Art populaire animalier

par Genest, Bernard

Oiseau (pic-bois)

L'art animalier est très répandu au Québec. Son origine se perd dans l'anonymat d'auteurs qui ont laissé derrière eux des œuvres étonnantes de réalisme ou, au contraire, très fantaisistes. En sculpture, le bestiaire est riche et diversifié mais presque toujours en lien avec l'habitat naturel des artistes qui, au cours des générations, se sont transmis ce savoir-faire. Autrefois ignoré, parfois même franchement méprisé, le genre connaît depuis quelques décennies un regain d'intérêt auprès des collectionneurs, des chercheurs de différentes disciplines et des muséologues. Entré au musée par la porte de service, la sculpture animalière a récemment acquis ses lettres de noblesse.


Article available in English : Animal Folk Art

Anonymat et indifférence

Plus souvent qu'autrement l'artiste populaire est un anonyme. La paternité des œuvres qui sortent de ses mains est souvent le moindre de ses soucis. Wilfrid Richard (1894-1994), sculpteur animalier de Saint-Ubalde de Portneuf, avait l'habitude de dire à qui voulait l'entendre : « quand je jongle à une pièce, c'est comme quand on a une femme en tête, on y pense tout le temps; un coup qu'elle est faite, c'est comme un bout de bois! » Une fois réalisée, le sculpteur n'attachait plus aucune importance à son oeuvre; il ne se donnait même pas la peine de la signer(NOTE 1).

Wilfrid Richard ne prétendait pas faire oeuvre d'artiste. Pour lui, sa sculpture n'était rien d'autre que du gossage. Après avoir longtemps cultivé la terre pour subvenir aux besoins de sa famille, il avait trouvé dans ce mode d'expression une façon de « passer le temps(NOTE 2)», comme il avait vu son père le faire avant lui. En effet, jugeant ses garçons en âge de le remplacer sur la ferme, Damase Richard (1852-1922) avait un jour échangé les manchons de la charrue pour la gouge et le couteau. Il s'était alors mis à sculpter des statues, des crucifix et, surtout, des animaux. Sa production semble avoir été importante, mais peu de ses œuvres ont traversé le temps. Les quelques spécimens que l'on trouve dans les musées témoignent d'un talent exceptionnel. Avant de s'installer sur une terre, Damase avait exercé le métier de peintre carrossier à Québec et travaillé dans une fabrique de meubles à Pont-Rouge(NOTE 3). Maîtrisant l'art de la sculpture animalière, Damase Richard n'avait pas davantage de prétention à l'égard de son travail que n'en aura plus tard son fils Wilfrid pour le sien. Lorsqu'une pièce était terminée, il la donnait ou la plaçait sur un piquet de clôture en bordure de la route!

Famille de Damase Richard, Saint-Ubalde, vers 1910.
Wilfrid Richard et les siens, une longue filiation d'animaliers. Vers 1990. Photo Louise Leblanc.

À l'époque, peu de personnes s'intéressaient à la sculpture populaire, une forme d'art méprisée par les « connaisseurs (NOTE 4)». De rares collectionneurs parcouraient les campagnes à la recherche d'objets traditionnels représentatifs de la vie du peuple, mais ils ignoraient le plus souvent l'artisanat qui se fabriquait sous leurs yeux(NOTE 5). Cela explique la rareté des œuvres anciennes conservées dans les collections nationales et le fait que celles qui s'y trouvent sont peu documentées. Pourtant, on sait l'importance de la sculpture dans nombre d'activités indispensables à la vie économique du pays pendant la période préindustrielle. Qu'on pense seulement à l'industrie du meuble, à la fabrication d'enseignes commerciales, aux figures de proue ou à tout autre élément décoratif figurant dans l'architecture religieuse et civile. Si certains artisans, grâce à leur formation académique, ont échappé à l'anonymat, la plupart d'entre eux étaient méconnus de leur vivant et le sont demeurés après leur mort. Damase Richard n'a jamais appartenu à cette catégorie d'artisans dont le travail a été officiellement reconnu. S'il a échappé à l'anonymat, c'est sans doute parce qu'il est à l'origine d'une dynastie de sculpteurs dont Wilfrid Richard a été le principal maillon et le plus prolifique représentant(NOTE 6).

 

Découverte et diffusion

Arthur Bouchard, Vache, vers 1984. Photo Peter Baumgartner.

En 1937, Jean-Marie Gauvreau(NOTE 7) entreprend, pour le compte du gouvernement provincial, un inventaire des « ressources économiques et culturelles » des régions. Dans Artisans du Québec(NOTE 8), il fait l'apologie d'artisans qui, comme le batelier-miniaturiste Eugène Leclerc et les sculpteurs Médard Bourgault, Léo Arbour, Zénon Alarie(NOTE 9), représentent un actif pour leur communauté. L'originalité de sa pensée tient justement à la valeur économique qu'il attribue au travail artisanal. En 1942, Marius Barbeau(NOTE 10) publie Maîtres artisans de chez-nous(NOTE 11), un ouvrage qui soulève la question de la définition de l'art populaire et qui traite des « animaliers », un terme alors peu employé pour désigner ces artistes qui, à l'instar de Jean-Baptiste Côté et d'Octave Morel(NOTE 12), font usage de motifs animaliers dans leur travail. Il se demande si le nom d'animalier ne sera pas un jour « en vedette » pour décrire ces « artisans comme il y en a encore dans Charlevoix, au lac Saint-Jean, à Québec, à Gaspé, sur la rivière Ottawa et ailleurs, qui sculptent coqs, poules, chevaux, vaches, orignaux et castors(NOTE 13) ».

Les questions soulevées par Barbeau demeurèrent longtemps sans réponse, la plupart des spécialistes considérant l'art populaire comme un genre mineur. Ce sont des universitaires qui, dans les années 1980, vont relancer le débat(NOTE 14). En 1977, l'ethnologue Jean Simard de l'Université Laval propose au ministère des Affaires culturelles un projet ambitieux : faire l'inventaire des artistes populaires. En s'associant au projet, le Ministère reconnaissait d'emblée que ces créateurs faisaient partie intégrante du patrimoine culturel des Québécois(NOTE 15). Pour obtenir un portrait complet de la situation, l'inventaire allait devoir tenir compte des productions du passé comme des productions du présent. C'est pourquoi il fut décidé que le corpus comprendrait 25% d'œuvres provenant de collections publiques et privées, et 75% d'œuvres inventoriées chez les producteurs. Afin d'éviter que ce choix repose sur des jugements de valeur, le principe de la reconnaissance dans la culture d'origine fut retenu comme principal critère de sélection. Finalement, plus de 4000 objets furent ainsi recensés et documentés, et pas moins de 350 créateurs : sculpteurs, peintres, tisserands, fabricants de modèles réduits et de décorations de parterres.

Les frères Eddy et Charles-Édouard Gaudreault, les Éboulements, 1984.

Les enquêtes révélèrent que la sculpture animalière était pratiquée dans vingt et un des quarante-huit comtés municipaux(NOTE 16) visités et qu'on la trouvait sous deux formes : le relief et la ronde-bosse, cette dernière étant la forme la plus répandue. Le matériau le plus fréquemment utilisé était le bois, principalement le pin et le tilleul. Généralement laissées au bois naturel, les œuvres sont parfois polychromes. La proximité des sources d'approvisionnement explique souvent pourquoi l'artisan avait une préférence pour un matériau plutôt qu'un autre. Ainsi, quelques-uns ont préféré la pierre au bois, tel Martial Perron de Saint-Marc-des-Carrières (Portneuf), alors que d'autres se contentaient de ce qu'ils avaient sous la main, bois, broche et ciment.

L'inventaire trouva sa conclusion dans une publication, Pour passer le temps : artistes populaires du Québec(NOTE 17). Choisis en fonction de critères souples, la cinquantaine de témoins retenus se voulaient représentatifs des régions, des genres et du degré de performance des artisans recensés au cours des enquêtes. Parmi ceux-ci, figurent des sculpteurs aujourd'hui reconnus comme des maîtres de l'art populaire dont Arthur Bouchard et Gérald Mailloux de Baie-Saint-Paul (Charlevoix), Edmond Châtigny et Philippe Roy (Chaudière-Appalaches) et, bien sûr, Wilfrid Richard (Portneuf).

Dans la préface de l'ouvrage, Michel Dufresne, alors directeur du Service du patrimoine, ne pouvait être plus clair : « (...) le ministère des Affaires culturelles espère en publiant cet ouvrage jeter un peu de lumière sur un aspect trop souvent négligé de notre patrimoine, un patrimoine qui se confond ici avec les arts, deux volets également importants du développement culturel(NOTE 18) ».

 

Appartenance et identité

 Dépliant promotionnel, Musée de la civilisation, 1987.

De nombreux thèmes peuvent inspirer le sculpteur populaire : paysages, personnages, religion, travaux et, bien sûr, les animaux. Ceux-ci se partagent en animaux domestiques et en animaux sauvages. Les animaux domestiques sont ceux de la ferme : chevaux(NOTE 19), vaches, bœufs, cochons, coqs, poules, lapins, moutons, chèvres, mais aussi les chiens et les chats. La plupart du temps, les animaux sont traités isolément, mais on les trouve souvent associés « aux instruments de leur servitude(NOTE 20)» comme chez Xavier Gauthier de Saguenay. Les animaux sauvages (orignaux, chevreuils, ours, renards, castors, lièvres) sont en aussi grand nombre que les animaux domestiques. Les poissons, particulièrement la truite et le saumon, figurent en bonne place. Le corpus renferme également un grand nombre d'oiseaux de toutes espèces : canards(NOTE 21), hérons, bécasses, aigles, corneilles, perdrix, pics-bois, merles et moineaux.

Tous ces animaux forment un vaste bestiaire des espèces les plus communes au Québec. L'originalité de l'artiste repose, non pas sur le choix des modèles, mais dans la manière de les représenter. Bien que provenant de régions parfois éloignées les unes des autres, les animaliers ont en commun d'habiter des territoires où la nature sauvage est omniprésente. Ce sont des amoureux de la nature et de la faune. Ils ont tous été, à un moment ou à un autre, bûcherons, chasseurs, trappeurs ou pêcheurs. Tous ont vécu d'agriculture ou d'élevage. Wilfrid Richard disait : « un cheval, je connais ça par cœur, un oiseau, je pourrais faire ça les yeux fermés! » L'observation est au cœur du processus de création même si certains prennent des libertés par rapport au modèle. Ceux-là livrent une vision toute personnelle du monde qui les entoure. C'est le cas d'Edmond Châtigny qui superpose, dans des compositions étonnantes, des animaux que la nature ne réunit jamais.  C'est le cas aussi de Félicien Lévesque (Bas-Saint-Laurent) qui attribue aux animaux des têtes humaines et aux humains des têtes d'animaux! Les contes et les légendes sont remplis de créatures fantastiques qui, comme les loups-garous, peuplaient autrefois l'univers mental des Québécois. Rien d'étonnant à ce que des artistes trouvent dans le folklore une source d'inspiration. Tout cela a valeur de symbole; ce monde peuplé d'animaux réels ou fantastiques évoque un mode de vie, une culture. C'est en quelque sorte une représentation du pays, une façon d'en prendre possession.

En 1987, une importante exposition d'art populaire américain était présentée par le Musée de la civilisation à Québec(NOTE 22). Le choix des œuvres et le concept directeur ne laissaient aucun doute sur le message à transmettre : montrer le caractère distinctif et original de cet art. Aux États-Unis, l'art populaire est depuis longtemps considéré comme représentatif de la culture nord-américaine. Ce n'est pas par hasard que plusieurs œuvres provenant du Québec se sont retrouvées dans les musées américains. Déjà, en 1940, Jean-Marie Gauvreau dénonçait le fait que pour admirer l'art populaire du Québec, il fallait se rendre à l'étranger(NOTE 23). L'art populaire québécois possède de nombreux traits communs avec l'art populaire étatsunien, d'où l'intérêt des collectionneurs et des muséologues : mêmes difficultés d'adaptation, mêmes modes d'exploitation des ressources, même connaissance de la nature sauvage, même imaginaire collectif. Ailleurs dans le monde, tout au moins en Europe, les œuvres considérées comme représentatives de l'art populaire sont le plus souvent des objets d'usage quotidien qui reflètent la vie du peuple, soit des meubles, des outils, des instruments, des ustensiles. Lorsque les motifs animaliers y figurent, c'est à titre ornemental(NOTE 24). La représentation animalière est rarement présente pour sa seule finalité symbolique et identitaire. C'est là un trait particulier de l'art animalier nord-américain; c'est un art gratuit, sans utilité précise. Quant à la symbolique qui s'en dégage, elle ne résulte pas d'une démarche consciente et réfléchie mais d'un besoin viscéral chez l'artiste de traduire « sa » vision du monde.

 

Un héritage vivant

Longtemps considéré comme indigne de figurer dans les musées autrement que pour ses valeurs d'usage, l'art populaire a désormais acquis ses lettres de noblesse. On ne compte plus les interventions qui, depuis deux ou trois décennies, ont révélé aux Québécois la richesse d'un patrimoine trop longtemps ignoré. Les années 1970 marquent très certainement un tournant dans l'appropriation de cet héritage : inventaires, publications, colloques, conférences, en ont fait découvrir toute la richesse. Par des expositions également, comme celle présentée au Musée du Québec en 1975(NOTE 25), ou cette autre, en 1980, préparée par la Direction des musées et centres d'exposition du ministère des Affaires culturelles, conjointement avec la Art Gallery of Ontario Extension Services. En 1983, les Musées nationaux du Canada réalisaient une exposition d'envergure nationale intitulée Du fond du cœur : l'art populaire au Canada. En 1985, c'était au tour du Musée du Bas-Saint-Laurent, à Rivière-du-Loup, de consacrer une exposition aux œuvres de Wilfrid Richard et d'animaliers locaux à l'intérieur de ses murs(NOTE 26). Deux ans plus tard, soit en 1987, le Musée de la civilisation présentait à la Maison Chevalier une autre exposition, intitulée Art populaire animalier : treize sculpteurs du Québec(NOTE 27). Toutes ces initiatives ont grandement contribué à la valorisation du genre.

Le coup d'envoi étant donné, d'autres événements, un peu partout à travers le Québec, contribuèrent à promouvoir ses auteurs. Le mouvement gagna les régions, tant et si bien, que des artistes populaires figurent désormais dans les programmes de mise en valeur du patrimoine des municipalités. C'est ainsi, par exemple, que la Société régionale de développement de Portneuf a inscrit Wilfrid Richard et les autres sculpteurs de la famille dans son « circuit de découvertes(NOTE 28)».

Page couverture du livre catalogue publié par le Musée de la civilisation en 1987.

Outre le Musée canadien des civilisations à Gatineau et le Musée de la civilisation à Québec, deux autres institutions ont aujourd'hui pour mission de promouvoir la culture populaire au Québec. L'art populaire est en effet au cœur du « projet scientifique et culturel » du Musée de Charlevoix, dont les réserves renferment une riche collection d'art animalier. Le Musée québécois de culture populaire à Trois-Rivières possède également une collection d'objets ethnologiques incluant des objets d'art populaire provenant de la collection Robert-Lionel Séguin(NOTE 29). La présence de l'art populaire animalier dans les musées québécois, canadiens et même étrangers, en démontre l'importance sur le plan de la reconnaissance muséologique. Cet art témoigne de la vitalité et de la persistance d'une culture profondément enracinée, porteuse de valeurs spécifiques dont on trouve des traces dans toutes les régions du Québec.

En dépit des changements sociaux qui se sont produits au cours des dernières années, la tradition de la sculpture populaire animalière est encore bien vivante. À preuve cette floraison d'artistes tels que Paul-Émile et Dominique Lavallée (les petits-fils de Wilfrid Richard), Émilien Bernier, Antoine Bouchard (le fils d'Arthur Bouchard), Denis Dubé, Sébastien Bougie, Jean-Claude Bradet, Arthur Côté, Yvon Gamache, pour ne nommer que ceux-ci(NOTE 30). Conscients de l'intérêt qu'on porte désormais à leurs productions, la majorité de ces artistes signent leurs œuvres.


Bernard Genest

Ethnologue
Retraité du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Vice-président de la Société québécoise d'ethnologie.

 

 

NOTES

1. Wilfrid Richard ne signait pas ses pièces, sauf en de rares occasions pour des collectionneurs qui entretenaient avec lui une relation privilégiée.

2. L'expression est largement utilisée chez les artistes populaires. Ceux-ci veulent généralement signifier par là qu'ils ne se prennent pas vraiment au sérieux.

3. Vers l'âge de dix-huit ans, Damase Richard aurait fait un apprentissage en charronnerie chez la compagnie Légaré, où il aurait développé une expertise comme peintre décorateur. Après son passage à Québec, il aurait trouvé un emploi chez un meublier de Pont-Rouge. Wilfrid Richard prétendait que son père aurait fait là une rencontre importante, soit celle de Louis Jobin.

4. Spécialistes, historiens d'art, conservateurs de musées et collectionneurs, qui s'arrogeaient le droit de juger de ce qui était de l'art et de ce qui n'en était pas.

5. À l'exception des Américains qui parcouraient la campagne québécoise pour enrichir leurs collections de « trésors » ici méprisés.

6. Trois de ses enfants, Marie-Jeanne, Fernand et Maurice, et deux de ses petits-fils ont sculpté.

7. Jean-Marie Gauvreau (1903-1963). Né à Rimouski, diplômé de l'École Boulle de Paris, directeur de l'École du meuble de Montréal puis de l'Institut des arts appliqués, Gauvreau a été le premier président du Salon d'artisanat du Québec en 1955. Artiste, collectionneur, conférencier et auteur de plusieurs articles portant sur les arts et l'artisanat, il a influencé toute une génération d'artisans à travers le Québec.

8. Jean-Marie Gauvreau, Artisans du Québec, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, 1940, 224 p.

9. Zénon Alarie (1894-1974), un animalier dont l'œuvre est aujourd'hui mise en valeur dans un musée qui lui est entièrement consacré à Sainte-Adèle, dans les Laurentides.

10. Marius Barbeau (1883-1969). Né à Sainte-Marie de Beauce, anthropologue, ethnologue et folkloriste, il fait sa carrière au Musée de l'homme à Ottawa où il amasse un abondant matériel d'archives sonores, visuelles et écrites, qu'il a largement utilisé dans ses nombreuses publications.

11. Marius Barbeau, Maîtres artisans de chez-nous, Montréal, Éditions du Zodiaque, 1942, 221 p.

12. Jean-Baptiste Côté (1832-1907), Octave Morel (1837-1918), deux sculpteurs dont les œuvres s'inspirent de la tradition populaire.

13. Marius Barbeau, op. cit., p. 204.

14. Entre autres lors d'une réunion de l'Association canadienne des études de folklore (ACEF) tenue à l'Université Laval le 31 mai 1983. Voir John R. Porter (dir.), Questions d'art populaire, Québec, CELAT, 1984, 135 p.

15. Les crédits, en effet, provenaient d'un budget alloué dans le cadre de l'application de la Loi sur les biens culturels.

16. Anciennes subdivisions du territoire à des fins administratives.

17. Jean Simard, Bernard Genest, Francine Labonté et René Bouchard, Pour passer le temps : artistes populaires du Québec, Québec, Publications du Québec, 1985, 186 p.

18. Ibid., p. 7.

19. Le cheval est un thème récurrent en art animalier; il a inspiré de nombreux auteurs. Traditionnellement, il avait une fonction particulière, celle de servir de jouet pour les enfants. Voir Sophie-Laurence Lamontagne, « Au temps du cheval de bois », La Presse, 9 avril 1977, p. D-22.

20. Jean Simard, « Introduction », dans Jean Simard et al., op. cit., p. 17.

21. Le canard de bois est un monde en soi. Ouvrage d'art populaire, il constitue une catégorie à part parce que le plus souvent réalisé dans un but précis, celui d'attirer les oiseaux aquatiques pour mieux les chasser. Ce sont les Amérindiens qui auraient enseigné cette technique de chasse aux premiers colons. D'abord fabriqués à partir de matériaux divers, dont le bois, les roseaux et la paille, au XIXe siècle, les appelants sont sculptés par des artisans qui en font une véritable spécialité. Rarement signés en toutes lettres, ils n'en portent pas moins la signature de leurs créateurs par  la manière, le style, le souci du détail qui distinguent et caractérisent les plus connus d'entre eux, tels Orel Lebœuf, Paul-Émile Lacombe, Hector Desmarais.

22. Intitulée Art populaire américain, expression d'un esprit nouveau, l'exposition fut présentée à la Maison Chevalier par le Musée de la civilisation à l'automne 1987.

23. Jean-Marie Gauvreau,  op. cit., p. 10.

24. À ce sujet, Jean Cuisenier, dans L'art populaire en France : rayonnement, modèles et sources, Fribourg, Office du livre, 1975, propose une définition de l'art populaire qui ferait reposer ses limites sur les notions d'ustensilité et de plasticité.

25. Arts populaires du Québec, exposition présentée au Musée du Québec du 9 octobre au 1er décembre 1975.

26. Intitulée L'art populaire animalier, l'exposition a été présentée en novembre 1985.

27. Art populaire animalier : treize sculpteurs du Québec, exposition présentée à la Maison Chevalier à Québec, du 27 novembre au 11 janvier 1987, par le Musée de la civilisation. Lors de l'ouverture de cette exposition, le musée lançait une de ses premières publications : Bernard Genest, en collab. avec René Bouchard, Un monde peuplé d'animaux : Wilfrid Richard et les siens, sculpteurs, Québec, Musée de la civilisation; Beauceville, Québec Agenda, 1986, 109 p.

28. Le Portneuf des artistes : un circuit de découvertes, dépliant, Société régionale de développement de Portneuf, s. d.

29. Robert Lionel Séguin (1920-1982), archiviste, ethnologue, auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur la culture populaire, a rassemblé à des fins de recherche une importante collection d'objets ethnologiques, dont des objets d'art populaire. À son décès, la collection a été prise en charge par l'Université du Québec à Trois-Rivières et plus tard transférée au Musée québécois de culture populaire.

30. Voir Adrien Levasseur, Sculpteurs en art populaire au Québec, Québec, Éditions GID, 2008, 243 p.; voir aussi le site de l'Inventaire des ressources ethnologiques du patrimoine immatériel [en ligne], http://www.irepi.ulaval.ca.

 

BIBLIOGRAPHIE

Barbeau, Marius, Maîtres artisans de chez-nous, Montréal, Éditions du Zodiaque, 1942, 221 p.

Beaupré, Normand R., L'enclume et le couteau : The Life and Work of Adélard Côté, Folk Artist, Manchester (N. H.), National Materials Development Center for French & Creole, 1982, 98 p.

Cuisenier, Jean, L'art populaire en France : rayonnement, modèles et sources, Fribourg, Office du livre, 1975, 334 p.

Crépeau, Pierre (dir.), Du fond du cœur : l'art populaire au Canada, catalogue d'exposition, Ottawa, Musée national de l'homme, Musées nationaux du Canada, 1983, 256 p.

Gauvreau, Jean-Marie, Artisans du Québec, Trois-Rivières, Éditions du Bien public, 1940, 224 p.

Genest, Bernard, avec la collab. de René Bouchard, Un monde peuplé d'animaux : Wilfrid Richard et les siens, sculpteurs, Québec, Musée de la civilisation; Beauceville, Québec Agenda, 1986, 109 p.

Lessard, Michel, La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec, Montréal, Éditions de l'Homme, 2007, 1103 p.

Levasseur, Adrien, Sculpteurs en art populaire au Québec, Québec, Éditions GID, 2008, 243 p.

Porter, John R., et Jean Bélisle, La sculpture ancienne au Québec : trois siècles d'art religieux et profane, Montréal, Éditions de l'Homme, 1986, 513 p.

Rousseau, Valérie, Jean Simard et Sarah Lombardi, Chassé-Croisé : art populaire et art indiscipliné, Montréal, Société des arts indisciplinés, 2002, 39 p.

Simard, Jean, Bernard Genest, Francine Labonté et René Bouchard, Pour passer le temps : artistes populaires du Québec, Québec, Publications du Québec, 1985, 186 p.

St-Onge, François, Sculpteurs d'appelants du Québec, Québec, Éditions GID, 2008, 317 p.

 

Documents complémentairesCertains documents complémentaires nécessitent un plugiciel pour être consultés

Photos
Audio

Ailleurs sur le web

Retour vers le haut

© Tous droits réservés, 2007
Encyclopédie du patrimoine culturel
de l'Amérique française.

Gouvernement du Canada