlerinage de Montréal.

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

C’est en 1655 que Marguerite Bourgeoys et Maisonneuve choisirent l’emplacement où allait être érigée une petite chapelle en l’honneur de la Vierge Marie. L’endroit était situé à l’extérieur de la bourgade, dans une zone boisée en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le site se trouvait sur un promontoire naturel s’étirant d’est en ouest et séparé des berges du fleuve par un talus abrupt du côté sud(NOTE 1). Marguerite explique en ces termes les débuts de la construction de la chapelle :

Reconstitution virtuelle de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours vers 1680

« J’excite le peu de personnes à ramasser des pierres et Monsieur de Maisonneuve fit couper du bois pour la charpente; et il aidait à le traîner hors du bois. Et ceux à qui je faisais quelque travail, je leur demandais quelques journées pour cette chapelle. On charria du sable et les maçons s’offrent d’y travailler. Le Père Pijart la nomme Notre-Dame-de-Bon-Secours(NOTE 2). »

Ce passage témoigne déjà de la solidarité que manifestaient les premiers habitants de Montréal pour le développement de la colonie, mais surtout de l’importance que prenait à leurs yeux l’érection d’un sanctuaire dédié à une alliée céleste, la Vierge Marie.

Un concours de circonstances interrompit la construction de la chapelle pour une quinzaine d’années(NOTE 3). Ce n’est que le 24 août 1673 que Jean Dudouyt, grand vicaire de Mgr de Laval, accorda finalement à Marguerite la permission de faire reprendre les travaux. Dans la soirée du 29 juin 1675, les Montréalistes se dirigèrent en procession sur le site et y plantèrent une croix. Le lendemain, le sulpicien Gabriel Souart posa la première pierre de fondation. La chapelle fut achevée en 1678 et annexée à la paroisse Notre-Dame. Les Sulpiciens y assurèrent le culte et les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame l’entretien.

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours avant 1885

En 1754, un violent incendie consuma entièrement la chapelle. Ce ne fut qu’en 1771 que les Sulpiciens et les marguilliers de la paroisse purent la reconstruire. Le nouveau bâtiment, terminé en 1773, connut de nombreuses transformations d’ordre architectural et artistique au cours des XIXe et XXe siècles. Les interventions qui modifièrent le plus en profondeur l’aspect de la chapelle furent exécutées entre 1886 et 1893, sous la direction des architectes Perrault et Mesnard. À l’extérieur, une nouvelle façade comprenant un clocher à double lanterne et deux clochetons latéraux fut plaquée sur l’ancienne. À l’intérieur, la voûte fut refaite en berceau et l’artiste François-Édouard Meloche fut chargé d’y peindre huit scènes de la vie de la Vierge dans un style en trompe-l’œil. En 1892, le même artiste se fit engager, cette fois comme architecte, pour concevoir une façade donnant sur le port. Le résultat était spectaculaire pour l’époque : un énorme campanile fut érigé au-dessus de l’abside, au sommet duquel trônaient 13 statues d’anges et « l’étoile de la mer », une gigantesque statue de la Vierge haute de huit mètres.

Enfin, des rénovations d’urgence furent réalisées de 1953 à 1957 pour réparer le campanile et le clocher, dont la faiblesse structurale et la dégradation avancée étaient jugées menaçantes. Leur structure fut allégée et abaissée, donnant à la chapelle son aspect architectural actuel.

Une chapelle au cœur du plus ancien faubourg de Montréal

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, début XXe siècle

L’histoire de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est liée étroitement au développement de Montréal depuis son premier demi-siècle d’existence. La considérant comme un « asile assuré(NOTE 4) » pour tous leurs besoins, les habitants de Ville-Marie l’ont fréquentée assidûment lors de pèlerinages qui débutèrent dès 1678, une fois la construction terminée. Par ailleurs, à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, la présence de cet édifice à l’extérieur de la ville contribua à la naissance du faubourg Bonsecours en incitant notamment des agriculteurs et des artisans à s’installer dans les environs. Charpentiers, maçons, menuisiers, charrons, cordonniers, aubergistes, marchands et autres corps de métier appréciaient suffisamment le secteur pour s’y établir, faisant de Bonsecours une véritable « place d’artisans(NOTE 5) ». Certaines familles implantées dans le faubourg dès ses origines, entre autres les Viger et les Papineau, auront une influence très importante dans l’histoire de Montréal.

À mesure que la population du faubourg Bonsecours s’accroissait, la chapelle en devenait peu à peu le centre spirituel. Elle perdit ainsi progressivement sa vocation d’accueil des pèlerins et devint, un peu par la force des choses, une petite chapelle paroissiale. Dans la première moitié du XIXe siècle, Notre-Dame-de-Bon-Secours continua à accueillir le trop-plein de fidèles de la paroisse, toujours plus nombreux dans une ville en pleine croissance démographique. Elle desservait alors les francophones du quartier et les communautés d’immigrants catholiques anglophones, majoritairement des Irlandais et des Écossais.

Toutefois, grâce à l’action de Mgr Ignace Bourget, deuxième évêque de Montréal, la chapelle retrouva sa vocation de sanctuaire à partir de 1848. Avec l’aide des Sulpiciens, l’évêque encouragea avec succès les pèlerins à fréquenter de nouveau ce petit sanctuaire dédié à la Vierge Marie. Les nombreux dons d’ex-voto qui remontent à cette époque (surtout des cœurs votifs et des navires miniatures) témoignent de cette revivification des pèlerinages. C’est aussi à partir de ce moment que la chapelle fut de plus en plus fréquentée par les employés du port et par les hommes de mer, d’où son surnom de « chapelle des marins ».

À l’ombre de la chapelle, une petite école fut aménagée sous la sacristie dès 1838 afin de répondre aux besoins de la communauté catholique anglophone du quartier. Deux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame furent chargées d’enseigner aux enfants des soldats alors en garnison au faubourg Québec. Quelques années plus tard, après le départ du régiment en 1846, les sœurs ouvrirent deux classes françaises et une classe anglaise pour assurer un service éducationnel aux enfants habitant le quartier. En 1893, les Sulpiciens firent démolir le bâtiment pour en construire un autre attenant à la chapelle et qui abritera l’école Bonsecours jusqu’en 1968. C’est dans cet édifice que se trouve aujourd’hui le Musée Marguerite-Bourgeoys.

Le Musée Marguerite-Bourgeoys

Voûte de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

La fondation du Musée Marguerite-Bourgeoys fut moins le fruit d’un projet concerté que le résultat d’un concours de circonstances exceptionnelles. En 1995, les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame désiraient relocaliser le Centre Marguerite-Bourgeoys(NOTE 6) dans le Vieux-Montréal afin de le rapprocher des lieux où avait vécu leur fondatrice. Les sœurs responsables du déménagement jetèrent leur dévolu sur les anciennes salles de classe de l’école Bonsecours, dont le site, par sa proximité avec la chapelle, avait une haute valeur symbolique. Le projet originel consistait à réaménager les anciens locaux scolaires en modestes salles d’interprétation de la vie de Marguerite Bourgeoys. Or, deux événements majeurs vinrent changer les plans initiaux.

Il y eut d’abord, en 1994, la découverte de l’œuvre murale peinte sur la voûte de la chapelle par François-Édouard Meloche en 1886, laquelle était dissimulée depuis le début du XXe siècle sous une toile marouflée. En 1997, les Prêtres de Saint-Sulpice et les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, en collaboration avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec(NOTE 7), firent décoller la toile, puis restaurer l’œuvre entière de Meloche, maintenant visible dans sa splendeur d’autrefois.

D'autre part, en 1996, au moment où les travaux de réaménagement des locaux de l’ancienne école Bonsecours étaient en cours, des archéologues qui effectuaient des fouilles préventives sous les divers bâtiments firent des découvertes inattendues. Ils identifièrent des portions des anciens murs de la sacristie (construite en 1784) et de l’entrepôt « La Friponne(NOTE 8) » de 1759. De plus, dans le soubassement de la chapelle, ils découvrirent des traces d’activités amérindiennes datant du premier millénaire après J.-C.(NOTE 9) de même que la marque de l’ancienne palissade de bois érigée en 1709-1710. Finalement, à la stupéfaction des fouilleurs et des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, les travaux archéologiques mirent au jour les fondations de la première chapelle édifiée par Marguerite Bourgeoys, que l’on croyait perdue à jamais.

Site archéologique, chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, 1998.

Ces découvertes remarquables incitèrent les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame et l’architecte, en accord avec les Prêtres de Saint-Sulpice, à intégrer les trois ensembles – chapelle, école, site archéologique – pour en faire un véritable complexe muséal. L’architecte aménagea les salles d’exposition « dans le respect du passé » des bâtiments, privilégiant « une approche rigoureuse de restauration » qui consistait « à mettre en évidence tous les éléments authentiques sans les noyer dans une fausse reconstitution(NOTE 10) ».

Loin de renier la vocation spirituelle première du Centre Marguerite-Bourgeoys et de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, le Musée Marguerite-Bourgeoys s’est vu doté d’une double mission : d’abord offrir un lieu de recueillement, de culte et de pèlerinage créé à l'origine par Marguerite Bourgeoys(NOTE 11), puis conserver, mettre en valeur et diffuser le patrimoine matériel lié, de façon générale, à l’histoire religieuse, culturelle et éducationnelle de Montréal. Bien entendu, le patrimoine associé à Marguerite Bourgeoys, à la Congrégation de Notre-Dame et aux Prêtres de Saint-Sulpice, dont l’histoire respective se rattache de près à celle de la chapelle, y a préséance.

Le Musée Marguerite-Bourgeoys abrite donc d’importants objets appartenant à la Congrégation de Notre-Dame, à sa fondatrice et aux Prêtres de Saint-Sulpice, propriétaires de la chapelle. Certains sont de véritables trésors patrimoniaux, notamment le portrait de Marguerite Bourgeoys réalisé en Nouvelle-France, une statuette du XVIe siècle offerte à Marguerite Bourgeoys par le baron de Fancamp en 1672(NOTE 12) et une pietà provenant d’Avignon datée de la fin du XVe siècle.

En ce qui a trait au patrimoine de la chapelle, nombreux sont les artistes qui ont œuvré à sa décoration et à ses rénovations. Certains d’entre eux occupent une place de choix dans l’histoire de l’art canadienne, entre autres Victor Bourgeau, Théophile Hamel, François-Édouard Meloche, Joseph Saint-Charles, Ozias Leduc, Delphis Beaulieu et Joseph Guardo. Enfin, le site archéologique est l’un des plus importants en Amérique du Nord, en raison de la qualité et de la rareté de certains des artéfacts qu’on y a trouvés.

La mission du complexe muséal

Salles d'exposition du Musée Marguerite-Bourgeoys

La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et le Musée Marguerite-Bourgeoys rendent maintenant plus accessibles ces importants éléments du patrimoine montréalais. Le site archéologique témoigne d'une présence amérindienne périodique à cet endroit aux temps préhistoriques et de l'implantation de la foi chrétienne en Amérique du Nord-Est au XVIIe siècle. La chapelle mariale est, quant à elle, le témoin encore visible des débuts de la ville de Montréal, puis de son développement industriel et fluvial. Elle demeure le plus vieux site montréalais à avoir conservé sa fonction d'origine, soit celle de lieu de pèlerinage. Différents groupes ethniques l'ont fréquentée selon les époques, à commencer par les Français, puis les membres des communautés catholiques irlandaises et écossaises dans la première moitié du XIXe siècle, puis de nouveau les francophones du quartier. En somme, Notre-Dame-de-Bon-Secours a toujours joué un rôle religieux significatif à Montréal. Le Musée Marguerite-Bourgeoys a pour mission de faire connaître ce rôle et d'en rendre intelligibles toutes les facettes.

 

Stéphan Martel
Historien, gestionnaire du Centre de documentation et d'archives
Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours/Musée Marguerite-Bourgeoys 

 

NOTES

1. Ces informations nous sont connues grâce aux études hypsométriques et palynologiques effectuées sur le site par des archéologues. Voir Groupe de recherche en histoire du Québec et SACL, La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours : inventaire et fouilles archéologiques au site BjFj-96, 1996-1998, Vieux-Montréal et faubourgs, Montréal, Ville de Montréal et Congrégation de Notre-Dame; Québec, Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 1998, p. 13-16.

2. Marguerite Bourgeoys, Les écrits de mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel, classés et annotés par sœur Saint-Damase-de-Rome (Marie-Anne Gauthier-Landreville), Montréal, Congrégation de Notre-Dame, 1964, p. 56.

3. Arrivé à Ville-Marie en 1657 à titre de vicaire général de la Nouvelle-France, le sulpicien Gabriel de Queylus fit interrompre la construction de la chapelle. Le sulpicien jugeait sans doute prématurée l’érection d’une chapelle alors que Ville-Marie ne possédait pas encore d’église paroissiale. Le conflit de juridiction religieuse qui l’opposa à François de Laval, futur évêque de Québec, empêchera toute reprise de construction pour plusieurs années.

4. Marie Morin, Histoire simple et véritable : les Annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal, 1659-1725, éd. critique par Ghislaine Legendre, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1979, p. 73. Nous modernisons l’orthographe du XVIIIe siècle.

5. Patricia Simpson et Louise Pothier, Notre-Dame-de-Bon-Secours : une chapelle et son quartier, Montréal, Fides, 2001, p. 50.

6. Le Centre Marguerite-Bourgeoys, fondé officiellement en 1952 mais dont l’origine remonte à la fin du XIXe siècle, était sous la responsabilité de la Congrégation de Notre-Dame. Ce petit centre d’interprétation situé sur l’avenue Westmount avait pour mission de faire connaître la vie et le charisme de Marguerite Bourgeoys. Avant la canonisation de cette dernière en 1982, le Centre était également chargé de promouvoir la cause de canonisation de la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame à Rome.

7. Actuellement le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec.

8. Entrepôt construit en 1759 sous les ordres de l’intendant François Bigot. Il servait à l’approvisionnement en pain, en viande et en pois des soldats de la colonie. Ce commerce fit l’objet d’un scandale qui entraîna, en 1761, l’emprisonnement à la Bastille des différents protagonistes, dont l’intendant Bigot, et leur procès. Voir Patricia Simpson et Louise Pothier, op. cit., p. 73-75.

9. Les archéologues font remonter les artéfacts trouvés sur place à la période du Sylvicole moyen, soit entre 400 av. J.-C. et 1000 apr. J.-C.

10. Maurice Desnoyers, Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours/Musée Marguerite-Bourgeoys et le patrimoine architectural, Montréal, Musée Marguerite-Bourgeoys, 1999, p. 23.

11. SACL inc. et Marie-Thérèse Bournival, La force sacrée des lieux : plan directeur de mise en valeur de la crypte et du site archéologique de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et du Musée Marguerite-Bourgeoys, Montréal, Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours/Musée Marguerite-Bourgeoys, juillet 2006, p. 9.

12. Cette statuette a survécu à l’incendie de 1754 et constitue, avec les fondations de la chapelle, le seul témoin matériel de la première chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.

 

BIBLIOGRAPHIE

Bourgeoys, Marguerite, Les écrits de mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel, classés et annotés par sœur Saint-Damase-de-Rome (Marie-Anne Gauthier-Landreville), Montréal, Congrégation de Notre-Dame, 1964, 302 p.

Desnoyers, Maurice, Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours/Musée Marguerite-Bourgeoys et le patrimoine architectural, Montréal, Musée Marguerite-Bourgeoys, 1999, 90 p.

Groupe de recherche en histoire du Québec et SACL, La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours : inventaire et fouilles archéologiques au site BjFj-96, 1996-1998, Vieux-Montréal et faubourgs, Montréal, Ville de Montréal et Congrégation de Notre-Dame; Québec, Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 1998, 237 p.

Lauzon, Gilles, et Madeleine Forget (dir.), L’histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, Sainte-Foy (Qc), Publications du Québec, 2004, 292 p.

Simpson, Patricia, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1999, 269 p.

Simpson, Patricia, Marguerite Bourgeoys et la Congrégation de Notre-Dame, 1665-1700, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2007, 303 p.

Simpson, Patricia, Marguerite Bourgeoys : l’audace des commencements, Montréal, Fides, 2009, 117 p.

Simpson, Patricia, et Louise Pothier, Notre-Dame-de-Bon-Secours : une chapelle et son quartier, Montréal, Fides, 2001, 150 p.

 

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